Il faut savoir raccrocher !
En ce début de semaine, je ne résiste pas à la tentation de vous faire découvrir cette capture d’écran, extraite d’un reportage tourné à l’intérieur de la jégomobile, et qu’on peut découvrir sur le blog de notre député-maire-ump.
Pour les plus courageux d’entre-vous, je vous laisse l’URL de la vidéo complète à la fin de ce papier…
Mais ne l’aperçoit-on pas, conduisant un téléphone portable à la main, au mépris de la loi qu’il est sensé non seulement fabriquer mais aussi respecter ?
C’est donc l’occasion de rappeler à tous en général et à lui en particulier l’article R412-6-1, relatif à l’usage du téléphone cellulaire en voiture :
Article R412-6-1
L’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation est interdit.
Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
Cette contravention donne lieu de plein droit à la réduction de deux points du permis de conduire.
En outre, il existe une jurisprudence relative à l’usage du kit mains libres qui « peut être puni d’une contravention si les forces de l’ordre estiment qu’il gêne la conduite, qu’il entraîne un comportement dangereux », ce qui est assez facilement imaginable quand il faut numéroter, ou décrocher.
Et puis surtout, l’usage du téléphone peut être recherché après un accident : la police demande aux opérateurs si tel téléphone portable était actif au moment d’un accident. Et là, l’usage du kit main libre sera puni d’une contravention, a posteriori.
Bref, tant qu’il ne se passe rien, l’oreillette est tolérée mais elle sera réprimée a posteriori si elle nuit à la sécurité de la conduite. »
Mais, me direz-vous, à Montereau, le code de la route flirte avec une géométrie que certains n’hésiteraient pas à qualifier de variable.
Souvenez-vous…
Le 2 mars 2006, le directeur général des services de la Mairie de Montereau, M. Jean-Philippe Dugoin-Clément s’était fait arrêter par la maréchaussée, après s’être fait prendre à rouler à 132 Km/h sur une route seine-et-marnaise pourtant limitée à 90 Km/h.
Résultat des courses : immobilisation du véhicule et suspension immédiate du permis de conduire, la préfecture prenant dans la foulée un arrêté confirmant cette suspension pendant 15 jours minimum.
Mais, voyez ce que c’est, tout de même, que le hasard : 24 heures plus tard, la suspension du permis était purement et simplement… suspendue, l’arrêté ayant été miraculeusement annulé…
Et le permis rendu à l’intéressé…
Le Canard Enchaîné daté du mercredi 12 avril 2006, ayant révélé cette affaire, et après avoir rappelé les antécédents judiciaires en Essonne de la famille Dugoin, concluait son article en « se demandant » qui avait bien pu intervenir en faveur du très véloce directeur…
Le journaliste donnait même un indice…
Bon début de semaine.
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Et si vraiment, vous avez envie de voir un candidat-député-maire-ump distribuer des ballons pour les petits enfants, ou lire son horoscope dans un bistrot :
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