Solidaires, mais pas sédentaires !
est avec un grand plaisir que je m’en vais vous recopier le droit de réponse publié par l’Association nationale des Gens du Voyages catholiques dans la République de Seine-et-Marne daté du lundi 27 septembre 2010.
Ce droit de réponse concerne les propos d’Yves Jégo quant au départ supposé spontané des gens du voyage du camp situé sur la D411, en direction de Marolles-sur-Seine.
Je vous rappelle au passage que toute cette affaire découle d’un papier de votre serviteur publié sur ce blog…
http://yvespoey.unblog.fr/2010/08/23/roms-unique-objet-de-son-ressentiment/
Comme quoi, les blogs, c’est vraiment de plus en plus utile !
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« Dans l’article de la République en date du 30 août 2010, la seule parole qui est rapportée est celle des élus et des autorités, alors qu’aucune autre personne concernée n’a pu faire valoir un point de vue à ce sujet.
Ainsi, le journaliste accepte-t-il facilement « le départ si soudain » de 29 personnes, adultes et enfants d’un terrain de Cannes-Ecluse (Nb : le terrain appartient en fait à la commune de Montereau) sans qu’il ait été besoin de faire « usage de la force publique ».
Dans le discours ambiant de l’été, c’est effectivement notable.
Ce terrain était occupé depuis 1971, situation bien antérieure au plan local d’urbanisme que celui-ci aurait alors dû prendre en compte. En 2004, la commune de Montereau avait engagé une procédure pour le « récupérer » suite à son classement en zone de grand écoulement des eaux.
De plus, une zone franche urbaine et un fort taux de logements sociaux ne sauraient légalement exempter la commune de Montereau de son obligation de réaliser une aire d’accueil pour les gens du voyage en vertu de la loi du 5 juillet 2000.
Depuis 2004, les gens du voyage sont en attente d’un terrain à Cannes-Ecluse et la fameuse maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (MOUS) , conduite par la communauté de communes de Montereau n’a pas abouti et le projet, repris en 2007 par la commune de Cannes-Ecluse, a conduit à une enquête révélant que les familles concernées souhaitaient conserver leur mode de vie en caravane sur une parcelle équipée d’un bloc sanitaire.
La solution alors proposée par le maire, une maison avec un emplacement pour une seule caravane et une voiture, sans possibilité d’exercer leur activité de ferrailleur, ne pouvait donc répondre aux attentes exprimées.
Cette « sédentarisation forcée » ne laissait aucun autre choix, et, y opposer son refus a eu pour ultime résultat d’être sommé de quitter le terrain dès le mois de juillet sans alternative ». »
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Quelques remarques concernant ce droit de réponse :
- En France, il y a bel et bien des gens qui décident d’être nomades. La République française reconnaît ce droit, que cela plaise ou non à la droite umpienne ! Les pauvres et les nomades font partie de la République française ! C’est justement pour cette raison que cette République existe : les hommes naissent etc, etc……
Non, dans notre pays, la sédentarité n’est pas obligatoire !
- Notre Député-Maire-encore-Conseiller-régional-UMP-PR-346-544 vient de se rendre compte, avec ce droit de réponse, que même les pauvres peuvent avoir des soutiens parmi des associations qui les défendent avec des arguments pointus, juridiques et qui n’ont pas peur de monter au créneau.(C’est également ce qui arrive avec le DAL et RESF…)
- Non, Montereau ne peut pas s’exonérer d’avoir un terrain d’accueil pour les gens du voyage !
C’EST LA LOI !
- Quand la république de Seine-et-Marne titre « les gens du voyage réfutent les propos d’Yves Jégo », comment ne pas remarquer que cette association affirme clairement qu’Yves Jégo n’a pas dit la vérité !
- Une nouvelle fois, une communauté catholique émet de vives protestions à l’encontre d’une politique d’exclusion émanant de l’UMP.
Et puis, curieusement, sur le blog de la ville de Montereau, le billet de notre édilanous qui insistait sur le départ soit-disant spontané des gens du voyage, et qui indiquait une « malveillance » à son égard, ce billet a disparu…
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