Etre sur le CUCS (3)
Retour aujourd’hui sur le CUCS, le Contrat Urbain de Cohésion Sociale 2007-2009, signé par la municipalité monterelaise et l’Etat.
L’axe 2 de ce CUCS concerne toute cette notion de réussite éducative et d’égalité des chances, avec toujours sur le papier de bien belles intentions et de bien beaux discours fort utiles pour toucher les subventions.
A la suite de cet axe 2 que je vous recopie dans son intégralité, je vous livre quelques réflexions personnelles.
Comme d’hab !
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Axe 2 : Réussite éducative et promotion de l’égalité des chances
Les actions éducatives dont l’offre d’accompagnement scolaire, sont pensées en lien avec les contrats de réussite de la zone d’éducation prioritaire et ont vocation à consolider les apprentissages fondamentaux et la culture générale.
Elles s’adressent en priorité aux enfants en difficultés scolaires ou à ceux qui ne trouvent pas, dans le giron familial, le ferment nécessaire à cette consolidation. Pour autant, la mise en oeuvre de ces actions ne doit pas avoir pour conséquence de décharger les parents de l’éducation de leurs enfants. Bien au contraire, ils doivent être replacés au sein dusystème éducatif.
Tous les projets devront rechercher et permettre une implication forte des parentsdans le suivi et l’accompagnement des parcours scolaires de leurs enfants.
Par ailleurs, bien qu’elles accordent un attachement particulier à la réussite scolaire de leurs enfants, les familles en difficulté ne peuvent pas, parfois, offrir le soutien nécessaire à leurs enfants. Aussi, une action particulière devra être menée en direction de ces familles, pour promouvoirl’apprentissage de la langue française (Axe 4), l’accès aux services et aux professionnels intervenant dans la vie scolaire et l’accompagnement social. La réponse aux besoins des enfantsprimo-arrivants, notamment linguistiques, sera une priorité .
Au-delà de la réussite scolaire, cette politique éducative globale devra également veiller à favoriser l’épanouissement de l’enfant et son apprentissage de la vie sociale.
Elle fera du même coup de l’éducation un outil de prévention contre les conduites déviantes ou à risque. A ce titre, elle veillera au développement d’activités périscolaires de qualité dont le contenu sera défini en concertation avec leurs bénéficiaires.
Là encore, la notion de « réussite » devra être valorisée. La Ville de Montereau-fault-Yonne dispose d’un contrat éducatif local depuis l’année 2005.
Le dispositif vise à la fois, à donner à chaque enfant en difficulté les chances de réussir son parcours éducatif, et à favoriser les parcours d’excellence. Une équipe locale pluridisciplinaire, pilotée par un coordinateur, a été créée afin d’avoir une prise en compte globale de l’enfant de moins de 16 ans et de son environnement social, familial…
Le programme mis en place sur le temps hors scolaire s’articule autour de 3 axes :
a) Accompagner des élèves afin d’apporter un accompagnement individuel adapté, avec la mise en place d’outils de médiation et d’importants programmes d’aide aux devoirs (RAPE,RAUC…), d’accompagnement à la scolarité et de soutien, du CP à la terminale. Le dispositif « Equipe de Réussite Educative », mis en place depuis 2005, contribue à la mise en oeuvre de ce volet.
b) Prévenir, dépister et répondre aux problématiques de santé avec l’intervention de professionnels notamment sur l’aspect psychologique, troubles du langage, buccodentaire…(Axe 3).
c) Développer les parcours d’excellence, notamment par l’accès à la culture, à la connaissance en vue d’ouvrir l’esprit, de créer une ambition. Le programme d’actions privilégiera l’innovation, l’expérimentation et l’ouverture vers l’extérieur et l’étranger.
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En même temps, comme cet axe 2 dit « éducatif » touche de très près mon métier, et qu’ici, il est hors de question comme vous le savez de mélanger les genres, je ne vous ferai que quelques commentaires très généraux.
Dans le domaine éducatif, la vraie et peut-être la seule solution est d’impliquer les familles, qui dans l’immense majorité des cas, font ce qu’elles peuvent. C’est ce qu’ont bien compris les municipalités où cet accompagnement éducatif fonctionne réellement.
