Laissez parler les p’tits papiers…
Sans doute piqué au vif par ma proposition de publier les chiffres du chômage à Montereau, notre député-maire-ump a utilisé une méthode des plus curieuses pour faire connaître à ses ouailles les données numériques lui paraissant accréditer sa thèse d’une hypothétique embellie économique locale.
En effet, dans le dernier 7/7 en date, (du 11 au 18 avril), était inséré un fascicule en papier glacé, dont on aurait pu croire au premier abord qu’il avait été édité et imprimé par la Direction de la Communication de l’ANPE, alors que son tirage a été en réalité financé par les impôts locaux des Monterelais.
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Si j’écris « on aurait pu croire », c’est que contactée notamment par M. Léo AIELLO, Conseiller général, la Direction générale de l’ANPE, à Noisy-le-Grand, s’est étonnée (et c’est un doux euphémisme…) de la méthode utilisée par notre édile.
Certes, il est d’usage que l’ANPE communique aux élus des villes de plus de 3500 habitants un document apportant des indications chiffrées relatives à l’emploi.
Mais en aucun cas, la publication brute de ces données (et surtout avec le logo officiel) n’est envisagée, les statisticiens de l’agence se méfiant bien des utilisations pour le moins partiales et orientées qu’on pourrait tirer de leurs travaux.
Et c’est bien là tout le problème.
Dans ce fascicule, manquent plusieurs indicateurs pourtant essentiels :
Pourquoi ne trouve-t-on pas dans ce document le nombre de Rmistes à Montereau et dans la région ?
(Pour info, M. AIELLO en charge de ce dossier m’a confirmé deux chiffres Seine-et-marnais :
2002 : 12000 Rmistes
2006 : 16000 Rmistes.
La hausse suit bien évidemment cette tendance à Montereau : 582 à Montereau, 1100 dans le canton.)
Pourquoi ne trouve-t-on pas dans ce document le nombre de radiés de l’agence locale sur cette même période ?
Pourquoi ne trouve-t-on pas dans ce document le nombre de Monterelais qui ont dû quitter la ville et le canton ?
(Le nombre d’habitants ayant baissé, le taux de demandeurs d’emploi ne peut que suivre cette tendance…)
Et enfin et surtout, pourquoi ne trouve-t-on pas dans ce document le taux de chômage à Montereau ?
Comment dans ces conditions accorder un quelconque crédit à la publication brute de chiffres destinée à médiatiser un beau mais partial – 4 % en matière d’évolution du nombre de demandeurs d’emploi ?
M. le député-maire-ump, j’ai bien peur que votre tentative de communication n’ait encore une fois fait long feu…
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