Un testeur sachant tester…
Vous, je ne sais pas, mais moi, si.
Ainsi donc, j’ai dû me rendre à l’évidence : notre porte-parole-député-maire-ump est un fervent partisan des tests ADN, en matière de régularisation des sans-papiers.
Pour lui, c’est sûr, quand il y a de l’ADN, il n’y a pas de plaisir.
On voit donc par là qu’il y aurait comme une sorte d’empowerement, une montée en puissance, comme une espèce de surenchère dans ce dossier : demander des papiers français risque de devenir une épreuve auprès de laquelle le parcours du combattant des Seals, des Marines ou de nos vaillants fusiliers-marins fait figure d’aimable course d’orientation.
Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
Pourquoi ne pas envisager des batteries de tests bien plus terribles encore ?
Vous commencez à me connaître, je ne suis pas du genre à reculer devant la difficulté, et, désireux d’aider notre édile à mettre au point les futures sélections, voici ce que je lui propose pour pouvoir devenir français :
- Savoir reconnaître à l’aveugle un jambon Madrange.
- Etre capable de déchirer un livre de Dominique de Villepin.
- Etre en capacité de chanter par coeur les répertoires d’Henri Salvador, Gilbert Montagné et Mireille Mathieu.
- Maîtriser la réflexion philosophique du grand penseur umpien Steevy Boulay.
- Savoir pratiquer le biathlon moderne (kayak et Photoshop).
- Avoir des amis qui possèdent des yachts et des maisons en bois au pays de l’oncle Sam.
- A noter qu’en revanche, il ne sera pas nécessaire de savoir déchiffrer un rapport de la cour régionale des comptes.
Mais bien évidemment, notre porte-parole-député-maire-ump ne m’a pas attendu pour proposer aux impétrants une épreuve régionale, voire municipale, afin de se réclamer du drapeau français.
Les sans-papiers désireux de s’établir tout à fait régulièrement à Montereau, en plus de savoir quel oiseau de basse-cour représente symboliquement la France, ces candidats-là se devront d’assister le 5 octobre prochain au grand concert de l’inoubliable interprète de « La maison du bonheur », « La plus belle fois qu’on m’a dit je t’aime », « On se retrouvera » ou encore « Si tu te moques d’un mec qui pleure » !
Il s’agira d’un test intitulé fort judicieusement « Savoir sauter du coq Lalanne » !
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste.
Votre dévoué HOU
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