De l’art de miser sur le mauvais cheval…
out récemment, un excellent papier du Figaro venait mettre en évidence un phénomène nouveau et massif chez les députés UMP, à savoir comme une espèce de soutien à la fois inconditionnel et total, une sorte d’amour quasi immodéré pour celui qui pourrait bien bénéficier des déconvenues sarkoziennes dans le petit monde de la droite française, je veux bien sûr parler de François Fillon.
Dans les sondages, et c’est une véritable première dans la cinquième république, le premier ministre distance de près de 10 points son patron au croc de boucher toujours inutilisé.
Cet article du figaro, on peut le trouver ici :
Ce n’est pas que je veuille faire une publicité grandiloquente pour M. Fillon, mais dans ce qu’écrit Bruno Jeudy, aucun parlementaire, aucun politique UMP ne réclame plus la tête du chef sarthois du gouvernement.
Et même si les régionales se soldent par une déculottée pour l’UMP, il y a fort à parier qu’il restera en place. D’ailleurs les candidats aux régionales veulent tous son soutien, alors qu’ils sont nombreux à ne pas vouloir de Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale.
Bref, personne à droite n’a envie de se séparer de François Fillon.
Personne ? Vous avez dit « personne » ?
Eh bien non ! Il en reste un !
Un qui est sans aucun doute en train de se demander s’il n’a vraiment pas parié sur le mauvais cheval.
Ce seul député, cité dans l’article du Figaro sus-nommé, à ne pas être « filloniste », c’est évidemment notre député-Maire-UMP-346-1 !
Faut-il rappeler qu’une fois viré du gouvernement sans ménagement, Yves Jégo s’était répandu en virulentes et étonnantes invectives un peu partout et notamment dans son dernier ouvrage en date écrit avec Muriel Grémillet, accusant François Fillon de tous les maux…
Or, on sait pertinemment que sous la Sarkozie, tout se décide à l’Elysée !
Mais voilà, il était plus facile et moins dangereux à l’époque de taper sur le premier ministre !
Notre édilanous, qui s’était rangé dans la foulée sous la bannière de Jean-Louis Borloo, se découvrant une passion radicale et écologique débordante, pourrait bien amèrement regretter ses choix en terme de vision politique.
Jean-Louis Borloo, empêtré dans sa taxe carbone est devenu quasi inexistant.
En ces temps d’élections régionales, il ne faut pas compter sur lui pour doper un électorat umpien assez allergique au mot « taxe », fût-elle « carbone ».
Aujourd’hui, la valeur « sûre » pour remplir une salle de meeting UMP, c’est François Fillon.
A propos, remarquerez-vous la petite différence entre les deux meetings de Valérie Pécresse, à Meaux et à Paris ?
Je vous laisse chercher un peu :
Meaux
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Paris
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En Seine-et-Marne, premier meeting et lancement de la campagne UMP, François Fillon s’était bien gardé de faire le déplacement !
Un autre effet collatéral pourrait bien découler de cette fillonite aiguë : Yves Jégo, même en y pensant très fort à chaque fois qu’il se rase, Yves Jégo n’est pas près d’annoncer son retour au Gouvernement !
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