Direction Asnières, et pas seulement au 22…
e vous emmène aujourd’hui dans la ville d’Asnières-sur-Seine.
Pourquoi Asnières ? Tout simplement parce qu’en ce moment, cette ville des Hauts-de-Seine est confrontée à un grave problème.
L’an passé, on a posé aux élus asnièrois la même question qui a déjà été posée ici, à Montereau : la ville a-t’elle contracté des emprunts dits « toxiques ? »
Ces « fameux » emprunts dont les taux d’intérêt peuvent s’envoler d’un mois sur l’autre.
Sébastien Pietrasanta, le maire PS d’asnières, et successeur aux dernières élections du très sarkozyste Manuel Aeschlimann, s’est inquiété et a posé la question à ses services : « Est-ce que notre commune d’Asnières a des emprunts toxiques? »
Des services qui lui répondent tous simplement « Non ! »
Mais le maire est méfiant. Pour la petite histoire, il a battu Manuel Aeschlimann à la tête d’une coalition dont on n’a pas beaucoup parlé mais qui regroupe toujours des gens de droite d’une grande rigueur morale, membres de Transparency intrenational, des gens du modem et d’un rassemblement de forces de gauche.
Et c’est peut-être cette situation qui l’a rendu méfiant. Il a donc fait appel à un cabinet spécialisé et bien lui en a pris .
Non seulement , il a bel et bien des emprunts toxiques, mais il en a beaucoup : 88 % des emprunts de la ville sont des emprunts structurés , non capés pour les spécialistes, c’est à dire des emprunts qui peuvent s’envoler, car les taux d’intérêt n’ont pas de limite, puisqu’indexés par exemple sur la différence entre deux valeurs monétaires comme le dollar et le yen, ou encore qui dépendent de la bonne santé financière des collectivités locales américaines !
Bref, de vraies bombes à retardement qui peuvent afficher des taux d’intérêt de 35 % !
A l’heure actuelle, très peu d’élus osent parler de ce problème qui risque d’endetter lourdement la collectivité locale dont ils ont la charge. Mais un point commun est à établir entre les cinq élus qui ont récemment fait la démarche de dénoncer le système : les banques leur ont toutes proposé de renégocier la dette et les risques encourus en reportant les taux d’intérêt faramineux sur leur successeur, lors du prochain mandat.
Tous ces élus ont refusé !
Claude Bartolone, président du CG de Seine-St-Denis, Maurice Vincent, Maire de St Etienne, Valérie Fourneyron, Maire de Rouen, Martine Aubry, présidente de la Communauté de Communes de Lille et Sébastien Pietrasanta ne veulent pas faire reporter cette lourde responsabilité sur leurs successeurs et surtout à leurs administrés.
Tous demandent au gouvernement d’intervenir, car au-delà des collectivités locales, ce sont aussi les offices HLM et les hôpitaux qui ont souscrit à ce type d’emprunt.
Ces cinq élus ne condamnent pas leurs pairs, qui ont pu se laisser abuser par les banquiers qui ne savaient souvent pas ce qu’ils vendaient.
En revanche, les élus sont aujourd’hui responsables, s’ils refilent le bébé au suivant, ou s’ils font l’autruche.
Alors, bien entendu, notre Député-Maire-PR-346-1 se devrait de jouer une totale transparence sur le sujet :
La ville de Montereau, l’Hôpital de Montereau, l’office HLM de Montereau, la Communauté de Communes des deux fleuves ont-ils oui ou non souscrit des emprunts structurés non capés, autrement dit des emprunts toxiques ?
La population monterelaise pourrait-elle avoir un descriptif très précis des emprunts contractés, comme on peut notamment en trouver dans le magazine municipal d’Asnières ?
Pour terminer, je vous laisse le lien du site en ligne de la Mairie d’Asnières, qui est un vrai site municipal. Lui.
Et sur lequel le conseil municipal est diffusé en video !
http://www.asnieres-sur-seine.fr/
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