Prenez garde à la tour !
Rappel : Yves Jégo a perdu le procès pour diffamation et injure qu’il m’a intenté.
Le jeudi 27 mai dernier, la Cour d’Appel de Paris l’a définitivement débouté.
http://yvespoey.unblog.fr/2010/05/28/notre-deboute-maire/
http://www.levolontaire.fr/le-blogueur-poursuivi-par-yves-jego-est-relaxe
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Prenez garde à la tour !
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ne nouvelle fois, le hasard, la coïncidence, ces véritables spécialités monterelaises ont déferlé dans notre chef-lieu de canton.
Juste après la publication par votre serviteur de photos concernant la « rénovation » des appartements de la tour des Grès, comme par hasard, allez savoir pourquoi, il semble bien qu’une sorte de remue-ménage, qu’une espèce de mise en branle se soient emparés des cadres de l’Office municipal HLM Confluence Habitat.
A tel point qu’un employé de l’OPHLM devait affirmer à la locataire qui la première a osé me prévenir des pratiques étonnantes en cours : « Vous avez foutu un beau bordel, vous !«
Oui, quand on n’écoute pas les gens, quand on les pousse au désespoir, quand il n’y a plus guère de solutions, il arrive que ces gens-là foutent avec raison « un beau bordel »…
C’est ainsi qu’en fin de semaine dernière, des locataires de cette tour ont vu débarquer une escouade d’agents de l’office, des techniciens, un chef de travaux, pour faire le tour des locataires et vérifier les travaux ou plus exactement le manque de travaux.
J’ai employé sciemment le verbe « ont débarqué », car évidemment, il était apparemment hors de question pour eux de prévenir de leur visite, voire de prendre rendez-vous.
J’en veux pour preuve le témoignage que m’a livré cette dame habitant la tour.
A 11h45, l’escouade débarque sur son pallier. On sonne.
La dame ouvre sa porte, s’étonne. On lui demande de rentrer chez elle pour faire un état des lieux.
La dame avec raison refuse. A 11h45, elle est en train de commencer à faire manger son petit-fils en très bas âge dont elle avait la garde ce jour-là. Elle ne peut pas les recevoir à cet instant.
Toujours avec raison, elle leur demande de prendre rendez-vous et de repasser.
L’escouade s’en va en bougonnant, et ira même jusqu’à déposer un mot non pas sur le livre d’or de la tour mais sur le « cahier de doléances ». Un petit mot qui dit qu’elle n’a pas voulu les recevoir.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il me semble que les responsables de l’Office municipal Confluences Habitat devraient absolument intégrer le fait que leurs locataires, avant d’être des locataires, sont avant tout leurs égaux, leurs semblables… (Dans certaines religions, on m’a certifié qu’ils pourraient être leurs frères et même parfois leurs soeurs.)
Leurs égaux, quoi.
Je leur rappelle pendant que j’y suis que cette notion d’égalité est l’une des trois composantes de notre devise républicaine.
Il est grand temps pour eux de considérer que les habitants de Surville ont droit à des égards, du respect. Ce même respect, cette même politesse qu’eux-mêmes sont en droit d’attendre.
Imaginerait-on que l’on toquât (oui oui, toquât) à 11h45 à la porte du bureau de M. Chéron, président-délégué de l’office, afin de lui parler immédiatement ?
Penserait-on que l’on pût (oui oui, pût) pénétrer à n’importe quel moment de la journée chez M. Sudre, le directeur de l’office, afin de l’entretenir de choses et d’autres ?
Mais certaines personnes l’ont bien compris, qu’on devait ce respect et cette politesse aux locataires, comme l’entreprise CMTBois, de Treuzy-Levelay, qui ose informer les habitants de son passage et qui leur fournit même, comble de l’altruisme, un numéro de téléphone en cas d’empêchement !
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Pour terminer ce papier du jour, je ne saurais trop conseiller aux responsables de Confluence Habitat de se plonger (voire se replonger) dans l’ouvrage d’un philosophe français qui fut accessoirement un mien professeur, qui est maintenant un mien lecteur et qui habite tout près de chez nous.
Je parle bien entendu du « Petit traité des grandes vertus » d’André Compte-Sponville :
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Dans cet essai, André Compte-Sponville analyse toutes ces grandes vertus qui font que le monde irait beaucoup mieux si on les respectait plus.
Il va même jusqu’à affirmer que pour lui, la première de ces vertus est précisément la politesse, et que tout découle d’elle.
J’aurais bien prêté mon exemplaire personnel à l’escouade de la tour, mais cet exemplaire-là est très joliment dédicacé (souvenir d’une émission de radio réalisée il y a quelques années), et j’y tiens beaucoup.
A demain.
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