Panique à la cantine !
Une maman, parent d’élève d’une école du mail Rostand-Curie, m’a fait parvenir cette scène de la vie quotidienne…
Sa petite A. est demi-pensionnaire.
Du haut de ses 8 ans, elle voit l’autre jour notre porte-parole-député-maire-ump arriver en fanfare dans la cantine scolaire et commencer à serrer la main de tous les petits commensaux. On vérifie par là l’axiome qui postule que le tâtage de cul des vaches, la dégustation de liquides improbables et le serrage de louches (fussent-elles mineures) font bien partie de la panoplie du petit élu du peuple (ou tout du moins d’une certaine conception du métier d’élu du peuple…) !
Toutes les mains ? Pas si sûr…
Voyant son édile loin d’être son idole arriver devant elle, la petite lui dit bonjour, mais laisse ses bras définitivement collés le long de son corps, refusant de lui serrer la pince !
Le désordre à la cantoche ! Le stress au mess ! La galère au restaurant scolaire !
Pour lui ôter toute envie de recommencer, les animateurs municipaux ont privé A. de dix minutes de jeu, espérant ainsi guérir ses velléités… Et toc !
Ceci dit, monsieur notre député-maire-ump, en traitant ces enfants comme s’ils étaient des adultes, voire des électeurs potentiels, il fallait vous attendre à ce genre de péripétie.
Je connais des « huiles » qui rentrent dans un lieu plein d’enfants, et qui saluent tout le groupe d’un « bonjour les enfants », sans avoir besoin de serrer les mains… (Je ne peux pas être plus précis, j’en viendrais à parler de mon métier…)
Je crois que je pourrais présenter cette petite fille à l’une de mes fidèles lectrices à peine plus âgée qu’elle, et qui se reconnaîtra : à elles deux, elles pourraient fonder le club de celles qui laissent les parlementaires paluches dans le vide…
Et pourtant, elles ne se sont jamais rencontrées…
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