Comment embellir notre patrimoine !
Vous, je ne sais pas, mais moi si !
Je trouve que bien évidemment, l’événement de ces journées européennes du patrimoine dans notre région, ce ne sont pas nos magnifiques trompe-l’oeil monterelais, non, je veux bien sûr parler de la réouverture du Château de Blandy-Les-Tours, après quinze années de restauration.
Et maintenant, un peu d’histoire, même si je ne suis pas forcément qualifié…
Figurez-vous que ce château-fort est l’unique témoin de l’architecture du XIVe siècle entièrement restauré en Île-de-France. Une place forte, cinq tours et son donjon délimitent son enceinte.
D’origine gallo-romaine, le site devient vers 1220 le manoir des Vicomtes de Melun.
Le château se transformera progressivement en véritable forteresse tout en renforçant ses liens avec le pouvoir royal. (On voit par là que le fayotage ne date pas d’aujourd’hui, suivez mon regard…)
Vendu en 1707, il adopte peu à peu une dimension plus résidentielle. Démantelé puis transformé en ferme, le château est sauvé par la municipalité en 1883 avant de devenir propriété du Conseil général de Seine-et-Marne en 1992.
(On peut se demander en lisant ceci ce que va devenir le Fort de Brégançon, avec tous ces amis à yacht, kayak et Photoshop, mais ceci est une autre histoire… )
La réouverture de ce monument, à l’occasion de ces journées européennes du patrimoine, vient donc couronner quinze années de fouilles, travaux et restaurations. Seulement attention ! Que personne ne s’avise à qualifier ces fouilles de curieuses !
Mais voyez-vous, je me demande si on ne pourrait quand même pas peindre sur les courtines et les poternes, d’une façon hyper-réaliste avec des couleurs vives voire fluo, des chevaliers empanachés en armure luisante, braquemart en main et montant de fiers destriers…
(Si vous voulez aller vérifier le sens du mot braquemart dans votre dictionnaire préféré, je vous laisse quelques minutes… Ca y est ? J’espère que vous n’aviez pas pensé à autre chose, tout de même ? Oncques ne doutais de vous… Mais poursuivons…)
Pourquoi ne pas dessiner, sur les échauguettes restaurées, de la vile piétaille en train de recevoir moult chaudrons d’huile bouillante, pourquoi ne pas décalquer d’impressionnants mangonneaux crachant leur cargaison de pierres, pourquoi ne pas représenter un preux connétable, avec un gigantesque phylactère au-dessus du bassinet, dans lequel on pourrait lire « Montjoie-Saint-Denis » ?
C’est ça qui aurait de la gueule !
Et dans la foulée, je m’autorise un petit message personnel : bon anniversaire à l’une de mes plus fidèles lectrices-blogueuses dont je ne m’honorerai jamais assez qu’elle soit également ma mère !
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste !
Votre dévoué HOU
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