Ultra-Marinellaaaaaaaaaaaa !
ous, je ne sais pas, mais moi, si.
C’est avec un vrai ravissement que j’ai lu cette semaine la petite indiscrétion du magazine « l’Express » qui nous informait que notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1, lors d’un futur et prochain remaniement ministériel, se verrait bien rester à son poste, avec une compétence supplémentaire : s’occuper de toutes les îles françaises en général, et la Corse en particulier.
Cette nouvelle formidable valant bien son pesant d’alexandrins, je me mis à la tâche aussitôt !
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Alors que tout va mal, oui, dans mon outre-mer,
On nous bloque les routes, l’essence serait trop chère,
La lumière fut, la belle idée me vint :
Demander à Nico que la Corse me revînt.
C’est ça qui serait beau, aller prendre le thé
Chez Christian Clavier, sur l’île de beauté.
(Il faudra faire gaffe, ce serait trop risqué,
Okaaaaaaaaay ! Il ne faut pas dans l’jardin déféquer…)
Ma nouvelle marotte, tout près de chez Francis,
Moi aussi, des paillottes, j’en veux deux, j’en veux six !
Adieu belles bananes et autres petits Lu,
A moi le prisuttu ! Oh ! La figatellu !
Il faudra je le crois, pour m’fondre dans la foule,
M’acheter sur le champ une noire cagoule.
Pour bien débuter mon entrée sur la piste,
J’irai donc infiltrer les nationalistes.
Si je suis démasqué, « Eh dis-donc, toi t’es qui ? »,
Avec ma chère et tendre, je prendrai le maquis.
Je ne veux pas finir, même si j’ai la niaque
Et c’est très légitime, en préfet Erignac.
Pour Noël, je commande auprès de Santini,
Les cinquante CD des beaux I Muvrini.
J’incarnerai, c’est sûr, le feu ne s’ra pas long,
Aux yeux de ces îliens, un autre Napoléon.
Comme je serai fier, en ces temps trop mornes,
Dans Bastia, de porter sur la tête un bicorne.
Je réalise un rêve, tant pis pour Karoutchi,
Chanter O Catarinetta bella Tch Tchi !
Mais j’y pense soudain ! Pour me mettre au parfum
Je sais qui rencontrer, c’ n’est pas un aigrefin…
Où avais-je la tête, je rêvassais ou quoi ?
Je demand’rai l’avis du fringant Charles Pasqua !
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Esse cume a castagna, bèlla di fóra, ingrentu macagna.
Votre dévoué HOU
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Surville : retour vers le futur (5)
Mathieu Percheminier nous pointe aujourd’hui l’une des grandes problématiques monterelaises : comment intégrer Surville, (et est-ce possible), pour que les différentes parties de Montereau représentent une cité cohérente ?
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Eviter la bipolarisation de la ville : mission impossible ?
(épisode 4)
Dans l’imaginaire collectif, les années 1960 représentent l’âge d’or des ZUP. Les logements proposés sont spacieux, lumineux, et offrent tout le confort nécessaire. De plus, l’architecture de ces quartiers pousse alors à penser que l’on vit au cœur de l’évolution technique, ils sont un « symbole du progrès »[1].
A la fin des années 1960, les villes-satellites suscitent les jalousies des élus de certaines communes non désignées comme « satellite » de Paris. Surville à Montereau, Beauval-Collinet à Meaux ou encore l’Almont à Melun sont en effet autant de quartiers qui promettent à leur ville d’accueil un avenir enviable.
Paul Séramy, conseiller général et maire de Fontainebleau, exprime ce sentiment dans un article de la Liberté en mars 1961, intitulé Les villes non-ZUP[2]. Sous une condamnation des ZUP en général se cache en réalité la frustration de n’avoir pas vu sa commune inscrite dans ce dispositif. Après Paris et le désert français, il craint que l’on puisse publier « Les trois ZUP et le désert seine-et-marnais ». Selon lui, la création de cités satellites ne saurait représenter un palliatif adapté à la situation de l’emploi, du logement, et du problème démographique de la région parisienne, « bien au contraire, car toute création démesurée risque aussi bien d’attirer les Parisiens que les provinciaux séduits par la publicité d’une telle entreprise »[3].
Il est fort à parier que si Fontainebleau avait été déclarée zone à urbaniser en priorité, Paul Séramy n’aurait jamais rédigé cet article. Néanmoins, sa prise de position a le mérite de pointer de réelles interrogations. En effet, par rapport à la commune de Montereau, le quartier de Surville est une création démesurée, puisqu’au moins destinée à doubler sa population. Se pose fondamentalement la question de la capacité d’intégration d’un quartier neuf aussi important par le noyau mère de taille modeste, dans un environnement ne facilitant pas la tâche. Le confluent, la vallée, le plateau découpent la topographie du territoire communal et marquent fortement le paysage.
