Jean sans Peur, mais pas sans reproches ?
Vous je ne sais pas, mais moi, si.
Je ne vous cache pas qu’en lisant ici même les deux derniers papiers d’Yves Poey, j’ai été étonné par le fait que le principal auteur de ce blog passe sous silence la véritable info annoncée par notre porte-parole-député-maire-ump, lors de l’émission « Salut les Terriens ! » de samedi dernier.
Certes, l’édile évoqua son vote en faveur des tests ADN ! D’accord, il vanta le festival le meilleur marché de France ! Ok, il fit les yeux doux à Nolwen Leroy, la si spirituelle cantatrice brune !
Mais à mon sens, le véritable intérêt de l’émission fut cet indispensable rappel médiéval : tout à trac et sans sourciller devant un public restant bouche bée devant l’énormité de ce scoop, notre porte-parole-député-maire-ump annonça que si Jean Sans Peur n’avait pas été assassiné sur les ponts de Montereau, en 1419, la capitale de la France serait Dijon et non Paris. Ca, c’est du lourd où je ne m’y connais pas !
Bien entendu, pris à la fois par le temps et la vie moderne, vous n’avez pas mesuré les conséquences de cette hypothèse. Je vous rassure, je l’ai fait pour vous.
Ce pauvre Jean Sans Peur, bourguigon mais pas forcément si boeuf que ça, imaginait-il en allant se faire trucider sur ce pont agencé de neuf, que s’il ne périssait pas dans d’atroces et définitives souffrances à Montereau, il risquait de faire en sorte qu’un jour, Bertrand Delanoë organise un Dijon-plage, voire une nuit jaune à Dijon (la couleur de la moutarde) ?
Pouvait-il penser, ce fils aîné du duc Philippe II et de la duchesse et comtesse Marguerite III de Flandre, que M. Chirac, alors à la tête de l’hôtel de ville de Dijon, ne se serait toujours pas baigné dans les eaux du canal de Bourgogne, de l’Ouche ou du Suzon dorénavant souterrain en zone urbaine ?
Réalisait-il, au moment où de vieux Armagnacs le terrassaient (méditez bien ce début de phrase, lecteurs ayant un penchant pour les liqueurs en tous genres), réalisait-il qu’un autre Jean, Tibéri celui-là, flanqué de son épouse Xavière, risquait de tremper dans l’Affaire des faux-électeurs du Ve arrondissement de Dijon ?
(Et qu’un certain Juppé Alain droit dans ses bottes irait se prendre les pieds dans de vulgaires histoires d’emplois fictifs à la fois municipaux et dijonnais !)
Imaginait-il, ce malheureux duc de Bourgogne que sans son tragique trépas, un certain Nicolas Sarkozy, maintenant aux affaires, n’aurait pour toute hâte, outre augmenter son salaire, que de créer un « grand-Dijon » pour bien embêter Jean-Paul Huchon ?
En tout cas, ce qui est certain, c’est qu’à propos de ce meurtre, il subsiste une réelle interrogation historique : le duc de Bourgogne n’aurait-il pas subi bien d’autres tourments avant d’être occis, si ses assaillants furieux à cette idée, avaient su qu’un jour, des petits poissons de toutes les couleurs décoreraient les fameux ponts ?
Jean, lui, se douta de quelque chose : après sa mort, anecdote authentique, on ne put lui fermer les yeux.
Quelle prémonition !
Et sur ce, son cadavre à l’abandon fut à moitié mais toujours authentiquement dévoré non pas par les sandres, les carpes, les tanches, voire les piranhas, mais bien par les loups…
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste.
Votre dévoué HOU
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