Le baigneur des anneaux
ous, je ne sais pas, mais moi, si.
Quand j’ouvre désormais ma boîte mail, je m’attends à tout. Et force est de constater que j’ai bien raison.
Après Lucas, Coppola, J.K. Rowling, ne voilà-t’il pas que c’était au tour de Peter Jackson, le réalisateur du « Seigneur des anneaux », de me demander un coup de main et le scénario d’un prochain opus.
N’écoutant que mon grand coeur, mais un peu effrayé tout de même par l’ampleur de la tâche, je me mis sans plus tarder au boulot pour accoucher dans la douleur de ceci.
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Depuis le début de ces temps funestes, la Terre du milieu n’avait jamais été aussi peu sûre. Partout, les cavaliers Navegûls rôdaient, avec leurs grands manteaux en lambeaux couleur de suie qui flottaient autour d’eux. Ces spectres tout droit sortis de la forteresse de Barda-Dûr, dans le sombre Montror où régnait le Seigneur noir, ces créatures montées sur leurs faméliques destriers semaient la terreur dans tous les environs.
Depuis que Minas Tirith n’assurait plus la sécurité des passages du Montmorien, les rares voyageurs qui s’aventuraient dans ces terres désolées devaient avoir une bonne raison pour oser sortir de chez eux.
Voilà quelles étaient en substance les pensées d’Albon Tacquet, le hobbit aux grands pieds velus, qui escaladait péniblement les rochers coupants. Pour un hobbit, on le disait plutôt grand, avec ses 1m25.
Comme il regrettait sa Commune ! D’autant que depuis que la Communauté s’était dissoute, Albon se sentait bien seul.
Marry Branlebouc, la gardienne d’ânes, était demeurée chez les francs-garçons. Elle avait tenu à proposer ses services au camp adverse.
Le nain Zaïmli était quant à lui resté dans les mines de la Moria, bloqué par un faux parchemin sacré, recopié à la hâte.
Oui, le petit hobbit se sentait bien isolé, seul au milieu de ces terres maléfiques. Son fardeau n’en était que plus pesant. Il sentait bien que, pendu à son cou au moyen d’une chaîne en or forgée par les Elfes, il y a de cela vingt-trois siècles, l’Anneau de Région devenait de plus en plus pesant, comme doté d’une vie propre. Albon le savait : lui seul pourrait le détruire en le précipitant dans la montagne de feu. Il fallait à tout prix que les prétendants à l’Anneau de Région arrêtent de se déchirer. Et pour cela, une seule solution existait pour retrouver la paix dans l’Union pour un Meilleur Placement.
Albon décida de s’arrêter pour la nuit, installa un campement de fortune. Le hobbit mangea un quart de pain de Lembas, pétri et cuit par les Elfes il y a sept ans, ce qui expliquait qu’il était un peu rassis. (Le pain, pas Albon…).
Puis, il s’allongea et finit par trouver le sommeil.
Mails il ne se doutait pas qu’il n’était pas aussi seul qu’il pouvait se l’imaginer. Depuis trois jours, une créature hideuse le suivait, attirée par la relique d’Albon.
Jégollum, car c’était bien lui, Jégollum, qui fut autrefois Smeajégol, se déplaçait comme un cloporte, à quatre pattes, silencieusement, sans se faire voir, avec pour tout habit un vieux pagne en fibre de bananier.
Derrière un gros rocher, il ne pouvait s’empêcher de fulminer, de sa voix chuintante et éraillée.
« Le voleur ! Le sale petit voleur ! Il nous l’a volé ! Le… Précieux ! Notre…. Précieux ! Notre bel Anneau. Nous le haïssons! Qu’il soit maudit ! Il nous appartient et nous le voulons ! Il ne faut pas non plus qu’il tombe entre les mains du traître Karoumane, le puissant Karoumane qu’il ne faut pas oublier ! Il est à nous ! Notre… Précieux ! Nous le voulons ! »
Réveillé par ces incantations, Albon bondit de sa couverture et se jeta sur Jégollum, qu’il finit par terrasser et attacher avec une corde elle aussi confectionnée par les Elfes, mais il y a seulement 346 années.
« - Jégollum ! Tu n’auras pas cet anneau ! Il doit être détruit ! Il ne faut pas qu’il serve à nous diviser ! Nous devons rester unis dans la conquête ! Puisque que c’est comme ça, tu resteras à mes côtés et tu me guideras vers la montagne de l’Oudinien.
Jégollum poussa une terrible plainte et finit par se résigner. Il fit mine de se ranger du côté d’Albon Tacquet et d’épouser son point de vue. Il serait temps d’aviser et de reprendre ce qui lui était dû.
Le lendemain, à l’aube, ils arrivèrent devant la rive du fleuve Branquedevin.
Ils virent une embarcation, et décidèrent de l’emprunter.
Hélas, ce frêle esquif, lui, n’avait pas été construit par les Elfes. C’est pourquoi, sous le poids du porteur de l’Anneau de Région et de son prisonnier, il se disloqua, dans un craquement sinistre et sombra dans les eaux froides du fleuve.
Albon et Jégollum coulèrent à pic, aspirés par le fleuve, tels les feux d’artifices du magicien Médinalf le gris. Ce n’est encore pas cette fois-ci qu’un des membres de l’Union pour un Meilleur Placement s’emparerait de la Région !
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Bon, Peter, c’est une trame… On peut évidemment rajouter si tu le souhaites d’autres bricoles fabriquées par les Elfes.
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste.
Votre dévoué HOU.
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Le prochain, c’est qui ?
Bon ben c’est sûr, ici à Sainte-Luce, y’a des personnages qu’on connaît pas…
Mais qu’est-ce que j’ai rigolé !
Bravo pour votre blog.
Sé épi grenn diri ou ka plen sac diri (C’est avec les grains de riz qu’on remplit les sacs de riz !)