« De telles situations d’isolement sont évidentes pour des ZUP naguère édifiées en site de plateau comme celle d’Amiens-Nord, celle des Minguettes aux limites de Vénissieux ou encore pour la ZUP de Surville, au-dessus de Montereau »[4].
Cette problématique a immédiatement été soulevée par les concepteurs du quartier, qui ont réfléchi aux différentes manières envisageables de rattacher les deux parties de la commune et d’éviter qu’elle ne devienne une ville bipolaire, alors que les voies de communication entre le plateau et la ville basse sont très restreintes (un seul passage pour traverser les deux fleuves, au confluent, qui rejette l’extrémité ouest de la ZUP très loin du centre ville).
Dans un souci d’anticipation, c’est en 1962, soit un an après le début effectif des constructions, qu’est élaboré un plan d’aménagement pour la transition entre le grand ensemble et la ville historique.
« Il est indispensable de combler le vide qui existe dans le tissu urbain entre les deux quartiers. L’expérience prouve qu’une ville ne tolère pas longtemps des enclaves de terrain vierge (…) Cette zone actuellement vierge pourra ainsi devenir l’élément urbain de liaison entre le tissu de la ville actuelle et la trame du quartier neuf »[5].
Dans l’esprit des architectes, il s’agit en réalité de créer, dès 1962, des liaisons directes entre les trois éléments de la ville (centre ville-ZUP-ZI). Elles viendront compléter, à la périphérie, la liaison centrale du confluent qui s’avère déjà insuffisante (alors que ni la ZUP, ni la ZI ne sont encore achevées).
Les schémas ci-dessous sont une reproduction à l’identique de ceux dessinés par les frères Arsène-Henry. Représentant les trois entités de Montereau, ils exposent clairement la façon dont elles devront être reliées entre elles pour être viables et s’articuler les unes aux autres.
Outre le développement des voies de communication entre les éléments de la ville, un autre schéma de développement est envisagé, afin de densifier le bâti sur le coteau du plateau, d’assurer la continuité du paysage urbain entre la ville haute et la ville basse par la construction de logements collectifs et individuels entre la Seine et la route nationale (cf. reproduction du schéma ci-dessous). L’objectif : donner à Montereau l’aspect d’une ville cohérente.
L’ambition est immense et coûteuse. Il s’agit d’éviter que la ZUP soit perçue comme un kyste artificiellement greffé à la commune… Pour autant, la question du coût est l’une des causes de l’avortement du projet, qui n’a jamais vu le jour. De plus, l’initiative privée pour la construction sur laquelle comptaient les architectes n’a pas répondu présente. Les interrogations posées dès 1962 sur les carences de liaisons entre le noyau ancien et le grand ensemble restent en suspens…
Mathieu PERCHEMINIER
Chargé de mission en développement social
[1] Jean Claude Boyer, Les banlieues en France ; territoires et sociétés, Armand Colin, Collection U, Paris, 2000, p.33.
[2] La Liberté, Les villes non-ZUP de Paul Séramy, 31/3/1961.
[3] La Liberté, Les villes non-ZUP de Paul Séramy, 31/3/1961.
[4] Chaline Claude, Les politiques de la ville, PUF, Que sais-je ? , Paris, 1997, p.21.
[5] Architectes Arsène-Henry, Montereau- fault-Yonne, zone de transition, Plan d’aménagement pour la transition ville haute – ville basse, 1962.
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A suivre !
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Toxiques dans les prés, fleurissent, fleurissent ?
e n’est pas que je sois plus curieux que la moyenne de mes contemporains, mais je continue de m’interroger sur les emprunts contractés par la municipalité monterelaise.
Et ceci, d’autant plus qu’un fidèle flambergien bien connu pour ses filets dérivants m’a envoyé le lien suivant :
http://www.fondationdexiafrance.org/actu_fiche.php?idNews=223&srub=2
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On sait que la banque Dexia, spécialisée dans les prêts aux collectivités locales a connu moult déboires.
Pour faire court, au lieu de proposer des emprunts « tranquilles » à taux fixes, Dexia, ainsi que d’autres banques, comme la Caisse d’Epargne-Natixis, Fortis, se sont mises à proposer des produits qui ressemblent fort à ces fameux crédits « subprimes » qui ont endetté des millions de foyers américains.
