Coiffé au coteau !
ous, je ne sais pas, mais moi, si.
Je vous avoue que cette semaine, j’ai été interpellé par deux informations locales concomitantes.
Mais je dois tout de suite ouvrir une parenthèse. En ces temps où la judiciarisation de la société court au moyen d’enjambées de plus en plus grandes, je dois m’adresser à tous les lecteurs répondant au patronyme de « Hitante ». Sachez Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs Hitante que cet adjectif « concomitantes » ne vous était en aucune manière destiné. Et je referme ma parenthèse.
Oui, deux informations locales sont venues se télescoper cette semaine : on inaugurait un cinéma en grandes pompes et en grandes lunettes, d’une part, et d’autre part, notre ancien premier magistrat lui-même chaussé de ces lunettes tridimensionnelles, désormais patron du Ciné-Club, pourrait développer la production de son château-Jégo, puisque la ville vient d’acquérir un petit coteau destiné à augmenter la production viticole monterelaise.
Bien évidemment, et vous vous en doutez, le rapprochement de ces deux nouvelles est de nature à changer profondément la programmation de notre Ciné-Club.
Et c’est pourquoi, après d’âpres recherches clandestines, j’ai l’honneur et l’avantage de vous en présenter en exclusivité la programmation 2009, et ce, pas plus tard que maintenant.
En 2009, donc, devraient être projetés les films suivants :
- Les raisins de la colère, de John FORD (1940)
- Les raisins de la mort, de Jean ROLLIN (1978)
- Ni fugue ni raisin, un film trop méconnu de 1965.
- Gilbert GRAPE, de Lasse HALLSTRÖM (1994)
- Les vignes du seigneur, de Jean BOYER (1958)
- Les vendanges du feu, d’Alfonso ARAU (1995)
- Grappes d’yeux, de Théo HERNANDEZ (1982)
Sans oublier, dans un autre registre :
- Magnum Force, de Ted POST (1974)
- Open Graves, d’Alvaro de Arminan (2006)
Et bien entendu :
- Une grande année, de Ridley SCOTT (2007)
Mais l’ancien patron de la rose en Seine-et-Marne devenu producteur de rouge ne se contentera probablement pas de ces projections, puisque je me suis laissé dire que des animations seraient prévues tout au long de l’année à venir.
Il s’agira notamment d’organiser un pèlerinage-hommage sur la sépulture et la dernière demeure du célèbre écrivain-cinéaste Marcel PAGNOL, au cimetière de La Treille.
On voit une nouvelle fois par là qu’on ne pourra s’empêcher de penser, même sans se faire le moindre cinéma, que le vignoble monterelais a enfin trouvé ses deux princes sarments !
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste !
Votre dévoué HOU.
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C’est peut-être ça la politique municipale actuelle : fournir aux administrés des lunettes destinées à leur faire voir une autre réalité…
Au propre et au figuré.
Grande forme, M. HOU !
Je suis une grande fan de vos jeux de mots M. Hou !
J’avoue avoir eu deux secondes de flottements concernant le « itante », mais avoir rit aux éclats une fois avoir compris.
et pendant que les édiles s’acrifient à Bacchus, il faut aller voir ce qui se passe du côté du centre de rétention de Mayotte sur le site de Libération.fr et voir la vidéo c’est inqualifiable tellement c’est horrible. Les camps de l’indignité ne sont pas morts.
Il vaut mieux en rire.. effectivement parce que sur cette décision, on touche le fond !
Une ville championne de la hausse des impots locaux va se lancer dans la production de vin !
C’est jego qui va tenir le sécateur ? Ce sont les employés municipaux qui vont vendanger ?
On va proposer aux eleves de Survilles, dont une grande part sont musulmans, d’aller visiter la production vinicole de la Mairie ?
Il n’y a rien de plus important à faire pour Surville !
Pas trop envie de rire des largesses du Prince qui, pour le coup, devient un vrai Père Noel, aux frais du contribuable.
Déjà, dans la Rep du 6 octobre 2008,le viticulteur du clos des Boulains déclarait : »…je rêve que l’association puisse acquérir, avec l’aide de la municipalité, une parcelle de terrain plus conséquente… »
Un vrai conte de fée, en cette fin d’année : la parcelle AS 94 -Chemin de la porte de Paris- d’une surface de 527m2 serait acquise au prix de 26 000 Euros et remise à l’association « qui en assurera la gestion culturale » (décision adoptée au conseil municipal du 1/12/08)
Au fait, de quelle association s’agit-il ??
Mystère !
Bénéficiera-t’elle de subventions prochaines pour le défrichage,l’achat de plans, l’entretien,l’exploitation …??
La noble assemblée municipale a voté mais, à cette date, elle n’avait pas connaissance d’une quelconque association déclarée, il est uniquement question d’une « poignée de passionnés qui souhaitent se regrouper en association et développer cette activité avec le soutien de la collectivité » !! (ibid. conseil municipal 1/12/2008)
Les vignerons de la parcelle d’en face, avec leurs chers amis, pourront bientôt chausser leurs lunettes teintées, enfiler de jolis gants et, toute honte bue, apprendre aux enfants comment fermer les yeux et ne pas se tacher les mains quand les vendanges sont fructueuses et juteuses.
La SAFER a laissé partir 527 m2 au prix de 26.000 euros ???
C’est éthiqe, voire légal, qu’un conseil municipal vote des crédits à une association qu’il ne connapit pas ?