Et une de plus ! Nouvelle expulsion locative à Montereau !
Montereau-Surville, une nouvelle expulsion a eu lieu pas plus tard qu’hier, au 14 de la Rue des Grès, sur le parc de l’Office public Confluences-Habitat.
Un Office, présidé, je vous le rappelle, par Yves Jégo, notre désormais Député-Maire-UMP-346-1, celui-là même qui récemment s’était donné la tâche de, je cite, « remettre l’Homme au centre de tout ».
Ou plutôt je devrais écrire qu’une nouvelle forme d’expulsion a eu lieu : une espèce d »IM »-pulsion : on empêche les locataires endettés de rentrer chez eux.
Dorénavant, un nouveau mode opératoire est en vigueur chez nous.
On attend que le locataire soit parti. Puis, un huissier, des forces de police et une camionnette bleue se garent dans la rue.
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Dans cette camionnette bleue, on trouve des plaques de métal destinées à rendre impossible l’accés de l’appartement.
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C’est ce qui s’est passé hier.Un monsieur tout juste retraité et son fils ont trouvé hier matin cette plaque de fer, leur interdisant de rentrer chez eux.
Deux hommes étaient donc remis au centre… de la rue !
Sarah, la Présidente du DAL Montereau était sur les lieux et a pu constater cette procédure.
Elle a surtout pu constater qu’AUCUNE proposition de relogement n’avait été signifiée au locataire, ce qui me semble assez contraire à la loi…
On se rappelle en effet les propos de Mme BOUTIN :
Le Monsieur a retrouvé trois sacs d’affaires qu’on avait généreusement sortis pour lui sur le trottoir.
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D’après les informations dont nous disposons à l’heure où j’écris ce papier, le bail de ce monsieur expulsé était rédigé au nom de ses parents.
J’allais oublier une information importante : l’un de ses parents est malheureusement décédé en 2004, et l’autre en 2005.
Ce qui fait que l’OPHLM, depuis au moins quatre années louait un appartement à un couple décédé, ce qui pourrait peut-être expliquer que les loyers ne rentraient plus…
Le monsieur et son fils expulsés ont pu passer la nuit chez une parente, hier. Mais à partir d’aujourd’hui, il est à la rue !
Hier matin, Sahra a demandé un rendez-vous à M. Jégo : celui-ci n’était pas là.
Hier matin, Sahra a demandé un rendez-vous à M. Albouy : celui-ci n’était pas là.
Hier matin, Sahra a demandé un rendez-vous à M. Zaïdi : celui-ci lui a répondu qu’il n’avait plus son avis à donner sur les attributions à l’OPHLM.
(Ce qui sous-entendrait qu’avant, il avait son avis à donner… Il faudra bien un jour qu’on m’explique vraiment pourquoi, même si j’en ai une vague idée…)
Hier matin, Sahra a demandé un rendez-vous à M. Chéron, vice-président de l’OPHLM, mais celui-ci était injoignable.
Un rendez-vous a donc été fixé par son secrétariat pour le…. 24 septembre prochain, dans la matinée.
C’est à dire dans presque deux semaines…
On verra en tout cas par là que le nombre d’expulsions avancées par la municipalité et l’OPHLM semble à la fin de la trêve hivernale semble bien dépassé.
D’autres dossiers vont passer au tribunal début octobre. Nous en reparlerons.
Je vous laisse pour terminer pour aujourd’hui ce dossier le mail que Sahra a aussitôt envoyé à notre désormais DMPR-346-1.
Nul doute que si celui-ci n’est pas trop occupé à écumer les fédérations du Parti Radical ou à se fendre de déclarations comme s’il était toujours porte-parole de l’UMP, nul doute qu’Yves Jégo pourra en prendre connaissance !
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To: yjego@assemblee-nationale.fr; yjego@clubinternet.fr
Subject: Demande de relogement suite à une expulsion locative
Date: Thu, 10 Sep 2009 10:08:31 +0000
Monsieur le Député Maire,
Je viens par la présente en tant que Présidente du DAL Montereau et environs, porter à votre connaissance le dossier suivant.
Aujourd’hui à 08 h 00 du matin, M. …………………… et son fils …………….. ont été expulsés de leur logement situé au 14 rue des grès à Montereau pour faute de non règlement de leurs loyers. Il y a eu concours des forces de l’ordre, d’un serrurier et d’un huissier.
Si je me permets de vous envoyer ce mail, c’est pour vous faire savoir qu’aucune proposition de relogement même précaire (hôtel, foyer…) n’a été proposé à cette famille, ce qui est contraire à la loi puisque celle-ci dit qu’un relogement devra être systématiquement recherché par la Préfecture dans le cadre des Plans départementaux d’action pour le logement des défavorisés (PDALD).
J’ai pris contact avec Monsieur Chéron, vice président de l’office HLM de notre commune. Son secrétariat nous a donné rendez-vous pour le 24 septembre 2009 à 11 h 15.
Cependant, au vu de la situation, vous comprendrez que nous ne pouvons pas laisser un retraité et son fils dehors.
Nous nous tenons à votre disposition afin de trouver une solution humaine au problème de précarité de cette famille.
Dans l’attente, je vous prie de croire Monsieur le Député Maire, en l’expression de mes salutations distinguées.
Mlle DRIOUACHE Sahra
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