Au début, le taux de ces prêts « structurés » est avantageux, mais il peut vite déraper à cause de formules d’indexations sophistiquées. les spécialistes appellent ça « jouer sur la pente de la courbe des taux », comme par exemple l’évolution du yen comparé au franc suisse.
En France, le terme « emprunts toxiques » désigne ces produits financiers.
Et la grande question du moment est de savoir combien de villes françaises ont goûté à ces fruits dangereux ?
Moi, le fait que la fondation Dexia se soit intéressée à au moins un projet monterelais n’est pas fait pour me rassurer.
On se souvient par exemple que le bus Veolia passe dans la cour de la Mairie pour proposer de temps en temps des emplois… Mais il faut dire que Veolia est tellement implantée à Montereau, que plus, ça ferait trop…
Alors voilà, pour faire simple et sans détour, voici quelques questions précises :
Quels sont les emprunts contractés par la ville de Montereau ?
Quels sont les taux de ces emprunts ?
La ville de Montereau a-t-elle contracté des emprunts toxiques ?
La banque Dexia qui engage sa fondation dans une action de la Mission locale a-t-elle prêté des sous à Montereau, combien, et à quelles conditions ?
Il me semble qu’il serait facile de répondre à ces questions de façon très précise.
Monsieur notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1, lors du prochain conseil municipal, pourquoi ne pas communiquer une bonne fois pour toutes la réponse à ces questions ?
Selon une étude de l’agence d’évaluation Fitch Ratings, entre 30 et 35 milliards d’euros, soit un quart environ des emprunts des collectivités locales (sur un volume d’environ 120 à 130 milliards d’euros) seraient toxiques.
Il faut savoir également que les collectivités locales qui n’avaient pas d’emprunts toxiques se sont empressées de le dire, certains élus ont dénoncé le fait d’en avoir, mais bien souvent, parce que la municipalité avait changé.
A Montereau, ce n’est pas le cas, Yves Jégo reste silencieux sur ce sujet.
Qu’en conclure ?
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Une mécanique bien huilée
omment, lorsqu’on exerce les fonctions de Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1, comment, lorsqu’on n’est donc plus très souvent à Montereau, mais qu’on veut néanmoins garder la main mise sur l’Office Public d’Habitation Confluences Habitat, comment donc s’y prendre ?
C’est assez facile. Recette.
Dans un premier temps, se faire nommer par le Conseil d’administration dudit OPH au poste de Président. Un jeu d’enfant.
Une fois cette formalité accomplie, trouver un vassal, un feudataire, un homme lige, comme on disait dans les temps bénis de la féodalité, et le faire nommer par le même Conseil d’Administration au poste de Vice-Président, sans oublier de le munir d’une délégation afin qu’il puisse diriger l’Office.
Bon. Ca, c’est fait.
Evidemment, il peut se présenter un écueil.
Imaginons, je dis bien imaginons que cet homme lige soit également votre Directeur de Cabinet à la Mairie. Des esprits assurément malfaisants pourraient caresser, je dis bien pourraient caresser l’idée que faire nommer son propre Dir’ Cab. à la tête de l’Office Public d’Habitation de la ville, ce serait un peu gros et un peu fort de café.
Certes. Mais avouez qu’il s’agirait vraiment d’esprits malfaisants que plus malfaisants ça ferait trop !
C’est pourquoi, vous auriez pris soin de résoudre en amont le problème.
Si le Dir’ Cab. en question avait été au préalable envoyé pour essayer de ravir la mairie de Moret à M. Septiers, même après s’être pris une jolie veste, le Dir’ Cab., donc, n’en serait pas moins conseiller municipal.
Eh bien figurez-vous que c’est exactement la recette que nous livre M. Chéron sur son blog.
Il nous rappelle en effet qu’il est devenu vice-président de Confluences Habitat, muni d’une délégation jégoïste, et qu’il est administrateur au titre du collège des élus issus d’une autre collectivité que celle de rattachement, en qualité de Conseiller municipal de Moret-sur-Loing.
Comment ? De quelle époque ai-je parlé plus haut ? De la féodalité ?
Au passage, se pose aune autre question :
Parmi les conseillers municipaux monterelais, qu’ils soient issus de la diversité ou pas, Yves Jégo n’aurait pas trouvé une seule personne capable de le remplacer à la tête de Confluences Habitat ?
Un problème de compétence ? Un problème de fidélité ? Un problème de disponibilité, peut-être ?
