Le non-appel du 19 juin
Vous, je ne sais pas mais moi, si.
Ohhhhhhhhh ! Comme je l’ai bien entendu, ce cri déchirant, ce hurlement à vous glacer les sangs qui monta du 54 de la rue Jean-Jaurès, en ce funeste lundi, cette lugubre plainte qui pétrifia tout Montereau, de la rue des Chesnois à l’avenue Charles-De-Gaulle !
Non, ce n’était encore pas pour cette fois !
Le secrétariat-d’état lui est encore passé sous le nez !
Et notre député-maire-ump de retourner à l’alexandin, décidement seul vecteur convenant à cette tragédie, une tragédie auprès de laquelle « Phèdre » et « Oedipe-roi » font figure de simples faits divers.
C’était un triste jour, un moment fatidique.
Vous les Dieux aigris m’avez coupé la chique !
Ô Jupiter ingrat, pourquoi tu m’abandonnes ?
Fallait-il donc encore que le glas, ici, sonne ?
Impuissance fatale ! S’monter le bourrichon
Il n’est vraiment plus temps, adieu veaux vaches cochons !
Ô Fortune contraire, c’est à désespérer…
C’est à vous dégoûter de vouloir prospérer !
Ô Destinée fatale, tu me coupes les pattes,
J’en ai, je vous le dis, bien gros sur la patate.
Mais que devrai-je donc faire, à qui tondre la laine,
Faudra-t’il, elle est libre, épouser Ségolène ?
Car je l’ai bien compris, pour complaire à Fillon,
Il faut être de gauche, c’est la nouvelle option.
Comment ! Se retrouver bien coiffé au poteau,
Par cette Fadela, moi, tellement costaud…
Pourtant son cri de guerre me colle à la chemise :
C’est tout mon portrait, ni pute ni soumise.
Comme il eût été doux, de faire chaque matin
Sur les deux joues la bise à Christine Boutin…
Déjà, il me semblait (je reste sur ma faim)
Au moment du baise-main, respirer son parfum !
J’aurais pu lui jouer un petit air de sax,
Au MacDO l’inviter, lui proposer un pacs !
Non, triste vérité, comme c’est difficile,
Jamais au grand jamais ne naîtra cette idylle.
Comme c’était bien la peine, et plus d’hypocrisie,
De faire toute cette lèche à l’ingrat Sarkozy.
Ah ! Une nouvelle fois, mon rêve on écrabouille !
Oui, vraiment, je vous l’dis, j’en ai plein les …………………..
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Et afin de sacrifier moi aussi à l’interactivité ambiante, je laisse au lecteur-internaute féru de métrique et de prosodie, je laisse à ce lecteur-là le soin de compléter à sa guise ce dernier vers.
Non, non, ça me fait plaisir !
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste.
Votre dévoué HOU.
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