Archive pour 27 novembre, 2009

Les exfiltrés

Les exfiltrés dans Billets d'HOU 091126054610390114940202ous, je ne sais pas, mais moi, si.

J’avais complètement oublié que plusieurs metteurs en scène et non des moindres avaient fait appel à mes petits services afin que je puisse leur donner un coup de main.

Vous pensez bien, dans ces conditions, que la nature de ma surprise en ouvrant ma boîte mail il y a tout juste une semaine  fut à la hauteur de la réputation de celui qui me demandait un coup de main. Le mail était en effet signé… Martin Scorsese !

Puisque je vous le dis ! La preuve :

« My dear Mister HOU,

I’d like to make an adaptation of a french book on movie screen, and as at the moment, I have no idea, I need your help.

I have just heard about a very funny exasperating french book « Fifteen months and five days between false gentiles and true nasty boys ».

Thank you very much, I count on you, and greetings to your dairywoman !

Your friendly Martin  »

Mon cher Martin, sache que ne m’étant pas dérobé pour Lucas, Spielberg ou encore Coppola, c’est avec enthousiasme et quand même une appréhension certaine que je me suis exécuté, et je te livre aujourd’hui même cette esquisse de scénario.

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Un néon rouge qui avait connu des jours meilleurs clignotait en faisant un bruit effrayant au dessus de la porte du « Matignon’s », le bar irlando-sarthois tenu par Frank Fillonstello.

Frank Fillonstello… Le parrain de la rive gauche. L’homme qui élevait des rats et vous en envoyait un pour vous signifier votre arrêt de mort. Fillonstello… Le boucher de la Sarthe qui pouvait briser votre ascension dans la pègre d’un seul coup de fil…

Jeg Ostigan poussa la porte, et fut accueilli par les Stones qui hurlaient dans les hauts-parleurs du juke-box…

« Exile on Jaurès-street, it’s a strange street to walk down
Now let it loose, now come on, let it all hang down
Eh round up those people, move them out of town
Gimmie little drink from your loving cup »

Jeg Ostigan n’en menait pas large… Une convocation brutale chez Fillonstello n’annonçait en général rien de bon. C’était même souvent le dernier rendez-vous auquel vous étiez convié… et pourtant impossible d’y échapper. Fillonstello retrouverait de toute façon n’importe quel rat dans toute la ville…

Et justement, Frank jouait avec un rat. Il imitait en pinçant les lèvres la façon de renifler du rongeur… Pfffffffffffff… Pfffffffffffff… Pffffffffffffffff…

Sa voix éraillée par quarante-cinq années de Lucky Strike et de Famous Grouse s’éleva :

« - It smells rat ! Ca sent le rat ! Oui, ça sent le rat ! Approche, Jeg, approche Jeg Ostigan… tu ne trouves pas que ça sent le rat ?

- Je peux tout vous expliquer M. Fillonstello ! Je peux tout vous expliquer… Ce n’est pas ma faute, ce qui s’est passé là-bas, c’est la faute du syndicat, c’est la faute du MEDEF, le Mouvement d’Entraide des Distilleurs d’Eau de Feu, c’est la faute d’Aldo Mota, le rebelle, moi, j’ai rien fait, j’y suis pour r…

- Ferme-là, Jeg Ostigan ! Tu me fatigues. Et tu indisposes ce rat… A partir d’aujourd’hui, t’es viré, t’es lourdé, tu dégages, tu décaltes, tu gicles, tu gerbes, tu fous l’camp ! Et tu rends les clefs de l’appart immédiatement…

- Mais Frank, où je vais-je aller ? Je n’ai plus de chez moi, tu sais très bien que j’habitais dans un de tes meublés…

- Je m’en fous ! T’as qu’à aller à l’hôtel, comme tout le monde! Et emmène les meubles !

Jeg Ostigan essaya de poser sa main sur l’épaule de Fillonstello pour tenter de l’amadouer !

« Ne me touche pas ! T’as exactement trois minutes et quarante-six secondes pour décamper ! Et estime-toi heureux. J’ai connu des fins de partie plus tragiques !

- Oui, M. Fillonstello… Je ferai comme vous voudrez ! »

Jeg Ostigan fila sans demander son reste.

Comme il avait loué lui-même son petit appart perso, c’est vrai qu’il allait se retrouver à l’hôtel.

Mais il ne s’avouait pas vaincu. C’est qu’il fallait jouer serré…

Il était hors de question de mettre tout ça sur le dos de Nick Sark’o, le Boss de la ville, celui à qui tous les parrains, y compris Fillonstello, rendaient des comptes. C’était lui qui véritablement tirait les ficelles. Même s’il avait dit à Franck de virer Jeg Ostigan comme un malpropre, il fallait toujours compter avec lui, et essayer de revenir…

Jeg Ostigan se dit que Nick Sark’o était quand même le meilleur, le plus beau, le plus fort, le plus grand, le plus riche, avec ses douches en or et ses crocs de boucher sur lesquels il menaçait ses anciens comparses…

Il sortit en vitesse du bar… Les Stones enchaînèrent…

« I said I know it’s only rock ‘n roll but I like it
I know it’s only rock ‘n roll but I like it, like it, yes, I do
Oh, well, I like it, I like it, I like it
I said can’t you see that this old boy has been a lonely? »

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Bon, évidemment, Martin, si tu le souhaites, je peux rajouter un ou deux rats supplémentaires !

Que la suite des événements vous soit propice et néanmoins faste.

Votre dévoué HOU

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Pour ceux qui voudraient creuser un peu ——->  Les infiltrés / Scorsese / 2006

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