L’expulseur expulsé !
out dernièrement, l’amicale des Maires du canton de Moret-sur-Loing, présidée par Mme Sylvie Montchecourt, maire de Montigny-sur-Loing, avait prévu de se réunir.
Mme Sylvie Montchecourt
http://www.um77.asso.fr/annu/Fiche_Canton.php?id=2026&canton=Moret%20sur%20Loing&structure=CAN
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Les Maires du canton étaient bien entendu présents, M. le Préfet de Seine-et-Marne, M. le Sous-Préfet de l’arrondissement de Fontainebleau, Yannick Bodin, notre Sénateur, Vincent Eblé, Président du Conseil général de Seine-et-Marne, et notre Député-Maire-encore-Conseiller-régional-UMP-PR-346-544 avaient également été invités.
Yves Jégo n’était pas venu seul.
Il avait décidé de venir accompagné de M. James Chéron, son directeur de cabinet à la mairie de Montereau.
M. Chéron, on le sait, est également vice-président délégué de l’Office HLM Confluence-Habitat.
Il est également conseiller municipal d’opposition à Moret-sur-Loing. (On se souvient que son jégoïste patron l’avait envoyé ravir la municipalité à M. Septiers lors des dernières municipales. Las pour le camp des bébés-Jégo ! Il y prit une mémorable veste.)
Je vous rappelle pendant que j’y suis que M. Chéron est dans la foulée candidat UMP/PR aux prochaines élections cantonales sur le canton de Moret-sur-Loing.
Mais que faisait-il donc aux côtés de notre DMCR-UMP-PR-346-544 lors de cette réunion des maires du canton ?
C’est la question que ne manqua pas de poser Michel Bénard, Maire de Veneux-les-Sablons et Conseiller général socialiste sortant, qui se fit le porte-parole de onze maires sur les treize que compte le canton.
M. Michel Bénard
M. Bénard demanda donc à ses collègues de quitter la salle si M. Chéron restait aux côtés d’Yves Jégo.
Onze maires se rallièrent à la proposition de M. Bénard, ainsi que Yannick Bodin. Arrivé entre-temps, Vincent Eblé se déclara solidaire. (Alain Houdry, maire UMP de Villemer n’adhéra évidemment pas à cette décision, et il était difficile pour Mme Montchecourt, assise aux côtés du Préfet à la tribune de quitter la salle)
Les motifs de cette prise de position étaient très légitimes : M. Chéron n’est pas maire du canton, il n’est pas assistant parlementaire du député Yves Jégo et aucune de ses activités professionnelles ne justifiait sa présence ce soir-là.
Et finalement, après cinq bonnes minutes, M. Chéron décida de quitter la salle.
Sans aucun doute, outre le fait de constater qu’on osait résister aux volontés de notre DMCR-UMP-PR-346-544, sans aucun doute tira-t-il deux sains enseignements de cette mésaventure :
1) Etre expulsé, être exclu, c’est douloureux ! Peut-être le vice-président de Confluence-habitat qu’il est vient-il de mesurer une infime partie de ce que pouvaient ressentir les familles qu’il a récemment mises à la rue.
2) Le règlement, c’est le règlement. Il n’y a pas de raison qu’il n’y ait qu’au conseil municipal de Montereau qu’on applique à la lettre cette maxime !
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