Ah vous dirai-je amendement…
Décidément, la vie de député-maire-ump n’est pas simple : mais que ne faut-il pas faire pour passer à la télé, la vraie, pas les confidentielles « chaînettes » du câble ou de la toile…
(Et ce n’est pas mon collègue HOU qui me contredira, pour rebondir sur son billet d’hier….)
J’en veux pour preuve cet amendement de la loi sur la mixité sociale, déposé en catimini le mardi 20 février par notre élu, dans le dos du rapporteur Mme Boutin, qui n’en est toujours pas revenue…
De quoi s’agit-il ?
Il serait question de faire passer les programmes d’accession sociale à la propriété dans les obligations des fameux 20% de logements sociaux.
Ce n’est pas la première fois que certains députés UMP s’essaient à l’exercice : MM. Ollier et Hamel s’en souviennent bien : feu l’Abbé Pierre, vieilli et fatigué, avait tenu à faire le déplacement à l’Assemblée Nationale pour protester contre cette tentative de réduire ce texte.
Hélas, depuis, l’Abbé Pierre est mort. Notre député-maire-ump s’y est collé et est revenu à la charge.
Etonnant d’ailleurs : sa commune dépasse très largement le quota des 20 % !
Etonnant encore : dans sa circonscription (Melun-Nord), c’est la même chose. C’est du HLM partout !
Pourquoi donc se battre pour un amendement qui ne concerne pas ses administrés ?
Si jamais vous avez une petit idée de réponse, laissez-moi donc un commentaire ci-dessous.
En tout cas, notre député-maire-ump a fait l’unanimité en déclenchant un tollé général des associations caritatives, et notamment de la fondation du regretté Abbé. Son délégué général, M. Patrick Doutreligne, a expliqué que cet amendement réduirait à néant les « avancées sociales » contenues dans le projet de loi.
Le saint homme a dû se retourner dans sa tombe…
En tout cas, cet amendement n’a pas été retenu et a été retiré de la loi, votée hier soir par les députés UMP et… UDF.
Enfin… Il s’agissait peut-être d’aider en bon camarade certaines communes des Hauts-de-Seine à respecter cette loi des 20 %.
Comme aurait dit Ségolène Royal, lundi soir dernier, « Vous voyez de qui je veux parler… »
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