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Rumeurs de mots, de maux ou de Meaux ?
ette semaine, c’est évidemment la visite à Meaux de notre Président de la République qui a déclenché dans la région une véritable salve de jalousie et de bruits qui courent…
Mais je suis sans craintes, vous saurez une nouvelle fois démêler le faux du faux…
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Notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1 aurait fait envoyer à Carlita un Brie de Montereau bien fait pour tenter de changer la destination du présidentiel mari.
Rumeur, pas rumeur ?
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Alors qu’à Montereau, nous avons un risque de gaz toxiques, aurait déclaré notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1, à Meaux, ils ont du gaz moutarde, ce qui n’est guère mieux !
Rumeur, pas rumeur ?
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Notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1, jaloux du choix de M. Sarkozy, aurait pensé à en faire part publiquement, puis se serait ravisé en pensant « Mais dans quel engrenage je mets l’doigt ! »
Rumeur, pas rumeur ?
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Notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Maire-Mer-UMP-346-1, devant le succès de M. Copé, se serait remis en mémoire le fameux proverbe ouzbèque : »Si tous les Jean-François du monde se donnaient la main pour faire une ronde, ça ferait une toute petite ronde…«
Rumeur, pas rumeur ?
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A bout d’agruments pour que M. Sarkozy vienne plutôt à Montereau, notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Maire-Mer-UMP-346-1 aurait laissé tomber dans un soupir : « Ecce ô Meaux ! »
Rumeur, pas rumeur ?
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Mais je sens que vous piaffez d’impatience…
Je vous avais promis hier une photo musicale : la voili la voiça !
Bon courage !
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Rossignol, mais pas de mes amours…
n se souvient qu’en tout début d’année scolaire, M. Darcos, ci-devant ministre de l’Education nationale, avait failli inaugurer la nouvelle école Albert-Camus.
Comme on dit en équitation, il semblerait qu’il y ait eu un refus d’obstacle…. (Je ne peux en dire plus, pour les raisons que l’on sait, mais ça n’est pas l’envie qui me manque…)
Quoi qu’il en soit, les services de notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1 avaient eu des instructions fort précises afin de préparer avec tout le faste possible cette petite sauterie.
C’est ainsi qu’un décor avait été aménagé sur les murs du couloir devant la classe qui devait recevoir la ministérielle et inaugurale visite.
Il avait été jugé bon par l’entourage de notre SEAOMMUMP-346-1 de ressortir des cartons plus ou moins poussiéreux et en guise de rupture avec cette satanée modernité galopante, des articles pédagogiques très en usage dans les années 50 et 60, je veux bien sûr parler des tableaux Rossignol, fabriqués comme chacun sait à Montmorillon.
http://www.collectionsrossignol.com/
Voici donc le nec plus ultra de la pédagogie :
Ah ! La réforme ! Il n’y a que ça de vrai !
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C’était évidemment un hommage évidemment appuyé à l’ancien maire de Montereau qui commença patron de la rose en Seine-et-Marne et finit producteur de rouge…
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Pour cette dernière planche, force est de constater que les efforts municipaux d’avant-gardisme buttent sur un sérieux écueil : le protocole de brossage dessiné est tout à fait dépassé et totalement contre-productif.
On doit se brosser du rouge vers le blanc, c’est ce que savent bien tous les enfants qui ont affaire aux bénévoles de l’association « Collectif de Santé Communautaire de Surville » !
On doit se brosser de la gencive vers la dent !
Voulez-vous que je vous dise, trop de zèle tue le zèle !
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A demain pour les rumeurs, ainsi qu’une photo très musicale…
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Massacré à St Barthélémy ?
écidément, notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1 n’en finit pas d’avoir des soucis avec le monde du web et de la toile réunis…
Alors qu’on se souvient du cafouillage de son site « les supporters de N.S.« , qu’on se souvient des procès perdus, ou en appel, intentés contre des blogueurs pour diffamation, suivez mon regard, ne voilà-t-il pas qu’une de ses initiatives virtuelles vient de se voir définitivement contrecarrée…
C’est le site silicon.fr, ce site qui ne nous cache rien du Business et des Technologies, qui nous révèle tout ceci :
Je n’ai pu m’empêcher de recopier le papier… On ne sait jamais, un tien vaut mieux que deux tu l’auras…
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Le 21 novembre dernier, Yves Jégo, secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer avait annoncé le lancement d’un nouveau site Internet afin de promouvoir les voyages dans les départements et territoires ultra-marins. Différentes mesures économiques pour soutenir ces endroits de rêve ont été présentées aux 300 acteurs présents pour les premières assises du tourisme Outre-mer. Parmi ces mesures, Yves Jego a donc annoncé le lancement d’un nouveau site, sorte de plate-forme de promotion et de commercialisation en ligne du tourisme en Outre-mer. Le secrétariat d’Etat explique alors que le site voyageoutremer.com, « sera opérationnel en 2009, répondra à un véritable besoin puisque les destinations ultra-marines sont presque totalement absentes des grands sites de réservation en ligne« .
