Le mythe d’Icade, et du PPRT !
oujours absorbé par la lecture de l’excellente brochure du Service Départemental d’Incendie et de Secours, une brochure que je vous avais présentée voici quelques jours, je me suis demandé comment les constructeurs et promoteurs de logements à Montereau pouvaient commercialiser des appartements avec les risques répertoriés dans notre cité (Inondation, Entreprises classées Seveso…)
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Est-il facile d’aller proposer aux gens d’acheter un logement dans notre chef-lieu de Canton ?
Je suis donc allé poser quelques questions à une charmante dame qui vendait des appartements dans ce petit bâtiment préfabriqué, le long du parc des Noues.
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Tout d’abord, la vendeuse a voulu me faire acheter un logement rue Edmond-Fortin, au rez-de-chaussée.
(Vous allez voir comme le monde est petit, sur les formulaires de réservation, j’ai pu apercevoir un nom. Un seul. Le nom d’un adjoint au Maire de Montereau. Il y a de ces coïncidences, tout de même. Mais revenons à nos moutons…)
C’est à ce moment que j’ai axé mon questionnement sur la situation de Montereau dans un PPRN, un Plan de Prévention de Risques naturels.
Elle a été tout à fait professionnelle en me proposant immédiatement le même appart, mais un étage au dessus. Ca devait être moins risqué.
Puis, j’ai abordé la question des deux entreprises monterelaises classées Seveso en seuil haut, DISTRIGAL, et YARA France.
La dame n’était pas au courant. A tel point qu’elle a pris les coordonnées des entreprises, pour en « référer à ses responsables ».
Pour la petite histoire, voici la Directive SEVESO :
http://www.ecologie.gouv.fr/article.php3?id_article=2445
Puis, elle s’est souvenue qu’elle avait un document qui listait effectivement les risques, et elle m’en a donné un exemplaire.
Il s’agit du formulaire d’information de la Préfecture de Seine-et-Marne sur les risques naturels et technologiques.
On peut le trouver ici :
http://www.seine-et-marne.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/Montereau_cle0b6aaa.pdf
Avec un récapitulatif :
On s’aperçoit, et la bonne foi de ma vendeuse est ainsi établie, que si l’intensité de l’aléa Inondation est qualifié de « Très forte », on s’aperçoit qu’il n’y a pas de Plan de Prévention de risques technologiques, et donc les deux entreprises en question n’apparaissent pas sur l’information proposée aux clients.
Or, le document du SDIS est très clair : (fiche RM 03)
« Le plan de prévention des risques technologiques (PPRT) a pour objectif de mieux encadrer l’urbanisme à proximité des Etablissements SEVESO« . Et la ville de Montereau est bien citée : « 14 installations sont concernées en Seine-et-Marne :
Pourquoi ce Plan n’existe-t-il pas à Montereau ?
Bien entendu, et c’est compréhensible, la vendeuse n’en savait rien.
Je suis donc reparti sur cette interrogation forte, sans réponse.
Pour le moment…
Une précision : il ne s’agit pas d’être opposé à l’existence de ces sites industriels dont le pays et notre économie ont besoin, il s’agit pour la population d’être informée, d’être prête à parer à tous les risques inhérents à ce type d’implantation.
On se souvient de l’exemple d’AZF, à Toulouse, le 21 septembre 2001...
A suivre…
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C’est une constante chez nos élites que d’être incapables de considérer leurs concitoyens comme mûrs et adultes dès qu’il s’agit de risques. Cela remonte à très loin (ah ce vieil esprit féodal) et tranche avec l’attitude des autorités dans des pays plus démocratiques.
Je me souviens des pétitions que nous signions dans les années 1970 contre l’amiante à Jussieu, et avec quelle condescendance elles étaient accueillies.
Je me souviens bien sûr du nuage de Tchernobyl.
J’ai peur d’un incident industriel à Montereau. Les pompiers et autres organismes de secours ne sont pas en cause, c’est plus haut que ça cloche, comme d’habitude.
Faut-il pour autant interdire toute construction à Montereau (ou, tant qu’on y est, tout le long de la Seine, jusqu’au Havre) ?
Toute la ville basse ou presque est en zone inondable. La dernière inondation importante, si j’en crois les repères tracés dans ma cave, remonte à 1955, et il y eut la fameuse inondation de 1910, dont les spécialistes disent qu’elle se reproduira tôt ou tard, malgré les retenues de la forêt d’Orient, bousillant toutes mes bouteilles.
A ce propos, ce serait bien que l’on réalise enfin le projet de la Bassée : http://www.la-bassee.com/docs/pdf-zip/communication/8volets2005.pdf
Les Marollais ne s’y opposeront pas, hein ? Dis ? Yves ?
Franchement, ton blog est vraiment le moins rigolo de Montereau.
Moi j’ai vu de mes yeux vu les dégâts à Toulouse, en 2001 !
C’était terrible…
L’application des recommandations dépendent aussi des circonstances :
ex : sur des projets présentés par des édiles de gauche- d’accord cela remonte presque à la préhistoire, et les textes et l’environnement évolus – mais, pour retarder les projets il pouvait être fait état sur la ville basse de son classement en zone B c’est à dire inondable.
Merci on le savait : 1910 puis les crues des années 1950.
Depuis à MONTEREAU, confluent de 2 fleuves importants, la Seine semble vouloir rester sagement dans son lit, et vagabonder en aval du côté de PARIS. Au passage cela signifiait que plus rien ne pourvait se construire !
Autre achoppement, à l’époque, une partie de la ville basse et du plateau, la zone SEVESO (présence de Butagaz aujourd’hui Distrigal)
Dans le futur, peut-être,la proximité d’une centrale nucléaire à Bray Sur Seine, ne devrait-elle pas imposer d’informer les populations des mesures à adopter en cas de problème, le nuage de Tchernobyl a franchi les frontières ?
Présentement les grues de construction s’élèvent sur la moindre parcelle de terrain disponible. Pour qui ?
voyons voyons 1950 – 1910 = 40 1950 = 1990 40 = 2030
Bon je prévois de vendre vers 2025 ça peut quand même être intéressant vis à vis des inondations. Maintenant basons nous sur le hasard que rien n’explose d’ici à ce que je perçois ma plus value oui c encore rentable d’acheter le long de la Seine, surtout que Napoléon protège du haut de son cheval le pont franchissant le fleuve et tant que comme le zouave il n’a pas les pieds dans l’eau…
Vous savez qui est cet adjoint ?
Oui.
le conseil municipal a duré pour les 55 points abordés 27minutes….
Ce coup ci quelques micros ont été dispersés au sein de la salle…
Sur la carte du SDIS, Disneyland Paris Resort est catalogué comme un endroit à risques…
Je le savais bien…
J’en connais un qui doit avoir des sueurs froides.