Il y était…

Ce matin, Yves Jégo siégeait bien au conseil régional lors de la séance inaugurale de la nouvelle assemblée. La dépêche de l’AFP de lundi dernier était prématurée… La démission est donc reportée.

Car il lui faudra bien trancher… Quoi qu’il arrive, il devra abandonner des Franciliens qui ont voté pour lui…

Pour l’instant, il cumule donc trois mandats…. Il a un mois pour choisir…

Le cumul des mandats est le véritable fléau de nos institutions…

————————————-

Ctrl-c, Ctrl-v !

 heureux veinards ! Si vous habitez dans le canton de Montereau, vous avez sûrement été destinataires, pendant la campagne des élections régionales passée, d’un message « personnel » que vous envoyait Yves Jégo la tête de liste UMP en Seine-et-Marne.

Voici comment se présentait cette missive.

Tout d’abord, une enveloppe :

———

Le message ! la Parole délivrée à domicile !

A l’intérieur de cette enveloppe tellement personnelle que presque tout le monde a reçu la même, à l’intérieur de cette enveloppe, un courrier, à l’encre bleue UMP tellement reconnaissable :

———-

Quand je dis « presque tout le monde a reçu la même », je suis encore assez loin de la vérité.

Des privilégiés en ont reçu une version un peu différente. Jugez plutôt :

—–

M. Lioret, ci-devant maire de La Grande-Paroisse a cru bonne l’idée de pomper intégralement la jégoïste lettre, à la virgule près, à la date près, se plaçant ainsi en défenseur à la fois ardent et émérite du concept de copié-collé.

M’sieur, y fait rien qu’à copier !

Son collègue M. Bénard, maire de Salins cette fois-ci, a jugé quant à lui qu’il était possible de réaliser quelques variations autour du thème de notre édilanous, et d’en imaginer une sorte de fugue et de contrepoint.

Je vous laisse découvrir sa version de la chose :

—–

Après avoir entièrement recopié le premier paragraphe, M. Bénard s’est assurément dit qu’il se devait d’insuffler une touche originale dans sa copie, qui est assez différente : la police de caractère change, il n’y a plus de date, les mots ne sont jamais les mêmes, comme dirait notre grand philosophe Johnny Hallyday.

Mais il y a autre chose à remarquer.

En vous présentant ces deux courriers découlant de la version de notre édilanous, j’ai omis volontairement un détail qui fait que les deux écrits de MM Lioret et Bernard ont quelque chose d’assez choquant.

Avez-vous remarqué ?

Je vous mets sur la voie :

et

Alors, ça y est, vous avez trouvé ?

MM Lioret et Bénard profitent de leur mandat de Maire pour faire campagne et se prononcer en faveur du candidat Jégo.

Or, les maires français, comme l’assure Wikipédia qui n’a pas bloqué cette page-là, les maires français ont un rôle important car ils bénéficient d’un dédoublement fonctionnel, en étant à la fois agent de l’État et agent de la commune en tant que collectivité territoriale.

Un maire est le président d’un Conseil municipal, et donc ne peut se prononcer pour tel ou tel candidat, lors d’une campagne électorale.

Notre DMUMP-PR-346-1 ne s’y trompe pas, lui. Voici quel était son en-tête :

Ce n’est pas en sa qualité de Maire qu’il a rédigé son tract. MM Lioret et Bénard, si. En tant que maires de leur commune.

A cette occasion, un conseiller municipal salinois (un conseiller d’opposition) demandera d’ailleurs des explications à M. Bénard, lors du prochain conseil municipal.

En même temps, je me demande si le Maire de La Grande Paroisse et celui de Salins ont eu raison de se prévaloir de leur qualité pour assurer la promo d’Yves jégo.

Je vous rappelle les scores obtenus par les deux finalistes dans ces commmunes :

Salins :

Liste Pécresse : 47,52 % – Liste Huchon : 52,48 %

La Grande Paroisse :

Liste Pécresse : 42,69 % – Liste Huchon : 57,31 %

Appeler à voter Jégo ?

Ca eût payé… Ca paye plus !

—————————————————————————-