Montereau vaut bien une MEF ? (Première partie)
insi donc, et vous vous souvenez certainement du papier consacré à ce sujet, les statistiques de l’INSEE sont formelles : Montereau a repassé la barre des 1500 demandeurs d’emploi. (Pour un plus ample rappel il vous suffit de cliquer sur les lien ou tableau ci-dessous.)
http://yvespoey.unblog.fr/2010/07/05/montereau-repasse-la-barre-des-1500-demandeurs-demploi/
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Pourtant, notre chef-lieu de canton, par le biais de la Communauté de communes des Deux fleuves co-finance la Maison de l’Emploi et de la Formation du Sud-Seine-et-Marne.
J’ai voulu comprendre le fonctionnement et l’organisation de cette Maison-là, et c’est pourquoi je vous propose pendant trois jours, de nous pencher un peu sur cette structure.
Je pense que vous n’allez pas être déçus.
L’origine de la MEF, la Maison de l’emploi et de la Formation Sud-Seine-et-Marne.
Suite à la fermeture en cascade de sites industriels (ABB, SKF, Nina RICCI, Thomson Videoglass, etc), entraînant la perte de 7500 emplois dans le Sud Seine-et-Marne, Maires, élus de la région, du département, syndicats de salariés et de patrons tombent d’accord : il faut un plan d’urgence pour faire repartir l’emploi.
Au mois d’avril 2005, une manifestation monstre est organisée.
Plus d’un millier de personnes défilent. A leur tête, cinquante-neuf maires ceints de l’écharpe tricolore dénoncent les fermetures d’entreprises et les licenciements en cascade. Les télés se bousculent.
http://orta.dynalias.org/archivesrouge/article-rouge?id=1002
Tout le monde est donc d’accord : il faut trouver un moyen de faire repartir l’emploi.
Tout de suite, deux thèses s’affrontent.
D’un côté, il y a les élus locaux, (région, département) ainsi que les syndicats, qui veulent que l’on recrée de l’activité.
L’objectif : établir un diagnostic de ce territoire, et à partir de celui-ci, attirer les entreprises et assurer la formation des chômeurs qui viendront y travailler.
Pour eux, il faut un plan de revitalisation, comme ceux qui ont existé dans les bassins industriels du nord de la France, de la Lorraine, etc, etc…
De l’autre côté, il y a Yves Jego, sarkozyste patenté, très en cour à l’époque, avec à ses côtés le Préfet de Seine-et-Marne d’alors, M. Barthélémy.
L’idée est ici d’adapter les formations aux emplois qui existent, avec le sacro-saint principe « ce n’est pas à l’Etat de créer des entreprises, ni même d’avoir des idées. »
On veut former par exemple des ouvrières à travailler dans des maisons de retraite ou dans la grande distribution, et non faire appel à de nouvelles entreprises industrielles.
Et c’est cette dernière tendance qui va l’emporter.
On décide de créer un GIP, un groupement d’intérêt public, un « machin » assez administratif.
Il faudra dix-huit mois simplement pour en élaborer les statuts, qui verront enfin le jour en juillet 2007.
Il va sans dire que les syndicats claqueront la porte de cette structure administrative dès octobre 2006.
Mais côté annonce médiatique, Yves Jego est content.
Il faut dire qu’il a déjà lancé une grande opération « 1000 jours 1000 emplois« , à grand renfort de communication, mais sans grands résultats.
http://www.cc-deuxfleuves.fr/rubrique.php?id_rubrique=99
Et puis surtout, il va obtenir sans consultation du fameux GIP, en s’adressant directement au ministre, la création d’une maison de l’emploi à Montereau, qui devait fédérer les initiatives et les financements afin de résoudre enfin le problème de l’emploi.
La MEF est donc créée.
La MEF, 7 rue du Calvaire, à Montereau
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Alors évidemment, ce chiffre terrible de 1506 demandeurs d’emploi à Montereau m’a donné envie d’en savoir un peu plus, et de poser un certain nombre de questions aux responsables de cette Maison de l’Emploi et de la Formation.
La méthode
J’ai dans un premier temps téléphoné directement à la MEF, afin de demander un rendez-vous à son Directeur, M. Frédéric Junguenet, qui est au passage un ancien directeur de cabinet d’Yves Jégo à la Mairie de Montereau.
Son assistante de direction m’a clairement fait comprendre que M. Junguenet ne souhaitait pas me recevoir et m’a renvoyé chez le tout nouveau Président de cette MEF, M. Pierre Aguin, également président de la Chambre des Métiers de Montereau, qui vient de succéder à M. Bénito Bruzzo.
J’ai donc envoyé un mail au secrétariat général de la Chambre des Métiers de Montereau, demandant un rendez-vous à M. Aguin.
Voici ce qu’on m’a répondu :
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Pas de rendez-vous, donc.
J’ai donc été obligé de mener ma propre enquête.
Après avoir contacté des sources très proches de la MEF, après avoir constaté des dysfonctionnements évidents quant aux services proposés, puis, à la lecture des documents administratifs que j’ai pu me procurer, (comptes de résultats 2009, budget prévisionnel 2010…) je me suis aperçu qu’il y avait vraiment de quoi s’interroger sur cette Maison de l’Emploi et de la Formation.
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Ainsi donc, aux questions que je vais poser à partir de demain, ne seront pas apportées de réponses, ni par le Directeur de cette structure, M. Junguenet, ni par son Président, M. Aguin, (président depuis seulement le 21 juin dernier il est vrai).
Vous constaterez dès demain que pourtant, ces réponses seraient très intéressantes et très instructives.
Avec 1506 chômeurs à Montereau, on en aurait bien besoin, de ces réponses-là !
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C’est étrange de ne pas vouloir répondre aux questions.
Flamberge est devenu incontournable en matière d’information locale.
Ces informations locales dérangent les structures mises en place parYJ.
Vivement la suite.
meme la jégo a placé un pote a lui
rien est laissé au hasard
Poser des questions sur des organismes financés par l’argent public, c’est politique en France. C’est mal, c’est populiste, comme on dit maintenant.
On ne peut jamais savoir à quoi sert vraiment l’argent du contribuable.
Y’EN A MARRE !
Et pourquoi Bruzzo a démissionné du poste de président de la maison de l’emploi ?
Quand on ne veut pas répondre à des questions, généralement, c’est qu’on pense qu’y répondre va être gênant.
L’exemple vient de très haut, en ce moment.
Il a qqe chose a caché le directeur ?
ou il a peur de flamberge
MEF, dans mon métier, veut aussi dire Mise En Forme, car il faut bien vulgariser un projet afin qu’il soit compréhensible par le public. Certaines entreprises utilisent la MEF pour faire passer la pilule aux gens, leur faire croire que le projet est fantastique, qu’ils sont les plus beaux, les plus forts… je commence à me demander si M.Jego n’est pas un pro de la MEF lui aussi….
Mon doudou a perdu son boulot il y a plus de 2 ans. Et parmi les endroits qu’il a fréquenté pour en retrouver un il y avait la MEF. Il lui on proposé 2 emplois un sous qualifié et mal payé (très mal payé) et un autre à un salaire satisfaisant mais il n’avait pas le diplôme requis.
C’est très bizarre !!! Mais c’est par une vieille institution, rebaptisée depuis, qu’il a trouvé son boulot, à peine 5 mois après son inscription ( en fait juste le temps des différents entretiens d’embauche habituel au poste de cadre) : l’ANPE.