Les Bords-d’eau : un beau b – - – - l !
our une descente en flèche, ce fut une descente en flèche !
A mon humble avis, « l’éco-quartier des Bords-d’eaux » n’est pas encore sorti de terre, si l’on en croit la méfiance généralisée qui semblait émaner de la soixantaine de personnes qui s’était déplacée lundi soir dernier en salle des mariages.
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Une réunion de cette sorte, ça ne peut pas s’inventer : rarement, M. Albouy fut autant à la peine pour tenter de vanter les mérites d’un futur projet municipal. (C’était en effet le premier adjoint qui menait les débats, Yves Jégo devait être trop occupé ailleurs…)
On peut même dire que pour ramer, il dut ramer, M. Albouy ! Oh, comme il rama !
Mais il faut dire que ce projet d’ »éco-quartier« , qui n’a d’ailleurs d’ »éco-quartier » que le nom, ce projet a de fortes raisons d’inspirer la suspicion.
Dans un premier temps, voici la définition du concept :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coquartier
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On voit évidemment qu’une municipalité désirant concevoir un réel « éco-quartier » doit déjà en connaître ses habitants pour pouvoir travailler avec eux sur le projet.
Mais le premier adjoint à notre Député-Maire-PR-346-1, après avoir rappelé que c’était une promesse électorale de campagne, dut marteler tout au long de la soirée que ce projet n’en était qu’à une phase de pré-concertation, que rien n’était fait, et que si ça se trouvait, ça ne se ferait jamais.
On peut s’étonner de ces déclarations, alors que sur le blog de la ville de Montereau, à la date du 12 juillet dernier, on pouvait lire ceci, comme si tout était déjà joué d’avance :
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Ici, on l’affirme ! Or lundi soir, ce fut un grand exercice de rétro-pédalage ! On était bien loin de « l’harmonie réinventée » !
Et ça peut vraiment se comprendre !
Les craintes fusèrent de partout !
Les propriétaires des actuels terrains, très étonnés de n’avoir jamais été prévenus que leur propriété allait faire partie d’une Zone d’Aménagement Concerté, quand et à quel prix allait-on les leur acheter, les propriétaires étaient dans une totale ignorance et n’avaient aucune réponse notamment quant au prix.
Mais ce n’est pas tout !
Fut évoqué le problème de l’ancienne décharge Marchetto adjacente qui déverse encore et toujours des lixiviats, ces jus de poubelle. (J’en ai déjà parlé ici même…)
Marie-Paule Duflot rappela les tenants et les aboutissants de ce dossier et surtout le fait que cette décharge n’est pas du tout conforme à la réglementation en vigueur. Le préfet de seine-et-Marne a dû prendre plusieurs arrêtés pour que l’entreprise Marchetto remette son site aux normes. A ce jour, tous les travaux demandés sont loin d’avoir été réalisés.
Nous en reparlerons bientôt.
Mais ce n’est pas tout !
Marie-Paule Duflot, toujours elle, nous apprit que ces terrains avaient été réservés. Et justement, pour une question écologique !
Le « Grenelle » de l’environnement, qu’on doit à un certain patron d’un certain parti radical, a préconisé qu’il faudrait réserver des « trames vertes et bleues » pour permettre à la faune et à la flore de migrer ». Quand on bâtit sur des coteaux, il est impératif de réserver de telles trames.
Aucune réponse ne fut apportée sur le sujet par M. Albouy…
Mais ce n’est pas tout !
Nous avons appris que ce fameux terrain sur lequel doivent se construire quelque six cents logements, ce terrain est truffé de carrières, de glaisières (des galeries d’exploitation de glaise). Il est creux !
On aurait dit que les représentants de la mairie l’apprenaient !
Mais ce n’est pas tout !
Ce terrain est également situé juste à côté d’une entreprise de polymères et ses quelque 7 000 m2 de stockage de matières plastiques. (On image le nombre de camions qui vont passer et repasser devant l’ »éco-quartier« . Comme elle est en bordure de seine, peu de possibilités s’offrent pour un contournement…)
Mais ce n’est pas tout !
Il y eut aussi le projet d’une grande cimenterie Lafarge juste à côté… Un projet qui n’est toujours pas enterré, comme le rappelait fort justement une personne dans la salle.
Mais ce n’est pas tout ! Et là, on confine au Grandiose !
Pour permettre la construction de six cents logements sur ce terrain dont vous avez pu grandement mesurer la valeur, la municipalité monterelaise envisage purement et simplement de créer une passerelle, voire un troisième pont (M. Albouy nous apprit qu’un pont ne coûtait pas beaucoup plus cher qu’une passerelle…), et de délocaliser purement et simplement le collège rue-Pierre sur la rive droite de la Seine.
Sans compter une nouvelle école, des commerces de proximité, etc, etc…
Et tout ça, sans exploser une nouvelle fois les impôts locaux des Monterelais, s’il vous plaît !
Décidément, on ne se refuse rien, à Montereau, pourtant qualifiée de « ville la plus pauvre de France » par Yves Jégo dans le Parisien du 20 octobre dernier.
Une dernière inquiétude planait dans la salle.
Des participants se souvenaient des promesses magnifiques faites lors de la construction de Surville. On sait ce qu’il en advint…
Est-il judicieux de construire une telle masse de logements alors qu’on n’a pas prévu les emplois qui vont avec ?
Ce genre de projet devrait être interdit, dès lors qu’on n’est pas certain de pouvoir fournir un travail aux futurs habitants.
Mais cet « éco-quartier » ne serait-il là que pour une nouvelle fois servir de prétexte à de belles photos dans la presse locale, de support massif de communication jégoïste, ou d’hypothétique pose de première pierre ou d’inauguration (voire d’inauguration ministérielle) avant une quelconque échéance électorale ?
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C’est ce soir !
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