Marche silencieuse contre le silence !

amedi dernier, à Montereau-Surville, une marche silencieuse était organisée à l’initiative de la famille et des proches d’Abdel-Jalil Boumehdi.

Il y a deux années de cela, Abdel-Jalil Boumehdi, sportif de haut niveau,  champion de lutte gréco-romaine, papa d’une petite fille âgée à l’époque de huit mois, était assassiné rue Racine. Son meurtrier, un homme déguisé en femme avait vidé son chargeur de six balles, tirées à bout portant. Un autre homme avait été blessé.

A ce jour, deux ans après les faits, l’assassin court toujours.

Environ 150 personnes avaient tenu à se souvenir d’Abdel-Jalil et à participer à ce cortège à la fois silencieux et empreint d’une grande émotion.

Mais outre le fait de cette dimension du souvenir, ce défilé commémoratif avait pour but de montrer à tous la détermination de la famille et de son avocat, Maître Boedels, qui était lui aussi présent.

Non, il est hors de question que l’assassin d’Abdel-Jalil ne soit pas retrouvé !

Non, il serait inadmissible qu’une nouvelle fois à Montereau-surville, un meurtrier ne soit pas arrêté !

Ce meurtre était en effet le quatrième d’une série non élucidée à ce jour et donc pour le moment une série de quatre meurtres impunis, à Montereau.

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Le cortège, parti du square Beaumarchais, encadré par les forces de police remonta la rue Fleur-Bégné, la rue des Chesnois, pour se diriger vers le lieu du drame. Tous les participants avaient une rose blanche à la main…

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Arrivé devant le muret sur lequel était assis ce soir-là Abdel-Jalil, Me Boedels prit la parole.

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Voici l’intégralité de sa déclaration :

« Il y a deux ans, exactement, un homme déguisé en femme s’est lâchement approché d’Abdel. Il l’a abattu une fois qu’il était à terre, a vidé son chargeur dans la tête et dans le coeur.

Il l’a assassiné.

Ca fait deux ans, mais ce qui est réconfortant, c’est que vous avez gardé le souvenir d’Abdel et que votre détermination est toujours la même.

Une plainte a été déposée, elle est en cours d’instruction.

Ce qui est important, ce sont deux choses.

La première, c’est de montrer que vous n’oubliez pas. Le fait que vous soyez tous là à Surville montre que vous vous souvenez.

La seconde, c’est de montrer votre détermination, de faire en sorte que ce crime soit puni,  que l’assassin soit retrouvé. Et je suis sûr que cela va arriver.

Je suis son avocat, tenu par le secret de l’instruction, je ne peux en dire plus.

Mais tout ce que vous pouvez savoir, c’est que ma détermination et ma résolution sont les mêmes qu’au premier jour, et que je poursuivrai jusqu’au bout la tâche qui m’échoit, pour faire en sorte que justice soit faite.

Nous allons donc déposer les fleurs et nous allons observer une minute de silence.

En souvenir d’Abdel. »

 

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