Ah ! L’eau… Maman, bobo ?
insi donc, l’eau distribuée en 2008 à Montereau, et je m’en vais citer la dernière REP de Seine-et-Marne en date, l’eau est « de bonne qualité, malgré un taux de pesticides élevé.«
Cette info, c’est la DDASS du 77 qui s’est chargée réglementairement de la fournir en ces termes :
Tendance typiquement bien de chez nous, et je schématise un peu à dessein, un taux réglementaire est dépassé, mais tout va bien quand même.
Le taux de DEA, le Déséthylatrazine, est de 0,13 µg au lieu de 0,1 µg.
J’ai donc eu l’idée de me documenter un peu sur ce pesticide qu’est le déséthylatrazine.
Ce produit est en fait un dérivé d’un herbicide puissant dénommé l’atrazine, et qui a été interdit totalement en France en 2001.
La molécule reste active assez longtemps (2 à 6 mois) mais se modifie avec le temps. Le processus de dégradation dans le sol commence une à deux semaines après l’application. La molécule se transforme et génère une nouvelle molécule sous l’action des micro-organismes. Cette nouvelle molécule, dite aussi métabolite, est le déséthylatrazine ou « DEA ».
Si cette sa………….erie a été interdite en 2001, pourquoi en reste-t’il encore à Montereau, me demanderez-vous ?
C’est tout simplement que les produits épandus dans les cultures avoisinantes mettent un certain temps à se retrouver dans les nappes phréatiques. Huit ans après son interdiction, il en reste donc chez nous.
Alors, une autre question se pose, évidemment.
Est-ce vraiment embêtant pour le consommateur monterelais de boire 0,13 µg de déséthylatrazine par litre d’eau ?
Je me suis tourné pour avoir une petite idée de réponse vers un médecin qui se trouve être également élue verte en Seine-et-Marne.
Pour elle, la principale préoccupation de la municipalité monterelaise devrait être un devoir d’information, afin d’appliquer le fameux principe de précaution, même si la législation actuelle ne l’impose pas.
Elle pense en effet qu’il faut néanmoins se méfier de ce taux, notamment pour les organismes plus exposés, à savoir les bébés et les femmes enceintes.
La municipalité devrait donc communiquer abondamment ce taux, afin que chacun ait véritablement conscience de la situation.
Sur le site municipal, voilà l’information qu’on nous délivrait le 11 juillet dernier :
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On est bien informé, non ?
Mon interlocutrice m’a précisé également qu’une municipalité confrontée à ce problème de pesticides se devrait également d’agir en amont, et pas seulement au sens propre.
En effet, les services techniques, dans une mairie, doivent procéder à beaucoup de désherbage.
Même s’il existe des désherbants phytosanitaires, je ne sais pas ce qui est utilisé à Montereau, il faudrait prévoir d’abandonner tous ces produits au profit d’autres solutions, et notamment mettre en place un désherbage thermique.
http://www.aujardin.info/fiches/desherbage-thermique.php
Gageons que pour notre DMPR-346-1 désormais sous l’écologique et radicale tutelle de M. Borloo, et proclamant partout que Montereau sera une éco-ville à l’horizon de 2030, gageons que tous ces bons conseils seront évidemment profitables !
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