RediffHOUsion 56 : L’amour est enfant de B.M. (08/04/2009)
Lundi 3 août
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acances, j’oublie (presque) tout…. (Presque) plus rien à faire du tout…
Ca c’est super, folie (presque) légère……….
Vous l’aurez compris, Flamberge passe en mode [vacances on] !
Et c’est l’occasion de laisser les commandes à M. HOU qui vous rediffHOUse quelques uns de ses meilleurs billets.
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ous, je ne sais pas, mais moi, si.
Quand j’ai vu la publicité que s’offrait Tahiti sur le site du Figaro, mon sang n’a fait qu’un seul tour dans mes veines. Un seul, certes, mais quel tour !
Jugez plutôt ! Il y a de quoi, non?
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Comment ! Alors qu’entre deux musculations périnéales, notre infaillible Omniprésident s’était proposé de réformer le capitalisme mondial, voilà que sur la plus grande île de la Polynésie française, il faudrait dorénavant se transformer en une espèce de Bernard Madoff (B.M. pour les intimes…) afin que notre amour ne plongeât pas comme le CAC 40 et qu’on pût investir dans cet amour-là ?
Alors maintenant, afin de pouvoir déclarer sa flamme à l’élue de votre coeur, il faudrait se transformer en trader capitaliste au dernier degré ?
Bigre !
Devant l’ampleur des conséquences pouvant découler de cette réclame à la fois financière et suggestive, je me suis demandé qui pourrait bien faire quelque chose pour remédier à cette vile matérialisation de la passion amoureuse, si ce n’est notre Secrétaire-d’Etat-A-l’Outre-Mer-Maire-UMP-346-1 ?
Monsieur notre SEAOMMUMP-346-1, aurez-vous à coeur de laisser seuls les Jérôme Kerviel et consorts être capables de répondre aux assauts et aux flèches de Cupidon ?
Monsieur notre édilanous, laisserez-vous tomber en plan et sans intervenir les pauvres amoureux qui ne comprennent rien aux fixed assets, aux accounts payable, aux stockholders equity ou encore aux retained earnings ?
Monsieur Jégo, tant que vous êtes en charge de la destinée tahitienne, faites en sorte qu’un couple de toutereaux songeant à accéder aux félicités suprêmes ne soit pas obligé de maîtriser sur le bout des doigts les concepts de short term debt, de long term debt ou encore d’operating margin…
Il en va de la réputation tricolore.
D’autant que si maintenant, pour entreprendre une drague éhontée, et ce, même en Outre-Mer, même à Tahiti, il faut révéler à votre proie vos disponibilités en liquidités, où allons-nous ?
“- Mademoiselle, voulez-vous voir mon capital d’amorçage ?
- Ben, ça dépend de la faisabilité du marché, vous me proposez une position longue ouverte ou une position courte fermée, parce que moi, j’exige une date de jouissance avec un seuil de déclenchement variable…
- Ne vous tracassez pas, mademoiselle, mon break even point est irréprochable, et je maîtrise comme personne mon détachement de dividende. Alors, heureuse ?”
On voit par là qu’en cette triste vallée de larmes, nous vivons une époque qui fait fi de tout tabou…
Invest in your love… Et puis quoi encore ?
Monsieur notre SEAOMMUMP-346-1, moi qui ne vous demande pas souvent grand-chose, je vous en prie, agissez ! De grâce, intervenez et faites retirer cet encart publicitaire du Figaro !
Vous savez bien qu’Amour et bourse ne font pas bon ménage.
Tout du moins… pas au singulier !
Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste.
Votre dévoué HOU
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