Carton plein ? Plein de cartons !
n mien ami, exerçant la même profession que moi, a eu l’idée au cours des douze derniers mois de garder par devers lui tous les cartons d’invitation municipaux qui lui avaient été adressés tout au long de l’année écoulée.
Non seulement, il les a conservés, mais en plus, il les a photographiés.
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Ce patchwork de petits papiers représente autant de pince-fesses, de sauteries, d’inaugurations, de poses de première pierre, de commémorations en tous genres, j’en passe et pas forcément des meilleures…
Et encore, mon ami m’a bien certifié qu’il était certain de ne pas tout recevoir, ne figurant pas parmi les hautes personnalités locales qui ont l’inestimable chance de tout recevoir.
Ah ! Quel poète saura célébrer toutes les petites bulles remontant à la surface des flûtes et autres coupes de champagne servies lors de ces agapes ?
Quel troubadour pourra mettre en vers l’émotion des invités à l’idée d’écouter les municipaux voire jégoïstes discours ne manquant pas de débuter ces cérémonies ?
Quel aède chantera sur sa lyre les quantités de canapés aux oeufs de lump, les petits fours plus ou moins salés, les mini-brochettes au bacon et pruneau, les croustines de brie, les feuilletés aux anchois, les gougères au chèvre, les blinis au poivron, les verrines plus ou moins sucrées et autres amuse-gueule payés par le contribuable monterelais ?
(Nb : on admettra que je sois obligé de donner des recettes à titre indicatif, n’étant personnellement pas amené à fréquenter ces indispensables festivités locales…)
Quel ménestrel saura vanter l’épanouissement des traiteurs attitrés de la municipalité ?
Quel trouvère écrira la joie qui étreint nos aînés, pensant revivre ainsi et sempiternellement les comices agricoles d’antan ?
Qu’il se fasse connaître ! Celui-ci sera un brave !
Avant de vous laisser pour aujourd’hui, je vous rappelle qu’un de ces cartons a pourtant fait long feu :
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Je vous l’ai un peu agrandi :
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Souvenez-vous… Séquence émotion… C’était il y a exactement une année, jour pour jour….
A ce jour, le groupe scolaire Camus n’est toujours pas inauguré, suite à une ministérielle et à la fois tardive défection.
Je me demande bien comment font tous les fiers et vaillants hussards de la République affectés dans cette école pour travailler dans un bâtiment non-inauguré…
Moi, je crois que je ne pourrais pas !
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