La vie des bêtes (1)
se souvient que l’une des innovations majeures en ce début de nouveau mandat monterelais de notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1 fut la création du poste envié de Conseillère municipale déléguée à la vie animale.
On se souvient également que ce poste fut attribué à l’épouse de l’ancien maire socialiste de Montereau, celui-là même qui avait appelé à voter par écrit pour Yves Jégo. (Je garde par devers moi bien précieusement ce petit texte tiré à l’encre bleue…)
Notre CMDAVA, je l’appellerai comme ça, eut l’idée pour commencer son action de créer une association « Animalement vôtre », en allant contacter des monterelais qu’elle savait sincèrement soucieux de défendre la cause animale.
(Pour la petite histoire, elle les contacta bien avant le début de la campagne électorale, bien avant que les machines électroniques soient installées, bien avant même le début du scrutin, et donc bien avant que le résultat soit connu. Comme s’il avait fallu s’arrêter à ce genre de petites formalités…)
Donc, une fois élue, il ne restait plus qu’à créer légalement l’association, avec des statuts bien précis, qui furent dûment déposés en préfecture.
La CMDAVA fut élue présidente d’ »Animalement vôtre ».
Une subvention de mille euros fut même allouée lors d’un conseil municipal. Des méchantes langues (et il y en a de plus en plus, en cette triste vallée de larmes…) firent bien à l’époque remarquer qu’une conseillère municipale se faisait voter des sous pour une association qu’elle présidait. Mais bon, s’il fallait s’arrêter à ce genre de détails… (La légalité fut respectée puisqu’elle ne prit pas part au vote. Quand même, on sait vivre…)
Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Hélas… Trois fois hélas…
Les membres du Bureau de l’association « Animalement vôtre » ne tardèrent pas à bientôt constater que leur présidente, notre CMDAVA, prenait des initiatives pour le moins personnelles et ne respectait pas les statuts de l’association.
Et notamment l’article 2, que je m’en vais vous recopier ci-dessous, car ici, on aime la précision.
« Cette association a pour but la gestion de la protection des animaux en ville : gestion des chats libres ou errants, maltraitances animales, abandons, enquêtes de protection animale, suivi des enquêtes.«
En aucun cas, il était prévu de gérer par exemple la stérilisation des chats appartenant à des particuliers, comme entreprit de le faire d’un commun accord avec elle-même et sans en référer à personne d’autre, la Présidente-Conseillère.
Pour les membres d’ »Animalement vôtre », il s’agissait avant tout de s’occuper des « chats libres et errants », qu’un vétérinaire stérilisait « à prix coûtant », à savoir 50 euros. On comprend qu’il alerta l’association quand « on » lui envoya des chats de particuliers au nom de l’association pour le même tarif.
L’article 5 du réglement intérieur est on ne peut plus explicite :
« Les décisions se doivent d’être prises à la majorité, en réunion de travail, où tous les membres du bureau sont conviés. Lors des dites réunions, la voix du (de la) président(e) est prépondérante.«
Et la majorité, du moins pour le moment encore dans notre pays, ce n’est pas la décision seule d’une personne, fût-elle CMDAVA…
Excédés par ce non-respect des procédures démocratiquement adoptées, les membres du bureau décidèrent dans un premier temps de convoquer une réunion de bureau le 3 janvier dernier.
Notre CMDAVA n’ayant pas précisé qu’elle serait en vacances, (puisque vous insistez sur le côté people de l’affaire, c’était en Inde du Sud, ce qui est parfaitement son droit, reconnaissons-le…), il fut donc procédé à une nouvelle convocation pour le 16 janvier dernier, afin qu’elle s’expliquât sur ses agissements.
Je vous l’avais dit : ici, la précision est de mise. Les faits, rien que les faits.
Revenue d’Inde, priée de donner des précisions sur son comportement, ses actions personnelles, son non-respect des statuts et du règlement intérieur, la Présidente-Conseillère apprit alors aux membres du bureau qu’elle ne se conformerait plus dorénavant à ces statuts qu’elle avait pourtant signés. Des « amis » à elle lui avait conseillé de rédiger de nouveaux statuts afin qu’elle pût mieux s’y conformer.
La démarche était simple : puisque les textes votés en commun n’étaient plus respectables aux yeux de Présidente, celle-ci allait en rédiger toute seule de nouveaux. Na !
On voit par là que la vie associative animale monterelaise n’est pas dénuée d’un certain surréalisme et que la démocratie qui y règne parfois aurait tendance à avoir dans l’aile un plomb qu’on pourrait qualifier de massif.
Bien entendu, les membres du bureau menacèrent, comme l’article 7 leur en donnait la possibilité, de radier leur Présidente. « La radiation est prononcée par les membres du Conseil d’Administration ou le Bureau pour motifs graves.«
La parade de notre Conseillère déléguée à la Vie Animale ne se fit pas attendre. Elle fut à la hauteur de ce que j’ai exposé dans mon exorde et ma proposition…
Mais ça, c’est pour demain. Je pense que vous ne regretterez pas de revenir.
A suivre…
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Chat alors !
La présidente d’une association qui est menacée de se faire radier par les membres du bureau, ça situe bien le problème.
Ca se croit tout permis en Jégoland. Des pratiques à dénoncer absolument ! En voilà une qui va se faire trente millions d’ennemis !
Dis-moi, Féline…
Les années ont l’air d’avoir sacrément passé…
Le suspense est intolérable…
Sera-t-elle à juste tire radiée ? M. POEY, vous auriez pu nous le dire dès aujourd’hui !
pitoyable!!!!!!!!!!!!!!!!
J’espère que la nouvelle association va se charger de la stérilisation (ou éradication pure et ferme) des pigeons souillant Notre Dame et St. Loup et proliférant dans des conditions inquiétantes.
Quand vous écrivez : revenue d’Inde : l’apostrophe n’est pas de trop ?
Excellent, MAM !
animalement LEUR(S), animalement LEURRE dans Jegoland : ville du trompe l’oeil, des promesses et des intérêts personnellement bien gérés.
PS)… Yves, conservez précieusement textes, notes et déclarations publiques dans vos carnets.
Se souvenir de ce chef d’oeuvre écrit à l’encre bleue (non sympathique) ainsi que les noms des signataires est quasiment un devoir de mémoire.