Un acte manqué puisque personne n’a alors pensé à acheter le nom de domaine cité. C’est donc l’adage de mettre la charrue avant les bœufs qui prend ici toute sa signification puisque une association de l’île de Saint Barthélemy (Caraïbes, Antilles françaises) vient de réserver le domaine afin de prendre de vitesse les services gouvernementaux.
L’association Clash (ou Comité de Liaison et d’Application des Sources Historiques) en profite alors pour diffuser ses propres messages, profitant de l’effet communication du gouvernement. Le collectif milite pour la création d’un date officielle d’anniversaire pour « l’abolition de l’esclavage dans la collectivité territoriale de Saint-Barthélemy« , on est bien loin des plages, palmiers et autres punchs coco.
De son côté, le bureau du secrétariat d’Etat chargé de l’Outre-Mmr a expliqué qu’il s’agissait là d’une mégarde et que le nom de domaine du site en question devait se rapprocher du terme « voyageoutremer » mais en aucun cas être celui-ci…
Mauvaise communication ou véritable oubli, la nouvelle peut, en tout cas, prêter à sourire.
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« La nouvelle peut, en tout cas, prêter à sourire. » : vous voyez bien, il n’y a pas que moi…
Ce qui est certain, c’est qu’on voit par là une nouvelle fois, et en ce qui concerne notre SEAOMMUMP-346-1, que précipitation et communication ne riment pas forcément avec préparation et réflexion…
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Mais voyez-vous ce que sont les coïncidences tout de même. Un autre cadre de l’UMP (qui adore notre SEAOMMUMP-346-1) vient de connaître également des déboires toilistiques : lisez plutôt la brève du site Rue 89 :
Comme me le faisait remarquer le fidèle flambergien aux filets dérivants et, je le cite, au « Je sais, j’ai mauvais esprit« , vous ne voyez pas que l’auteur de cette piraterie…………
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Kourou coucou, mais sans Paloma…
ous, je ne sais pas, mais moi, si.
Il me semble que si j’étais Réunionnais, heureux habitant de Saint-Pierre, Saint-Denis, ou toute autre bourgade de cette île ultra-marine, il me semble que ces jours-ci, je serais tout dépité, tout déçu, tout chonchon.
Oui, je crois que je serais fort marri.
Tellement marri que je vaudrais bien une messe.
En un mot comme en cent, je l’aurais mauvaise.
Ne voilà-t-il pas que notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1 a annulé au dernier moment une date de sa grande tournée live qui devait le conduire à la Réunion.
Et pourquoi donc, je vous prie ?
Tout simplement parce que l’actualité fait que quand même, il a été jugé pas tout-à-fait idiot que le SEAOMMUMP-346-1 se déplace en Guyane, le 15 décembre prochain, comme nous en informe son blog.
Les communiqués tonitruants, les visio-conférences, les chats sur Internet, ça va bien un moment, rien ne vaut le terrain.
Bon. D’accord, vous me ferez remarquer, car je commence à vous connaître, que le 15 décembre, c’est pratiquement un mois après le début de la crise…
Certes. Mais comme dirait ma crémière, « Mieux vaut lard que navet !«
Bien entendu, pour ce déplacement à hauts risques en territoire miné par le prix du carburant, des questions elles-aussi essentielles se posent, et je n’ai pu résister à l’envie de nous les recenser…
Le SEAOMMUMP-346-1 devra-t-il faire escorter son aéronef par deux « Mirage 2000-C » et un KC-135 de ravitaillement en vol ?
Une fois sur le tarmac, le SEAOMMUMO-346-1 fera-t-il garder son airbus par deux compagnies de fusiliers marins, afin que de dangereux et barbus manifestants ne viennent pas pomper un peu de kérosène dans les réservoirs, et ce au moyen d’un tuyau de caoutchouc, car de tous les principes, il en est, comme celui des vases communiquants, qui ont encore de beaux jours devant eux ?
Notre SEAOMMUMP-346-1 sera-t-il obligé de faire sponsoriser ce déplacement par les sociétés Lesieur, Puget, ou encore Fruit-d’or, afin de prévoir quelques bidons d’huile pour sa voiture de fonction, au cas où…
(C’est ça qui aurait de la gueule, la voiture noire du SEAOMMUMP-346-1 pétaradant à qui mieux-mieux, dans un nuage de fumée bleutée, et dégageant un doux parfum de friture et de graillon…)
Le SEAOMMUMP-346-1 aura-t-il pour obligation d’aller rencontrer le représentant local de la FNSEA, dans le but d’aller quémander quelques bidons de bioéthanol à base de canne-à-sucre, pour être assuré de pouvoir repartir en France hexagonale ?
