Les chiffres, la sémantique et le lapsus…

Mercredi soir dernier, à 20h30, la salle des mariages accueillait une nouvelle fois les membres du conseil municipal de Montereau, ainsi qu’un public venu nombreux. Pour des raisons différentes, le public venu nombreux. Mais venu quand même !

Cette réunion devait revêtir un caractère tendu, âpre, avec des échanges plus que vifs entre notre Député-Maire-Conseiller-régional-UMP-PR-346-1 et les membres de l’opposition.

En effet, on aborda des sujets qui fâchent tels que les chiffres du budget et une question de sémantique.

Ce fut également l’occasion pour Yves Jégo de commettre un lapsus très significatif et très révélateur.

Retour sur les moments forts de ce conseil municipal.

Notre DMCR-UMP-PR-346-1 entra le dernier dans l’arène sous les applaudissements.

En effet, de nombreux supporters umpiens avaient fait le déplacement, comme diraient Jacques Vendroux et Eugène Saccomano. Ces militants manifestèrent donc une première fois leur enthousiasme envers leur patron. Nous y reviendrons.

On commença par approuver le compte-rendu du conseil précédent.

Henri Auclair, très en forme en ce dernier jour du mois de mars, fit tout de suite rectifier un vote concernant l’éco-quartier des bords d’eau. Le vote de ce point de l’ordre du jour n’avait pas été unanime, les conseillers d’opposition présents avaient bel et bien voté contre.

La rectificatif fut consigné.

C’est à partir de cet instant que le ton monta. On parla finances.

Yves Jégo, toujours aussi auto-satisfait, vanta le fait que les impôts municipaux n’augmenteraient pas cette année.

Henri Auclair et Jean-Louis Chomet trouvèrent que c’était une décision insuffisante. A Provins, par exemple, la municipalité a choisi de baisser ses taux d’imposition.

Jean-Louis Chomet en profita pour rappeler à Yves Jégo qu’une grave crise du système s’étendait sur notre pays, et qu’il y avait une réalité électorale récente : les électeurs monterelais et les abstentionnistes qui avaient choisi de ne pas voter venaient d’infliger un désaveu clair et net à la politique menée actuellement.

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J.L. Chomet
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Henri Auclair qui avait bûché ses dossiers, démontra qu’il serait bon pour le contribuable monterelais de penser à réaliser encore et toujours des économies. Il fournit quelques exemples.

Pour ce nouveau budget, en augmentation de 10 % (de 48 à 52,8M€ ), les crédits d’investissement augmentent de 40 %, passant de 10,8 Millions d’euro en 2009 à 15,1 Millions d’euro.

Ces investissements, toujours pour le conseiller municipal d’opposition, devraient être étalés dans le temps, surtout en ces périodes de difficultés économiques.

Les charges générales augmentent quant à elles de 13 %.

Le poste « Fêtes et cérémonies » passe de 1 millions d’euros à 1,2 millions d’euros.

Ce dernier exemple fâcha vraiment notre édilanous ! Vous voyez le concept de « fâché » ? Eh bien, encore plus fâché !

Comment ! s’indigna Yves Jégo ! « Vous et vos amis » vous n’êtes pas pour faire la fête, soit.

Mais c’est qu’il faut positiver à tout va et ne parler de Montereau qu’en termes positifs, à la différence « de vous et vos amis », formule jégoïste qui revint souvent ce soir-là…

Les journées napoléoniennes et le festival de Montereau coûtent beaucoup trop cher selon M. Auclair ?

Et alors ? Où est le problème ? Toujours pour notre DMCRUMP-PR-346-1, il faut donner des jeux au bon peuple de manière à positiver ! Puisqu’on vous le dit ! Il faut en effet PO-SI-TI-VER à tout crin « pour donner envie aux entreprises de venir s’implanter ! »

Ce temps du débat ennuya vraiment Yves Jégo qui sortit à plusieurs reprises de ses gonds. Il essaya même de faire dire à Henri que si « lui et ses amis » étaient au pouvoir, ils supprimeraient le festival. Le conseiller municipal nia farouchement avoir tenu un tel propos.

Tout au long de ces échanges, Yves Jégo, à son habitude, se montra assez ironique voire méprisant envers son opposition, par le biais de sourires ou de jégologismes bien sentis :

« Vous vous opposez pour vous opposer ! »

« Moi quand j’étais dans l’opposition, j’avais des propos plus cohérents ! »

« Les moments de détente sont rares en temps de crise ! »

« Moi, je suis humble ! »

De plus, Yves Jégo voudrait évidemment une opposition faite pour lui, taillée sur mesure pour ne pas déranger trop :

« Vous ne pouvez pas dire ce que vous avez dit ! »

« Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! »

« Il faut travailler ensemble, il faut des majorités locales de bon sens ».

Bref, pour Yves Jégo, la seule bonne opposition est l’opposition qui ne s’oppose pas.

« C’est un appel que je vous lance : et si on travaillait ensemble ? »

Et de continuer avec un lapsus pour le moins magnifique :

«Moi, la main, elle est tenue… Pardon, elle est tendue ! »

On voit par là qu’une des préoccupations jégoïstes est avant tout de tenir les troupes bien en main et si possible celle de l’opposition ! (Tenir les troupes, au passage, c’est une activité qui ne semble être guère être à la mode, actuellement, à l’UMP… Passons…)

Dans la salle, les déclarations du patron étaient saluées par des salves nourries d’applaudissements.

