Le tout de leur cru..
ous, je ne sais pas, mais moi, si.
J’ai donc appris avec une émotion non-dissimulée que les deux maires de Montereau (l’ex et le pas-ex) avaient entrepris de s’en payer un bon grain, et de faire revivre feu le regretté vignoble monterelais trop tôt disparu.
Car c’est vrai : pour notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346, il n’y a pas de petit chantier, il n’y a pas de petit challenge, il n’existe pas de défi insurmontable. Et c’est bien normal !
Oui, en bon visionnaire qui se respecte, notre édilanous n’a pas hésité à envisager de prendre une série de mesures à la fois indispensables et salutaires, afin de promouvoir le futur et capiteux jus de treille locale. (Sera-ce comme autrefois un NOAH, ce cépage hybride de riparia et de labrusca, à ne pas confondre, bien entendu, avec un autre NOAH, qui lui n’a jamais fait dans la vigne mais plutôt dans le gazon…)
D’abord, et dans un premier temps, il s’agira de baptiser au cours d’une de ces fastueuses cérémonies si réputées à Montereau le futur breuvage des dieux : quoi de mieux, et en toute simplicité, que de doter ce liquide d’exception de l’appellation d’origine très contrôlée « Château-Jégo » qui s’impose ?
Puis, nul doute que les jamais-à-courts-d’idées services de la communication du 54 de la rue Jean-Jaurès iront se précipiter auprès des rédacteurs du Guide Parker, afin de réserver un encart publicitaire de sept pages entières dans l’édition de 2346 !
Dans les semaines à venir, la compagnie Air France fera des pieds et des mains pour que dans ses plateaux-repas de class-affair, soit servi un jégoboam de ce merveilleux cru classé, avec des points à collectionner pour obtenir des bouteilles gratuites au bout de 100 000 points. (Attention, il ne faudra pas destiner ces somptueuses boutanches à votre marmaille…)
Très vite, le directeur de Carrefour-Montereau, d’une main humide d’émotion, informera au téléphone sa centrale d’achat que 346 hectolitres de ce suave nectar cantonal seront à budgétiser pour dans pas longtemps.
Tout accédant à la propriété sur Montereau se verra remettre, les yeux embués de gouttes lacrymales un taste-vin (en laiton seulement, le taste-vin, faut pas exagérer, tout de même) aux armes du délicat « Château-Jégo » à la cuisse si affirmée : une banane et une fleur de tiaré surmontées d’une maison à 100 000 euros.
En outre, afin de plaire à son maître et protecteur au doux prénom, notre SEAOMMUMP-346 pourrait contacter le directeur de développement de la Société NICOLAS, afin que cette dernière installât une succursale en zone franche, exclusivement consacrée au juteux jaja jégoïste. Ainsi, le fabuleux pinard, nectar des temps modernes et gouleyant breuvage aux vertus quasi miraculeuses, serait directement vendu à la source au consommateur doté d’un restant de pouvoir d’achat.
Mais bien entendu, il reste une véritable question à résoudre, un mystère presque, une vraie interrogation qui ferait passer la question de l’origine des trous noirs pour une aimable devinette carambar.
Pourquoi Yves et Alain, les deux nouveaux amis de quelques ans, ont-ils décidé de se mettre à produire l’enivrant « Château-Jégo« , bravant ainsi le terrible phylloxéra et l’implacable mildiou ?
Pour faire revivre le passé ? Oui, un peu….
Pour faire prospérer la florissante économie locale ? Peut-être…
Pour doter Montereau d’une nouvelle spécialité gastronomique ? Allez savoir…
Non, soyons sérieux, pour une fois !
Je vois deux explications à cette frénésie viticole si subite :
1) Demander subliminalement à mon collègue en blogologie Yves Poey de lâcher un peu la grappe à la conseillère municipale déléguée à la vie animale.
2) Matérialiser ce qu’a dû demander au vigneron-retraité de l’éducation-nationale notre SEAOMMUMP-346 : un sarment… d’allégeance.
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste !
Votre dévoué HOU.
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Ce qui sera pratique, c’est qu’en Mairie, vous avez un spécialiste du transport des bouteilles millésimées, un grand garçon formé par son papa essonnien…
Un sommelier, en quelque sorte ?
Avec une bien belle contrepèterie. M. HOU, vous étiez en pleine forme, une nouvelle fois.
…une banane et une fleur de tiaré surmontées d’une Boutin à 15 euros par jour à la cuisse si affirmée… Ô délice des Dieux !
C’est vrai que c’est tentant, la d’Yves bouteille !
c’est quoi, cette histoire de sommelier en mairie ?
Souvenons-nous :
http://www.denistouret.net/constit/Dugoin.html
Bizarre je pensais que le NOAH avait été interdit, et que les particuliers qui en cultivaient sur les coteaux de Montereau jusqu’au « Soleil de Nice » étaient verbalisés s’ils continuaient de produire ce cépage destiné à une production de vin non commercialisable.
Mais ceci remonte sans doute aux temps où le vin « breuvage des Dieux » ne souffrait pas la médiocrité.
Et, j’ai sans doute la mémoire qui flanche.
Peut-être s’agit-il présentement d’un autre cépage ?
La production de vin n’est donc pas encadrée dans notre Pays ?
L’essentiel présentement est de se mettre sur le devant de la scène,(dans la logique du cinéma), pour obtenir le trophée du Monterolais distingué de l’année et ce en grande pompe.