RediffHOUsion 25 : Donnez-vous donc du mal… (9/04/2008)
Une épopée à la fois ultra-marine et martiniquaise
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C’est l’été, les vacances, quelle chance !
C’est le moment de faire un petit retour en arrière. M. HOU a accepté de rediffHOUser quelques-uns de ses billets…
Souvenez vous…
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Comment hisser l’ingratitude au rang de « pêché » capital…
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Vous, je ne sais pas mais moi, si !
J’ai fait cette semaine la connaissance de M. REAL. César REAL.
Malgré ce nom brésilien, M. César REAL n’habite ni le bois de Boulogne, ni Paris, ni même l’Ile-de-France, ni encore la Seine-et-Marne, et donc, par voie de conséquence, M. REAL ne réside même pas à Montereau.
Et pourtant, malgré ce nom de footballeur au pied du pain de sucre, M. César REAL est l’un de nos concitoyens, même s’il réside à quelques milliers de kilomètres d’ici, puisqu’il est le Directeur général de la société Pescanova, la fameuse et célèbre société de pêche Saint-Pierre-et-Miquelonaise, connue du monde entier.
Comment ? Qu’entends-je ?
Oncques n’entendîtes-vous parler du groupe Pescanova ?
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Ah décidément, vous ne faites pas partie du même club que notre nouveau Secrétaire-D’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP, qui eut l’idée de convoquer à son bureau M. César REAL, la semaine dernière, afin de lui proposer la “restructuration ou la modernisation” de sa filiale Interpêche à St-Pierre et à Miquelon, si l’on en croit la dépêche de l’Agence France Presse du 3 avril dernier, publiée à 21h46 ! (Les amateurs de précision se régalent…)
M. César REAL, voulez-vous que je vous dise, vous êtes un ingrat !
Mais qu’il est ingrat, ce César REAL ! Oooooooh l’ingrat ! A-ton jamais vu un pareil ingrat ?
Parfaitement ! M. César REAL, vous êtes à l’ingratitude ce que le ti punch est à la Martinique, le chocolat à l’Helvétie et les oeillères aux Talibans !
Comment ! Notre SEAOMMUMP vous propose rue Oudinot quelque 600 000 euros, et vous, vous les lui refusez, comme ça, subitement, sans crier gare et en faisant part de votre “refus d’envisager la signature d’une convention au travers de laquelle l’Etat s’engagerait à apporter à l’entreprise une aide exceptionnelle et non reconductible de 0,6 million d’Euros…” (Je cite-là l’ingrat César REAL, à qui je fais bien trop d’honneur…)
Moi, il me semble que si notre édile-à-nous me proposait cash 600 000 euros (une hypothèse de travail que je crois assez improbable, mais bon, c’est pour les besoins de la démonstration…), il me semble que je me ferais un devoir d’accepter cette somme quitte à tout moderniser à tire-larigot, ne serait-ce d’ailleurs que pour faire un peu oublier à notre gouvernant les récentes et premières déconvenues réunionaises et mahoraises…
A-t-on idée de froisser de la sorte un homme qui, par pure charité chrétienne, veut aider, à défaut d’absoudre, le pauvre pêcheur, et ce, même avec un accent circonflexe ?
Est-il permis de décourager les bonnes volontés de la sorte ?
Non, Yves JEGO, César REAL ne vous mérite pas ! Et d’ailleurs, vexé et on le serait à moins, M. JEGO a décidé, suite à ce nouveau revers, de “s’employer dès à présent […] à rechercher des solutions permettant de développer une activité de transformation des produits de la mer et définir toute mesure visant à la création d’activités nouvelles sur l’archipel.” Na !
Bien fait pour vous, M. l’ingrat César REAL ! On ne va pas se laisser em……………er par des pêcheurs à la fois ultra-marins et presque septentrionaux, quand même !
Non, M. JEGO, pour une fois, suivez mon conseil : ne vous fatiguez plus à aider M. REAL.
A vouloir aider César, vous finiriez pompé !
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste !
Votre dévoué HOU.
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