Move your body, mouv !
Mercredi dernier, sous un soleil radieux, l’association C.S.C.S. (le Collectif de Santé Communautaire de Surville) et la Ligue contre la Cancer, avaient co-organisé une balade contée dans les bois du lycée.
Il s’agissait de réunir des enfants des écoles avec leurs familles, et de les convier à toute une série d’activités physiques amusantes, avec également des « pauses-contes », où des bénévoles du C.S.C.S racontaient des histoires plus captivantes les unes que les autres.
Cette balade s’inscrivait dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre le cancer.
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Des membres du comité étaient venus « prêcher la bonne parole » à savoir que le fait de pratiquer au moins 30 minutes d’activités au quotidien vous garde en meilleure santé que le fait de ne pas en pratiquer du tout. C’était marqué jusque dans le dos des bénévoles !
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Les « Amis de l’enfance survilloise », avec Mme Micheline Beausse, participaient également à cette manifestation.
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Les enfants purent donc également écouter des contes, afin de reprendre leur souffle.
Des histoires racontées par les membres du Collectif de Santé Communautaire de Surville, cette association présidée par Mme Nadia Boukherouba, dont la secrétaire est Mme Valérie Bontemps et la trésorière est Mme Véronique Jumel.
L’association qui comprend des “institutionnels” mais aussi et surtout des habitants du quartier, cette association est aidée par le Conseil général de Seine-et-Marne, la Mutuelle bleue, le FNPEIS (le Fonds National de Prévention d’Education et d’Information Sanitaires), la DRASSIF (La Direction régionale des Affaires Sanitaires et Sociales d’IdF). Elle utilise les remarquables services de Véronique Aubigny, l’Adulte-relais bien connue des enfants et des familles.
Le collectif a reçu un label ARCADE, (Action Régionale Contre les Atteintes Dentaires des Enfants), décerné par l’URCAM.
C’est grâce à ce label ARCADE que le C.S.C.S. est éligible au PRSP (Programmes Régionaux de Santé Publique) et ce sont vraiment les habitants du quartier eux-mêmes qui décident, qui agissent. Ce n’est pas une institution qui décide d’en haut ce qui est bon pour eux !
C’est de la vraie santé publique communautaire.
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C’est Odile Burley, écrivain, conteuse professionnelle, qui forme les habitantes survilloises à l’expression dramatique, qui leur apprend à raconter, à dire et faire vivre des histoires.
Allez, comme vous m’êtes sympathiques, je vais terminer ce papier par l’un de ces contes racontés cette après-midi-là, un conte qui met en scène Jiha, le vieux fou sage, son fils et leur âne.
Nul doute que ceci fera plaisir à notre SEAOMMUMP-346-1 qui en posséda jadis, un ou deux ânes, si mes sources sont exactes…
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Jiha, le vieux fou sage, avait un fils.
Son fils avait l’âge où les petits boutons poussent sur le visage. Et, en général on ne trouve pas ça très beau.
Mais le fils de Jiha était tellement, tellement, tellement complexé, qu’il n’osait plus sortir de la maison.
Un jour, son père lui demande : « Mon fils, pourquoi restes-tu enfermé ? Sors ! Va te promener ! »
Son fils lui répond: » Moi, me promener, mais papa, qu’est-ce qu’ils vont dire les gens, avec tous mes boutons ?
Son père lui répond alors : « Mais mon fils, pourquoi tu écoutes les gens ? Dans la vie, tu peux faire ce que tu veux, de toute façon, les gens trouveront toujours quelque chose à dire… »
Mais il avait beau dire, son fils n’était guère convaincu.
« Bon, poursuivit Jiha, si tu me crois pas, demain tu viendras avec moi au marché. »
Le lendemain, Jiha et son fils prennent l’âne et partent au marché.
Le premier jour, le vieux Jiha monte sur l’âne, tandis que son jeune fils marche à côté de son père.
Quand ils arrivent sur la place du marché, les gens qui les voient arriver de loin se mettent à dire : « Regardez cet homme, assis tranquillement sur son âne, son jeune fils marche à côté ! Regardez cet homme, il n’a aucune pitié ! Mais regardez donc !
« Tu as entendu mon fils ? Demain, nous retournerons au marché. »
Le deuxième jour, cette fois-ci, ils font le contraire.
Le fils de Jiha monte sur l’âne, tandis que son père marche à côté.
Ils arrivent sur la place du marché…
Là, les gens, ces-mêmes gens qui étaient là la veille, se mettent à jacasser :
« Regardez ce jeune garçon assis tranquille, sur l’âne, pendant que son père marche à côté. Aucun respect ! Aucune politesse ! Aucune éducation ! Ah ! Cette génération qui n’a honte de rien !
« Tu as entendu mon fils, demanda une nouvelle fois Jiha ? Demain, nous retournerons au marché.
Le troisième jour, Jiha et son fils montent tous les deux sur l’âne.
Lorsqu’ils arrivent sur la place du marché, toujours les même gens ne peuvent s’empêcher de jaser :
« Regardez ces hommes, ils n’ont aucune pitié pour ce pauvre âne, tous les deux sur son dos ! Regardez ces hommes, ils n’ont vraiment aucune considération pour cet animal !
Jiha fit une nouvelle fois remarquer : « Tu as entendu mon fils ? Demain, nous retournerons sur le marché. »
Le quatrième jour, Jiha et son fils tirent l’âne derrière eux et s’en vont au marché.
Ils arrivent sur la place, et les gens, toujours les mêmes, se moquent :
« Regardez ces idiots, ils ont un âne, ils n’en profitent même pas ! Regardez ces idiots ! Mais regardez donc !
« Tu as entendu mon fils ? Demain, nous retournerons au marché. »
Le cinquième jour, Jiha et son fils portent l’âne sur leurs épaules et s’en vont au marché.
Quand ils arrivent sur la place, les gens qui les voient arriver au loin se mettent à : « Regardez ces fous, ils portent l’âne sur leur dos au lieu de monter dessus ! Mais regardez ces fous, Il faut les enfermer ! «
Et là, Jiha dit : « Tu as entendu, tu as vu, mon fils ? Nous avons tout essayé et chaque fois les gens ont trouvé quelque chose à dire.
Il ne faut pas écouter les gens mon fils ! Et vis ta vie !
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Des conteuses…
Une jeune auditrice très attentive…
La prévention, ca ne coûte pas bien cher, et c’est un véritable plaisir de partager avec les autres en toute convialité, sans artifice ni gadget ni communication.
Et vivent les ânes et la santé communautaire !
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