Etre sur le CUCS (4)
Nous poursuivons aujourd’hui l’exploration du CUCS monterelais (Aux Niçois qui mal y pensent, comme auraient dit Jacques Médecin et Christian Estrosi…)
C’est au tour de l’axe 3, qui est plus spécialement consacré à la santé !
Je vous le livre en intégralité, puis, je nous poserai deux ou trois questions.
Comme d’hab’ !
—————-
Axe 3 : L’amélioration de l’accès à la prévention et aux soins
L’accès aux soins et la prévention sont des enjeux majeurs dans la réduction des inégalités sociales et territoriales. Cet enjeu nécessite de penser l’offre de soins à l’échelle de l’ensemble de la ville : mutualisation des moyens et développement de l’existant.
La démarche territoriale entreprise se base sur le schéma de santé publique et d’accès aux soins et au droits, validé en 2003. La santé ne se limite pas au bien être physique, même si bien évidemment, le soin reste la base, mais il s’agit aussi du bien être social et mental de l’usager, du patient. Cette prise en compte globale se décline sur deux axes qui sont la prévention et l’accès aux soins.
a) Prévenir tout comportement déviant
Il s’agit de développer une véritable politique de prévention qui privilégiera l’intervention de professionnels qualifiés sur les pathologies identifiées comme récurrentes sur le territoire, et de décliner des modes de prévention (prévention primaire, prévention secondaire,…) en fonction des publics. Cette politique de prévention passe par l’utilisation des équipements de proximité,tels la Maison pour Tous, le centre social, les établissements scolaires et par la création de nouveaux espaces de rencontre de type Point d’Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ) qui se situent en amont de toute intervention médicale ou sociale. Il s’agira de désamorcer les situations de conflits et les problèmes de santé chez les jeunes adolescents en rupture sociale qui, une fois leur problématique identifiée, seront réorientés vers les structures de droit commun.
b) Faciliter l’accès aux soins des populations précarisées et développer une offre médicale diversifiée et continue
Le soin est la base de tout bien être physique qui doit être envisagé, conformément à la définition de l’OMS, en fonction de l’environnement socio-économique des habitants. Il nécessite d’entreprendre une réflexion plus large que la prestation de services. Le renforcement de la continuité des soins passe par le développement d’une offre de proximité, accessible à tout public, prenant en compte les obstacles sociaux, culturels, financiers et géographiques. L’échelle de proximité sera pensée au niveau de la commune. Concernant la ville haute, il s’agit de développer les ressources santé. Ce développement passe par la création de nouveaux équipements (Maison de la santé..) et par le développement de l’offre médicale par la mise en place de permanences ou d’incitations à l’installation de professionnels sur le territoire monterelais. Cela nécessite l’élaboration d’une stratégie de communication et de mobilisation.
Pour une action efficace, il conviendrait de mettre en place des programmes de formation/action, en vue de renforcer les pratiques des professionnels publics et privés de la santé, développer les espaces de rencontre en Ville Haute. L’accès social passe par l’accompagnement des publics en difficulté et leur initiation au fonctionnement des différents équipements sanitaires mais aussi en leur donnant plus de lisibilité sur les prestations offertes sur le territoire. La mise en place de guichets uniques desoins avec des parcours individualisés permettra d’y répondre.
La Maison de la Santé sera implantée au coeur du quartier, disposera de moyens pour mettre en place des actions collectives d’information, de sensibilisation et une offre de soins particulière pour les enfants et le public en difficulté (soins bucco-dentaires, souffrance psychique, dépistage précoce des troubles visuels, auditifs, des troubles du langage etc.).
Dans le cadre du schéma départemental de gérontologie, une structure d’Information et de Coordination sera initiée, dont l’objet sera d’informer les usagers vieillissant sur leurs droits et les différentes structures existantes et de les accompagner dans leurs démarches individuelles. Les actions santé seront coordonnées par un référent santé, qui aura pour mission de veiller à la cohérence territoriale du projet de santé.
———–
Alors, oui, toujours sur le papier, ça le fait !
Ca donne envie de venir se soigner à Montereau-Surville !
Mais quelle est la réalité des faits ?
Mais ou est donc la maison de santé qui devait s’implanter « au coeur du quartier » ? 2009 arrive à grand pas, et comme la soeur Anne, on ne voit rien venir…
Pourquoi les structures de soins ferment-elles les unes après les autres sur le quartier de Surville ? On se souvient du cabinet de radiologie qui a déménagé, l’an dernier…
Combien de dentistes reste-t-il à Surville ?
Et au passage, pourquoi la prévention bucco-dentaire est-elle si mal en point ? Les dépistages en la matière n’ont plus lieu dans les écoles maternelles et élémentaires. Pourquoi ?
Et je ne parle pas des autres dépistages évoqués dans cet axe… Il n’en existe pratiquement aucun…
Heureusement que l’Association CSCS (Collectif de Santé Communautaire de Surville) est là pour essayer de combler les manques institutionnels ! (Un bonjour à vous, Mesdames, qui vous reconnaîtrez !)
On nous dit avec raison, tout en début de texte, que la santé ne se limite pas au bien être physique (ça aide quand même, me direz-vous…), mais combien de psychologues, combien de psychiatres se sont installés en ville haute ?
Où sont les espaces de rencontre axés sur ce thème, où sont les structures appropriées, comment sont aidées les familles ?
Pourquoi certains praticiens refusent encore la CMU ?
Dernière question… Qui est le référent santé ? Si vous le connaissez, vous, seriez-vous assez aimable de me le présenter ?
————————————————————————————————————————-