Ce fut à ce moment qu’Henri fit remarquer à Yves Jégo que même s’il était venu avec sa « clique », il lui incombait que les débats du Conseil ne fussent pas troublés. Le public doit être silencieux et ne pas manifester.

Notre DMCRUMP-PR-346-1 demanda que soit retiré le mot « clique » qu’il trouvait « insultant » pour ses amis.

Un employé municipal très zélé chercha une définition effectivement péjorative qu’il passa à son boss, qui s’empressa de la lire.

Certes. Mais une clique, c’est aussi et surtout, au sens propre, une fanfare, une clique napoléonienne, par exemple…

Yves Jégo pouvait donc très bien être venu avec sa « fanfare » d’applaudissements…

Henri Auclair se garda donc de retirer ce mot. Il fit bien ! En France, on peut encore utiliser les mots au sens propre, non ?

 dans Vie locale

H. Auclair

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Dernier point avant de clore ce chapitre important, Yves Jégo ne résista pas à l’envie de comparer le nombre de chômeurs en 1997 et celui de 2009.

Il posa la question à Henri Auclair, comme s’il s’agissait d’un oral de rattrapage. « Combien de chômeurs en 1997 ? »

Comment comparer ces deux données numériques, alors que les méthodes de recensement diffèrent, (Jean-Louis Chomet souligna ce point) et surtout, alors que le nombre de monterelais a diminué ?

Yves Jégo se garde bien une nouvelle fois de mettre en parallèle les taux de chômeurs, beaucoup plus représentatifs, et beaucoup moins à son avantage !…

M. Auclair ne se laissa pas démonter, et refusa de répondre, en demandant fermement à Yves Jégo de ne pas procéder de la sorte.

Il résulta de tout ces débats que le budget municipal fut voté. Jean-Louis Chomet, Henri Auclair et Léo Aiello qui avait donné procuration ce soir-là votèrent contre. Trois voix contre.

Oui, décidément oui ! A Montereau, il y a bel et bien une opposition qui s’oppose ! Et ça ne fait que commencer, nous y reviendrons bientôt.

La suite de ce compte-rendu, c’est pour demain. Il reste en effet quelques péripéties…

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21 commentaires

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  1. souris verte dit :

    Mais non p’tite souris, ce n’est ni le coin ni le bonnet d’âne qui nous guette nous les souris mais le risque de se faire dévorer par un gros matou appartenant à quelqu’un de la clique castré gratuitement aux frais du contribuable. Encore une dépense infligée du fait du Prince et qu’il assume.
    D’accord avec tous et chacun, le fait du Prince coûte cher aux contribuables. Ce qui devrait nous réconforter c’est que la clique s’est chopée une claque. L’arrogance de ces personnes est telle que la claque ne sera jamais reconnue comme une claque mais…..une erreur de la machine à voter par exemple.

  2. pepette dit :

    Voilà ce que Yves Jégo postait sur son compte Twitter à la fin du conseil municipal mercredi soir et en guise de conclusion donc, je cite :
    « Conseil municipal Montereau> l’opposition ne propose rien ,,si ce n’est de renoncer au « Montereau Confluence » qu’en pensent les 40000 fans? »

  3. souris verte dit :

    La décision de baisser le prix de places pour le festival a-t-il été pris en conseil municipal ? Les tarifs des cantines, de la piscine ou autres sont bien décidés en conseil municipal, je suppose qu’il n’a jamais été question de baisser les tarifs du festival en conseil municipal. Le fait de ne pas tenir compte des revenus pour les journées à 1 euros est de la même eau, le Prince décide, c’est aussi une façon « d’acheter » des voix électorales. Si je compte bien : 1 euros pour le monterolais, 30 pour ceux qui habitent ailleurs ça fait donc un trou de 29 euros à la solde du contribuable. Bravo, merci monsieur le maire. Certaines familles à Surville vivent une semaine avec 29 euros. Il devrait se rendre compte qu’à Surville, ça ne marche plus.
    Une opposition ferme et « opposante », ça gêne aux entournures, ça gratte où il ne faut pas. Les opposants sont mis à l’index et montrés du doigt. Vous avez dit démocratie ?
    Personne n’a jamais dit qu’il fallait supprimer « la fête » Napoléonades ou festival mais d’ajuster les tarifs pour que le contribuable monterolais (pas nombreux vu la précarité règnante) ne paie pas la facture.
    Vous êtes au chômage, vous êtes dans la précarité, vous vous privez pour payer votre loyer, les vacances, vous ne connaissez pas : un seul remède : faites la fête, qui dort dîne c’est bien connu. C’est le règne du Régent. Quel retour en arrière.

  4. JM MUYL dit :

    Le dictionnaire de l’Académie est à un clic de n’importe quelle petite souris, pas plus loin que la touche « shift ».

  5. p'tite souris dit :

    merci souris verte pour ton commentaire de 17 h.18, mais nous les souris, si un gros matou dûment castré à nos frais nous cherche, il nous trouvera – nous sommes déjà toutes deux « victimes de coupures intempestives » bizarre non ? pourquoi seulement nous sur ce blog ?
    et entièrement d’accord avec ton dernier commentaire.

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