Qui paye quoi ?
ujourd’hui, je voudrais réagir à la pancarte ci-dessous :
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Cette pancarte se trouve devant le chantier de la piscine monterelaise, qui devrait ouvrir ses portes, selon mes sources, début octobre 2010.
Ce panneau nous informe que c’est la Communauté de Communes des Deux Fleuves (la Communauté de Communes du fleuve et de la rivière) qui prend en charge le montant de ce parking, en vertu probablement du transfert de la compétence-voirie du canton à cette assemblée.
Ce qui ne manque pas de m’étonner.
A Montereau, la piscine est financée essentiellement par les contribuables monterelais. (Je reviendrai un peu plus bas sur la raison de ce financement communal et non pas communautaire…)
Mais le parking, lui, est donc financé par le contribuable forgeois, cannois, marollais, etc, etc…
Ce qui pénalise ce contribuable extra-monterelais, car il y a fort à parier que les tarifs de la piscine seront plus élevés pour les non-monterelais.
Ailleurs, on pourrait envisager le contraire.
La piscine étant une installation susceptible d’intéresser tout un canton, ce serait la communauté de communes qui finance, et le parking serait payé par la ville principale du canton qui accueille l’équipement sportif.
Chez nous, non. C’est le contraire…
C’est Montereau.
Pour la petite histoire, le parvis de cette école à la fois monterelaise et survilloise, qui avait coûté autant que le bâtiment, à savoir à peu près 3 millions d’euros, ce parvis a été financé par la CC2F…
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Je voudrais vous rappeler maintenant pourquoi c’est le contribuable monterelais qui va financer principalement la piscine, et non pas le contribuable de la Communauté de Communes.
Voici ce que j’écrivais dans les tout premiers papiers de ce blog, un article intitulé « Mon beau bassin », daté du 2 mars 2007 :
On ne change pas une méthode qui n’a pas fait ses preuves.
En matière de développement de la communauté de communes des deux fleuves, notre député-maire-ump-président-de-la-dite-communauté, plutôt que d’associer les municipalités avoisinantes à l’élaboration d’un projet, préfère souvent arriver avec le projet tout prêt dans ses cartons, et considérer l’assemblée plénière comme une chambre d’enregistrement.
Tous aux ordres derrière le chef !
Hélas, parfois, tout tombe à l’eau. Plouf !
C’est ce qui vient d’arriver encore très récemment…
Coïncidence, quelques jours avant l’incendie de la piscine de Montereau, était donc présenté aux membres de la CC2F un projet de construction d’un complexe aquatique dans le canton.
Notre député-maire-ump voit grand, très grand !
Ce projet, d’une superficie de 805 m2 comporterait un bassin sportif, un bassin loisirs, un bassin santé forme, des hammams, des saunas, des spas, des vestiaires et des locaux techniques. L’ardoise était annoncée : hors subventions, et sur la base de 50 000 habitants, le coût d’investissement reviendrait à 190 euro par habitant, soit 9 500 000 euro. Le coût de fonctionnement serait fixé entre 7,20 et 8,30 euro par habitant.
Il n’y avait plus qu’à entériner tout ça, et l’affaire était dans le sac.
Las ! Le grain de sable est arrivé du conseil municipal de Forges qui trouve ce projet trop onéreux. Les édiles du petit village considèrent que les hammams, saunas et autres spas ne sont pas nécessaires, leurs choix budgétaires les empêchant d’apporter une obole de 100 130 euros en matière d’investissement et 5 000 euros en fonctionnement.
Il faudra donc retravailler la copie et rapidement.
Car l’incendie de la piscine actuelle a changé la donne : pour l’heure, ce sont 60 000 personnes, scolaires et amateurs qui sont au régime sec sur la Communauté de communes. Notre député-maire-ump va devoir mettre de l’eau chlorée dans son vin s’il veut arriver à un consensus avec les maires, à moins qu’il ne préfère reconstruire tout seul dans son coin un bassin financé par les seuls Monterelais. Et là, bonjour l’augmentation des impôts locaux !)
A suivre…
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Le contribuable du canton mettra donc la main à la poche…
Mais pour le parking seulement.
A demain.
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Il avait présenté un équipement à 9 500 000 euros ?
On comprend les réticences des communes alentours…
Le grand plongeon…
Merci de rappeler cet épisode, avec l’étrange coïncidence de calendrier.
De temps en temps, c’est bien de rappeler l’origine de certains dossiers. Il faudrait le faire plus souvent.
ET n’oublions pas que Yves JEGO avait ensuite sollicité les communes du canton pour qu’elles créeent un syndicat intercommunal pour assurer la gestion de la piscine, au motif que comme cela les non montrelais auraient payé le même prix que les montrelais. Refus des communes, car elles sont échaudées par le mode de gouverance de la communauté de communes et que cela leur couterait moins cher d’aider directement leurs administrés par une prise en charge du billet que d’adhérer à un syndicat
Je viens de lire le papier original et les commentaires. Quelle gestion calamiteuse d’un projet.
Quel manque de concertation avec les partenaires des autres communes, quelle vision étriquée et à sens unique de la gouvernance d’un territoire.
A lire absolument l’article de Plenel :
http://www.mediapart.fr/journal/france/080710/sarkozy-contre-mediapart-l-information-comme-droit-du-citoyen
Voici un extrait :
‘Pourtant gardien, au titre de sa fonction présidentielle, de nos droits fondamentaux, parmi lesquels cette liberté de l’information au premier chef, Nicolas Sarkozy n’en a cure. Aujourd’hui, avec l’affaire Bettencourt, devenue l’affaire Woerth et, potentiellement, une affaire Sarkozy, un pas supplémentaire a été franchi dans l’affirmation de cette détestation du contre-pouvoir journalistique, de sa vitalité, de son indépendance et de son irrévérence. »