Trop de problèmes relationnels tue le problème relationnel…
Notre porte-parole-député-maire-ump, on l’a bien vu hier, n’est pas plus en odeur de sainteté que cela auprès des huiles régionales umpiennes et franciliennes. (M. Karoutchi l’expliquait de vive voix…)
C’est pourquoi, pour redorer quelque peu et sans aucun doute son image de « bon copain », il a tenté de venir au secours de son petit camarade meldois Jean-François Copé, et ce, dans l’avant-dernier numéro de l’hebdomadaire Marianne.
Désireux de soutenir M. Copé, qui a décidé de travailler à temps partiel dans le premier cabinet d’avocats d’affaires de France, le cabinet Gide Loyrette et Nouel, notre édile a déclaré :
« On nous reproche d’être enfermés dans les palais de la République, et quand on met les pieds dans la vraie vie, on en prend plein la gueule. »
Outre ce recours à un registre de langue de plus en plus en vogue, un registre « décomplexé », pour ne pas dire plus, il est frappant de constater qu’apparemment, être élu du peuple ne fait pas partie de la vraie vie… (Peut-être l’Assemblée nationale est-elle en passe d’être réduite à une sorte de « Loft » virtuel, on ne sait pas, on espère quelques éclaircissements…)
Mais le plus étonnant c’est de venir en aide à M. Copé pour qui « la vraie vie » consiste sûrement à bosser comme avocat d’affaires la moitié de la semaine, en plus des fonctions et mandats suivants :
- Maire de Meaux (49 800 hab en 2004…)
- Président de la communauté d’agglomération (80.000 habitants, 18 communes, 3000 entreprises…)
- Député de Seine-et-Marne
- Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale
(Et n’oublions pas qu’il siégeait au Conseil régional jusqu’à l’été dernier…)
Oui, ce genre de cumul, que je trouve personnellement choquant, (comment peut-on s’occuper sereinement de la Res Publica à temps partiel ?), ce genre de cumul a l’air de séduire notre député-maire-ump.
A moins que finalement, ce soutien ne vienne étayer et mettre en application la désormais célèbre maxime sarkozyenne « Travailler plus pour gagner plus. »
Gagner plus, certes, mais on aimerait que nos représentants travaillent vraiment plus à nous représenter.
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