Une certaine conception du logement social…
ujourd’hui, à 10h00, une locataire survilloise est assignée au tribunal d’Instance de Montereau par l’OPHLM « Confluences-Habitat » pour une dette locative.
Elle a souhaité expliquer le mécanisme qui fait qu’on puisse arriver à une telle situation, et les conséquences qui en découlent.
Je vais donc reprendre aujourd’hui tous ses éléments. Elle a souhaité ne rien cacher, et dire clairement les choses .
En juillet 2008, elle n’a pu régler le loyer d’un montant de 210,56 euro.
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Août et septembre ont été payés.
En octobre 2008, son mari arrivant en fin de droits ASSEDIC, c’est l’UAS (maintenant Maison des Solidarités dépendant du Conseil général) qui a payé.
Fin janvier 2009, elle reçoit un courrier de l’OPHLM. Voilà quelle était la situation :
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Elle appelle l’Office pour leur rappeler que l’UAS avait payé le loyer d’octobre en novembre et qu’elle ne devait donc plus que les 210,56 euro de juillet.
Puis, plus de nouvelles de Confluences-Habitat.
le 6 mai 2009, un huissier lui remet en pleine rue, devant ses amies, un commandement de payer, un acte qui devra lui coûter encore 104,04 euro.
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Par l’intermédiaire de l’huissier, l’OPHLM lui commande de payer 640,52 euro. Or, elle avait déjà payé le loyer de février.
Le 28 mai, elle règle la totalité de ce qu’elle doit. Elle ne doit donc plus rien du tout.
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Mais le 2 juin, elle reçoit une lettre avec accusé de réception de la DDE lui signifiant une suspension des droits à l’APL !
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L’office justifie la démarche en raison d’une erreur de l’UAS qui n’avait finalement pas versé les 150 euros sans qu’elle soit prévenue.
Le 8 juillet, elle est totalement à jour des ses loyers, l’UAS ayant réglé le problème.
Le 28 juillet, elle reçoit l’assignation de l’huissier, pour non-paiement des loyers, un acte de 41,04 euro à ses frais.
Depuis, elle est endettée de 361,28 euro x 3, somme qui correspond à la suppression de ses droits APL, suppression demandée par Confluence Habitat !
Cette dame a souhaité ajouter autre chose :
« Le 30 juillet en allant à l’OPHLM chercher des explications sur l’assignation, je lis sur le panneau d’affichage à l’entrée que le CA a voté en juillet l’accord pour la location d’un véhicule de tourisme supplémentaire et découvre ce jour que 5 véhicules sont loués à l’année pour la modique somme de 52 000 euros.
En faisant un calcul simple, je m’aperçois qu’une année de versement de loyer de dix familles de Montereau ne sert qu’à ça. »
Ndlr : le nouveau directeur de l’Office embauché à cette époque-là aurait-il eu besoin d’un véhicule de fonction ? Allez donc savoir. En ce moment, il y aurait comme une espèce de mode dans la région à équiper les directeurs nouvellement nommés de voitures payées par les contribuables.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais si ça, ça n’est pas un cercle vicieux, je ne m’y connais plus !
On recrée une nouvelle dette, une fois la dette principale apurée en demandant la suppression des aides APL !
On voudrait enfoncer les gens qu’on ne s’y prendrait pas autrement, quand même…
Je pensais qu’on était dans le cadre du logement social… « Social » est un épithète qui doit faire peur à certains, à Montereau…
De plus, comment ne pas empêcher les méchantes langues, et dieu sait s’il y en a, en cette triste vallée de larmes, comment ne pas empêcher les méchantes langues de penser que si on voulait encore et toujours virer les « pauvres » de Surville, on ne s’y prendrait pas autrement.
Et d’autres méchantes langues, encore plus méchantes que les premières, ne pourraient s’empêcher de surenchérir : et si on voulait virer les « pauvres » de Surville, ne serait-ce pas pour refiler le parc HLM à un bailleur privé ?
On voit de ces choses, de nos jours…
Aujourd’hui, le juge d’Instance va avoir à prendre tout ceci en considération.
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