Le retour des p’tits papiers !
Ca y est ! Il est revenu le temps du muguet comme disait le poète, mais aussi celui des p’tits papiers de l’A.N.P.E.
Vous avez dû trouver dans votre boîte aux lettres, et ce, pour la deuxième année consécutive une brochure quadrichromique insérée dans l’inénarrable et municipal 7/7.
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C’est encore une particularité locale qui veut que ce document, qui n’a pas vocation à être publié, se retrouve municipalisé et édité à grands frais par vos impôts locaux.
Et pourquoi je vous prie, pourquoi n’a-t’il pas vocation à être publié ? Parce qu’il ne donne que des tendances. C’est ce que j’avais démontré lors de la sortie du premier opus :
http://yvespoey.unblog.fr/2007/04/19/laissez-parler-les-ptits-papiers/
Cette baisse supposée de -19%, à quoi correspond-elle ?
Elle est tellement massive qu’on peut légitimement se demander s’il reste des chômeurs à Montereau.
Et on apprend qu’il restait tout de même 922 demandeurs d’emploi en septembre 2007. Pour une ville de 16000 habitants c’est quand même énorme.
Sur son blog, notre Secrétaire-d’Etat-à-l’Outre-Mer-Maire-UMP exulte littéralement : Surville arriverait en tête des ZUS de Seine-et-Marne en matière de baisse du chômage.
Ce qu’il omet de dire, c’est que dans toutes les Zones Urbaines Sensibles où il y a eu de grosses opérations de rénovation urbaine (Meaux, Dammarie-Les-Lys, etc…) le chômage baisse de façon importante parce qu’on s’est arrangé pour faire partir certains habitants.
Dans les ZUS où il n’y a pas eu ces grandes opérations, comme par hasard, le chômage reste au même niveau. Un exemple : Chelles !
Avec ce théorème simple et imparable : moins il y a de gens, moins il y a de chômeurs.
Sans être un grand spécialiste économique, il n’y a qu’à regarder autour de nous : en ville haute et en ville basse, on ne peut pas dire que les entreprises se bousculent pour venir chez nous, on ne peut pas dire que les commerçants aient le sourire avec une activité économique et un pouvoir d’achats retrouvés.
Il suffit également de se rendre place du Colonel Fabien et place au blé le mercredi matin : le marché monterelais compte de moins en moins de commerçants.
Et puis n’oublions pas que si le nombre de chômeurs diminue dans notre pays, celui des travailleurs pauvres en situation de précarité augmente massivement.
Alors encore une fois, ce petit papier municipal doit être décodé et lu avec la plus grande des circonspections : l’auto-satisfaction et la communication continuent de constituer un système de gouvernance à Montereau-Fault-Yonne.
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