Archive pour 23 septembre, 2009

Une décision de justice exceptionnelle !

Une décision de justice exceptionnelle ! dans Vie locale 090922075645390114504786ier, la Chambre d’Instruction de Paris a rendu une décision de justice tout à fait exceptionnelle !

Dans le dossier de l’assassinat de Vanessa Aouichat, à Montereau dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2005, les magistrats parisiens ont décidé hier de dessaisir les juges bellifontains en charge de l’affaire, et de repartir à zéro avec d’autres juges.

C’est exactement ce que souhaitaient Maître Nicole Prévost-Bobillot, l’avocate de Mehdi, le jeune homme qui a passé trois ans pour rien à Fleury Mérogis, et Mme Fabienne Klein-Donati, l’ex-procureure de Fontainebleau.

Je vous avais déjà entretenu longuement de cette enquête et de cette procédure judiciaire qui manifestement étaient semées de zones d’ombres, d’incohérences et d’approximations.

Voici ce que j’écrivais il y a quelques mois :

« L’enquête montrera que ce n’est pas au cours d’une soirée arrosée que la jeune fille est morte, mais bien qu’elle a été assassinée alors qu’elle était seule dans l’appartement d’un ami.

Le jeune homme inculpé, qui ne l’a jamais violée était à ce moment-là sur le balcon de l’appartement d’à côté. En entendant un bruit de clé dans la serrure, il a quitté précipitamment l’appartement craignant le retour du locataire, le lieu lui ayant été interdit par l’ami de Vanessa, le locataire en titre de l’appartement.

Le problème, c’est que ce jeune homme sera la dernière personne connue à avoir vu Vanessa vivante.

Il sera donc inculpé du meurtre de la jeune fille et sera incarcéré à Fleury-Mérogis pendant trois ans, avant que son avocate ne parvienne à démontrer que les charges retenues contre lui ne tenaient pas.

Il sera libéré.

Trois ans à Fleury-Mérogis pour rien.

Trois ans à Fleury-Mérogis, c’est long.

Trois ans à Fleury-Mérogis, c’est dur.

Trois ans à Fleury-Mérogis, c’est l’enfer, surtout quand on paye pour les autres.

Au vu de l’enquête menée, un certain nombre de questions ne manquent pas de se poser.

Pourquoi les enquêteurs n’ont-ils pas saisi tous les couteaux trouvés sur les lieux du crime ?

Pourquoi une planche tachée de sang sur le balcon de l’appartement n’a-t-elle pas été saisie aux fins d’une analyse ?

Pourquoi Mehdi, le jeune homme mis en examen deux jours après le drame n’a-t-il pas été examiné médicalement, pour vérifier la véracité de ses dires ? (Il s’était griffé en descendant du balcon.)

Alors que les déclarations de Mehdi vont être recoupées et vérifiées, montrant par là qu’il n’a JAMAIS menti, qu’il n’avait AUCUNE raison de s’en prendre à la jeune fille, pourquoi les dires des autres témoins ne l’ont pas été tout autant ?

Pourquoi avoir accordé une confiance aveugle au procédé d’identification « Blue Star » dont les limites sont connues ? Medhi n’avait aucune trace de sang sur ses chaussettes et sur ses semelles de baskets, comme le révéleront par la suite des analyses complémentaires.

Fallait-il un coupable à tout prix et ce, très rapidement ?

Le seul tort de Mehdi était-il d’être tout près de la scène de crime et d’être la dernière personne connue à avoir vu Vanessa vivante ?

A ce jour, la grande crainte des défenseurs de Mehdi, c’est qu’on arrête les investigations, que le dossier soit clos par le juge d’instruction sur un constat d’échec, et que le coupable ne soit pas identifié.

(Comme cela s’est passé pour le meurtre à Montereau de Khalid Moueffek, un dossier clos sans assassin après cinq années d’enquête…) 

Mme la Procureure de la République de Fontainebleau considérant qu’il s’agit d’un meurtre d’une particulière violence, a demandé en février 2009 dernier, que les investigations soient confiées à un collège de magistrats.

Visiblement, Mme la Procureure ne croit pas au Mektoub dont je parlais hier : il ne doit pas y avoir de fatalité à Montereau.

On doit, comme partout en France, mettre des moyens pour élucider des meurtres qui s’y commettent. »

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La justice française a donc décidé de mettre des moyens, suivant ainsi la demande de l’Avocate et de la Procureure.

Un collège de trois juges du tribunal de Melun va reprendre l’affaire complètement à zéro. (Il s’agit là d’un pôle d’instruction.)

En effet, l’enquête était tellement peu probante qu’il est impossible d’arriver à une quelconque conclusion : impossible de prononcer un non-lieu, impossible de renvoyer l’affaire devant un autre tribunal.

Il faut reprendre l’instruction de ce dossier tout au début.

C’est un fait rarissime, pour ne pas écrire une première, en matière de procédure judiciaire !

Il est en tout cas permis de penser que le rôle de certains acteurs de ce drame sera attentivement examiné, un rôle jusque là sous-estimé (le parquet de Fontainebleau le reconnaît).

La vérité éclatera-t’elle enfin ? Le chemin pour y arriver sera-t’il long ? Pour l’instant, personne ne peut le dire.

En tout cas, ce qui est certain, c’est que le dossier ne sera pas refermé.

Et c’est bien là l’essentiel !

Pour arriver à ce résultat, trois femmes ont dû se battre âprement !

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Le rappel complet des faits :

http://yvespoey.unblog.fr/2009/05/13/surville-la-cite-maudite-1ere-partie/

http://yvespoey.unblog.fr/2009/05/14/surville-la-cite-maudite-2eme-partie/

http://yvespoey.unblog.fr/2009/05/16/surville-la-cite-maudite-3eme-partie/

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