A moins que…
Une place dans la coiffe d’Ariane 5 aurait-elle été aménagée de façon à ce que notre SEAOMMUMP-346-1 puisse quitter le sol guyanais en toute sécurité ?
J’en connais quelques-uns pour qui le fait que notre édilanous soit en position géostationnaire à 35 786 kms à la verticale de Montereau, ce fait-là rélèverait de la bénédiction.
On pourrait même parler de bénédiction urbi et orbite.
« - Emporté par le fioul…
- Tais-toi et pompe ! La jégomobile n’avance plus ! »
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste !
Votre dévoué HOU —————————————————————————————-
Surville : retour vers le futur (4)
ous avions quitté Mathieu Percheminier, au tout début des années 60. Les premiers bâtiments et les premières tours de Surville n’allaient pas tarder à voir le jour.
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La promesse d’un avenir radieux
(épisode 3)
Le début de la décennie 1960 est donc celle de la mise en chantier du plateau de Surville où doit sortir de terre un grand ensemble de 6.600 logements, dans l’objectif d’élever la ville au rang de capitale régionale sud-parisienne.
La population de Montereau étant en nette croissance depuis la fin de la guerre (8.960 habitants en 1946, 10.119 en 1954, environ 13.000 fin 1958)[1] et la configuration du territoire municipal s’avérant restreint dans la vallée, Surville semblait alors convenir le mieux à l’accueil d’un quartier neuf de cette importance. Pour tenter de résorber la pénurie aigüe de logements, le coteau du plateau avait déjà été en partie urbanisé par l’édification du quartier des Grandes Berges, tout comme une partie du plateau à proprement parler (cité d’urgence des Ormeaux).
« Le plateau de Surville est situé rive droite de Seine, au nord de l’agglomération ; il constitue un site particulièrement agréable et bien orienté, et était tout désigné pour l’extension de Montereau »[2].
Chronologiquement, le processus de désignation des responsables chargés de mener à bien cette entreprise a été le suivant :
- le 24 octobre 1958, la Ville passe une convention avec la Société d’Equipement de Seine-et-Marne (SESM),
- le 23 novembre 1959[3], un décret confie à la SESM l’étude et l’exécution des travaux d’équipement de ce nouveau quartier et de la zone industrielle,
- le 18 décembre 1959, la Ville désigne les architectes -heureux élus- chargé de concevoir la construction : les deux frères Arsène-Henry.
- le 28 juillet 1961, Xavier Arsène-Henry est nommé urbaniste au conseil de la Ville[4]. Grand prix de Rome, il s’entoure de collaborateurs : B. Schoeller, H. Pouey et E. Marchal.
Les frères Arsène-Henry souhaitent concevoir un grand ensemble « qui tienne compte de la complexité des rapports entre l’homme et le milieu urbain » [5].
Les bulldozers peuvent œuvrer sereinement, les études préalablement réalisées en vue de cette opération ont satisfait tout le monde.
M. Siadous, directeur départemental du ministère de la construction, souligne lors de la séance de conseil municipal du 23 septembre 1960 « la qualité des études faites tant par l’équipe d’architectes que par tous les techniciens, et insiste sur le fait que pour la première fois en France, un dossier complet d’une opération aussi vaste que celle de Surville, est présenté avec tous les détails techniques et financiers ». Il estime « qu’il s’agit là d’un travail remarquable »[6], d’autant plus qu’ « il a été prouvé qu’il était plus raisonnable et moins coûteux de réaliser des villes par grands ensembles » [7]
Et de poursuivre :
« Non seulement Surville séduit, mais en plus, Surville est économique. Alors, que demander de plus ?… »
Toutefois, « concevoir artificiellement une cité sur le papier, d’un coup, pose un problème de dynamique des structures»[8]. D’ailleurs, la structure urbaine survilloise est simpliste : toute en ligne droite. « De grandes perspectives ont été ainsi dégagées, dans lesquelles apparaissent des édifices traités de façon monumentale »[9]. En outre, « la construction de Surville veut, par des moyens matériels, exprimer une vision spirituelle et humaine du monde, (…) favoriser la vie sociale, sauvegarder la cellule familiale tout en ménageant la solitude de l’individu »[10].