Il n’est pas évident d’être parent dans une Zone d’Education Prioritaire, avec les tentations en tous genres qui peuvent y exister, avec la tyrannie des marques,sans oublier la dictature de la télé.
Peut-on réellement impliquer les familles quand on ne les fait pas se sentir concernées par ce soutien scolaire, quand de plus le soutien en question est payant par le biais du goûter ?
Je n’en suis pas sûr, pour l’avoir constaté de mes propres yeux, mais je ne peux poursuivre ma démonstration sous peine de sortir de mon devoir de réserve.
Juste une interrogation : pourquoi à l’heure actuelle met-on le paquet sur le soutien scolaire en dehors de l’école en rappelant des instits à la retraite, alors que les classes sont chargées et qu’on supprime des postes d’enseignants ?
J’ai bien une petite idée, mais se rapporter à l’avant dernier paragraphe…
Pour ceux qui seraient curieux, vous pouvez toujours m’adresser vos questions par mail, et surtout, laisser des commentaires.
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Bientôt, certains enfants passeront plus de temps en soutien scolaire qu’à l’école même…
Les enseignants à la retraite qui rempilent, c’est parce qu’ils s’emm…….. chez eux ou qu’ils veulent travailler plus pour gagner pas beaucoup plus ?
S’il y a un domaine où il est difficile de critiquer la municipalité, c’est bien celui de l’éducation. Je ne connais pas trop la situation dans le primaire (est-il scandaleux de demander une participation pour le goûter ?), mais j’ai pu constater et apprécier les actions menées pour les élèves du lycée (subventions de voyages scolaires, soutien à l’option « prépa à la prépa »), et pour les étudiants (subvention très importante de la carte Imagine’R).
rappeler des enseignants à la retraite, pas seulement pour le soutien scolaire au demeurant, n’est-ce pas tout simplement le moyen économique pour ne pas recruter de nouveaux professionnels, et plus grave supprimer des postes – qui seraient cependant nécessaires en regard des grandes déclarations d’intentions ?
S’il y avait l’égalité des chances à Montereau, ça se saurait, quand même !
Une famille de 4 enfants.
4 fois un euro par jour pendant 4 jours = 16 euros par semaine…
64 par mois au minimum…
Et l’école est gratuite, il faut payer pour du soutien ?
Il y a des familles qui ne peuvent pas….
La réussite!
Voilà une grande préoccupation de notre gouvernement et de notre élu local. Il faut réussir. Mais réussir quoi exactement?
Et si réussir ne signifiait pas UNIQUEMENT obtenir de bons résultats scolaires pour parvenir à tirer honorablement et parfois plus, son épingle du jeu dans cette société de compétition et de toujours plus?
Et si réussir c’était AUSSI, parvenir à se développer soi-même dans la totalité de ses compétences à la fois individuelles et sociales?
Combien d’hommes et de femmes en effet, réussissent un parcours sans faute sur le plan scolaire, occupent des situations sociales enviables et enviées, et, malgré cela ne sont pas heureux?
La réussite concerne la totalité de l’individu et l’école y peut quelque chose!
Personellement, j’ai toujours pensé qu’il fallait être extrêmement vigilant en ce qui concerne le soutien scolaire et l’aide aux devoirs.
Il me semble que l’enseignement doit se faire en priorité, pendant le temps scolaire, en milieu scolaire, avec des enseignants en activité et jouissant de moyens suffisants.
De surcroit, je déplore la fatigue de nombreux enfants qui subissent, de la part des adultes, des journées et des programmes bien trop chargés.
Que certains se félicitent des subventions accordées par la municipalité aux élèves du secondaire, que les projets soient menés à bien, en veillant à la bonne répartition des sommes allouées pour des initiatives qui ne laissent aucune famille sur le bord du chemin … j’en suis ravie.
J’ajouterai que je suis sceptique et inquiète quant au fonctionnement des systèmes de garderies, mis en place dans les écoles, par certaines municipalités, lors des grèves des enseignants!
A chacun son opinion.