Les sociabilités de ce dernier semblent privilégiées dans la philosophie des concepteurs du quartier : « L’urbaniste a multiplié rues et places en leur restituant la fonction qui était la leur notamment dans la polis grecque et la commune médiévale »[11]
Bien qu’économique, une opération d’une telle ampleur implique plusieurs acteurs financeurs. Sans rentrer dans le détail des emprunts contractés et subventions versées (FNAT[12], FDES[13], Région, Ville…), il est nécessaire de souligner que les endettements liés aux emprunts seront sensés se résorber sur le moyen terme par la vente des terrains aux organismes constructeurs, loyers des logements locatifs,… [14]
« C’est sur les 90 ha du plateau de Surville dominant le confluent que vont être construits 6.600 logements avec tous les équipements nécessaires à la vie de 25.000 habitants : grand centre public, centre commercial secondaire, espaces verts et terrains de sports, lycée classique et technique, groupes scolaires, chauffage urbain, dispensaires, crèche, foyer de jeunes… », peut-on lire dans le programme de la 120ème foire de Montereau. La présentation du processus de réalisation de la ZUP aux habitants de Montereau est séductrice. Il s’agit donc d’attirer les futurs locataires…
Les concepteurs du quartier affirment que pour cette opération « a été conjuguée, dans un cadre de verdure, l’utile et l’agréable en apportant le maximum de confort et en supprimant, par des études détaillées, une partie des servitudes de la vie »[15]. L’expansion de Montereau consisterait donc à « améliorer [celle] de tous dans ce qu’elle a de plus quotidien »[16].
L’édification du quartier de Surville ne s’est pas réalisée à une cadence régulière. Les constructions se sont succédé à des rythmes différents selon les années, suivant un programme triennal[17] :
- première phase, de 1960 à 1964: construction de 918 logements dans la partie sud et sud-est du périmètre ZUP (secteurs Boulains, avenue de Surville, Fleur-Bégné,…), dont un programme de 110 logements exclusivement réservé aux rapatriés d’Algérie.
- deuxième phase, de 1964 à 1968: construction de 1230 logements principalement au nord et à l’est de la zone (secteurs Beaumarchais, Molière, Jean-sans-Peur, Grès, Diderot, Descartes…) dont 3 tours (Molière et Jean Bouin: 23 niveaux; tour des Grès: 19 niveaux). Des barres de 5 à 9 niveaux sortent de terre, ainsi qu’une zone pavillonnaire.
- troisième phase, de 1968 à 1971: construction de 1050 logements dont 9 tours (4 Lavoisier et 5 Voltaire) construites «sur dalle». Le dernier immeuble construit est la tour expérimentale (10 niveaux).
Logiquement, cette explosion du nombre de logements s’accompagne d’une forte progression démographique. Entre 1954 et 1968 (dates des recensements), la population passe de 10.119 à 19.809 habitants[18], soit un bond de 90%.
Mathieu PERCHEMINIER
Chargé de mission en développement social
[1] Chiffres tirés de l’étude de la SESM, Urbanisme et aménagement, n°28, 15 septembre 1958. Cote : SC 4530. [2] SESM, Urbanisme et aménagement, n°28, 15 septembre 1958. Cote : SC 4530.[3] Le conseil municipal de Montereau avait confié à la SESM le 13/06/1958 l’étude et la réalisation de l’équipement des terrains pour construire des locaux d’habitation et l’aménagement de la zone industrielle. Cette décision devait être validée par un décret.
[4] Analyse des délibérations du conseil municipal, Urbanisme / ZUP de Surville, p.3.
[5] Le Monde, Le plan de rénovation de Montereau-fault-Yonne veut exprimer une vision humaine de l’architecture, 02/02/1961.
[6] Délibération de conseil municipal du 23 septembre 1960, classeur Urbanisme / ZUP de Surville, p.145.
[7] Délibération de conseil municipal du 23 septembre 1960, classeur Urbanisme / ZUP de Surville, p.145.
[8] Le Monde, Le plan de rénovation de Montereau-fault-Yonne veut exprimer une vision humaine de l’architecture, 02/02/1961.
[9] Le Monde, Le plan de rénovation de Montereau-fault-Yonne veut exprimer une vision humaine de l’architecture, 02/02/1961.
[10] Le Monde, Le plan de rénovation de Montereau-fault-Yonne veut exprimer une vision humaine de l’architecture, 02/02/1961.
[11] Le Monde, Le plan de rénovation de Montereau-fault-Yonne veut exprimer une vision humaine de l’architecture, 02/02/1961.
[12] FNAT : Fonds National pour l’Aménagement du Territoire.
[13] FDES : Fonds de Développement Economique et Social.
[14] Ville de Montereau, Equipement et aménagement général de la ville, mars 1962, AZ 9206.
[15] Documentation du CERNAME, En marge d’une exposition, expansion et urbanisme à Montereau, extrait du programme de la 120ème foire, avril 1961.
[16] Ville de Montereau, Bulletin municipal, n°1, Montereau, 1966, p.12.
[17] Les données afférant aux différentes étapes de la construction de la ZUP sont issues du mémoire de géographie urbaine d’André Lesourd, Desserrement industriel et croissance urbaine à Montereau, Mémoire de maîtrise de géographie, Paris, 1972.
[18] Ville de Montereau, Bulletin municipal, 16/11/1985.
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A suivre !
Le désamour du risque, le retour !
ésumé des épisodes précédents :
Montereau possède deux entreprises classées SEVESO et pourtant, il semble que notre chef-lieu de canton ne bénéficie pas d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques.
Intrigué, j’ai téléphoné hier à un cadre du Service Départemental d’Incendie et de Secours de Seine-et-Marne, le S.D.I.S.
Bien entendu, pour cet officier, ce Plan de Prévention des Risques Technologies est bel et bien obligatoire. Mais voilà, le texte datant de 2006, il faut laisser selon lui un peu de temps au temps, comme aurait dit vous savez qui.
Il m’a assuré que le plus ennuyeux, c’étaient les dispersions éventuelles de produits toxiques, en cas de vent…
Donc, la municipalité de Montereau doit vraiment se doter d’un tel document, et des préocédures qui en découleront.
(Le ministère de l’environnement abonde également dans ce sens :
http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/bo/200608/A0080035.htm)
D’autant que, comme je vous en informais récemment, les écoles monterelaises sont déjà tenues de mettre en place un Plan Particulier de Mise en Sécurité.
Pour l’instant, en mesure de prévention et hors établissements scolaires, il faut savoir que nous disposons seulement d’un C.L.I.C, créé le 22 novembre 2006 par arrêté préfectoral, c’est à dire un Comité local d’Information et de Concertation, sensé se concerter pour informer…
Le document fondateur est ici :
Et pendant que j’y suis, voici les procédures de sécurité à suivre :
Mais, désireux d’apporter un peu d’aide à mon prochain, je me demandais bien de quelle façon pourrais-je m’y prendre pour accélérer un peu la création du P.P.R.T.
Et j’ai trouvé. J’allais demander quelques renseignements à Monsieur le Préfet de Seine-et-Marne.
Aussi, ai-je pris mon traitement de texte, et ai-je envoyé dès potron-minet au représentant de l’Etat dans notre département ce courrier, que je vous recopie bien volontiers.
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Monsieur le Préfet,
A la lecture du document « Les sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne et les Risques en Seine-et-Marne », j’ai appris que Montereau-Fault-Yonne, ville dans laquelle je travaille, possédait sur son périmètre géographique deux entreprises classées « SEVESO » présentant des risques toxiques, d’explosion et d’incendie.
Ces deux entreprises sont les suivantes :
- DISTRIGAL (stockage et conditionnement de GPL)
- YARA (stockage d’engrais)
Selon la directive n° 96/82/CE du Conseil du 9 décembre 1996 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses dites SEVESO II publiée au Journal Officiel des Communautés Européennes du 14 janvier 1997, et selon l’article L 515.8 du Code de l’Environnement, il apparaît qu’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (un P.P.R.T.) devrait être élaboré à Montereau, afin de préparer la population monterelaise à toute éventualité.
Les personnels enseignants des écoles monterelaises ont déjà dû mettre en place un Plan de Prévention de Mise en Sûreté, insistant sur les mesures de confinement.
Vous serait-il possible de m’indiquer quand ce Plan de Prévention des Risques Technologiques deviendra effectif à Montereau, afin d’informer les habitants des principales mesures de prévention ?
En vous remerciant par avance de l’attention que vous ne manquerez pas de porter à ce courrier, je vous prie de recevoir, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma haute considération.
Yves POEY
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Je vous engage à envoyer également votre version de ce courrier à Monsieur le Préfet, par tout moyen à votre convenance.
Je vous communique d’ailleurs son mail, car nous vivons une époque décidément moderne :
michel.guillot@seine-et-marne.pref.gouv.fr
Il va de soi que je ne manquerai pas de vous tenir informés, fidèles et aguichés flambergiens, de la réponse qui ne manquera pas de me revenir.
J’ai mis une enveloppe timbrée à mon adresse.
A suivre….
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