Refus de propriété ? (2)
Avant-Post
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Ah ! Les punaises de lit !
Vous vous souvenez, bien entendu de cette dame qui m’avait alerté quant à ce fléau que semblait ne guère prendre en compte l’OPHLM Confluence-Habitat.
http://yvespoey.unblog.fr/2011/06/22/punaise/
Cette dame est venue me rendre une nouvelle visite, hier soir.
Miracle ! Enfin Confluence-Habitat a traité toute la cage et peut-être tout le bâtiment !
Un miracle ? Peut-être le fait qu’on parle un peu ici des choses qui ne vont pas trop bien…
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Refus de propriété ? (2)
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Nous avons vu hier et ici même, qui était présent lors de cette nouvelle fameuse réunion monterelaise du 24 juin dernier au Prieuré St martin.
Le pitch est très simple :
Il s’agit pour notre Député-Maire-encore-Conseiller-régional-Avocat-ARES-346-544 de tenir l’une de ses promesses électorales, à savoir faire devenir propriétaires les locataires de l’Office public HLM Confluence-Habitat.
Cette réunion publique, et j’insiste sur cet épithète « publique » (j’en remets une couche) avait donc pour but de démarrer le lancement de l’opération de vente des 108 logements constituant la « tranche ferme » du programme.
Nous avons vu également hier que c’était le cabinet AIC qui avait été retenu pour vendre les pavillons.
http://www.ai-consultants.fr/index.php?id=1
Car c’est bien connu, les agents de Confluence-Habitat n’auraient pas pu faire ça tout seul.
Non, il faut que le contribuable paye encore et toujours des cabinets…
Les locataires s’étaient déplacés en grand nombre.
Le seul grand absent fut Yves Jégo, qui pourtant invitait personnellement les principaux intéressés.
Croyez que quelqu’un pensa à l’excuser ?
Pensez-vous ! A Montereau, ni la ponctualité ni la politesse ne sont l’apanage des rois…
Après que M. Sudre, Directeur de l’Office se fût abondamment gratté en présentant le projet, nous eûmes droit à un Powerpoint concocté par le cabinet AIC, qui je vous le rappelle a pour Président M. LE MOAN. En effet, celui-ci, qui ne se présenta pas, avait fait le déplacement.
Les diapos numériques défilèrent…
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Le cliché ci-dessus rassura les locataires : même s’ils n’achetaient pas, ils pourraient rester locataires de leur logement.
Moi, je ne pouvais m’empêcher de me poser une petite question.
Locataires de qui ? De l’OPHLM, ou alors d’une société privée qui rachèterait l’ensemble des pavillons non acquis par les particuliers ? Dans d’autres villes, ceci s’est déjà vu…
On verra bien…
La présentation continua, et de nombreux remous commencèrent à se faire entendre dans la salle.
On aborda les choses qui fâchent : le coût de rachat des logements.
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Sans oublier la diapo suivante, qui n’est pas sans importance :
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Et même la celle qui suivit :
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Voire l’avant-dernière !
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On comprendra donc pourquoi de nombreuses interrogations fusèrent : beaucoup de monde comprit qu’il allait falloir débourser pas mal d’argent pour se porter acquéreur du logement.
Les principales questions furent de cette teneur ?
Qui a établi le prix de vente, et quels logements ont été visités ?
De nombreuses personnes démontrèrent que leur pavillon était en très mauvais état, humidité, fuites, toits à refaire…
Le ton monta vraiment. Des invectives fusèrent mettant clairement en cause la politique de Confluence-Habitat.
M. Chéron ne put que répondre que les locataires étaient responsables de l’état de leur logement, ce qui provoqua un tollé quasi-général.
« Mais de qui se moque-t-il ? », « Mais il nous prend pour ces c…….s ? », « Pourquoi personne n’est venu visiter mon logement pour en fixer le prix ! », »Qui a eu son logement de visité ? » (une seule personne leva la main, ndlr…), « Mais il nous manque de respect! », « Moi je suis maçon, et je peux vous dire que c’est une catastrophe !« …
M. Sudre se grattait toujours, (il devrait prendre un antihistaminique, pensais-je…), et James Chéron, acculé, prononça une phrase merveilleuse en guise de réponse à l’un des locataires :
« Rassurez-vous, Monsieur, vous n’êtes pas obligé d’acheter !«
En clair et sans décodeur, celui qui vient vendre des logements utilise un argument de non-vente pour le faire !
C’est un peu comme si le président de la principale confédération professionnelle d’artisans-boulangers déclarait que dans telle ou telle boulangerie, on était invité à n’y rien y acheter !
Ca, c’est vendeur !
A y repenser, je me dis que finalement, un cabinet spécialisé n’était peut-être pas du luxe…
Quoi qu’il en soit, une grande agitation régnait dans la salle .
Autour de moi, les gens comprenaient bien des choses…
Je vous rappelle que dans le cahier des charges établi par Confluences-Habitat vis-à-vis du cabinet de vente, une clause stipule ceci :
http://yvespoey.unblog.fr/2010/09/03/silence-on-brade-chapitre-2/
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Asset Immobilier parviendra-t-il à vendre au moins 20% des 108 pavillons, c’est à dire à peu près 21 pavillons ?
Là aussi, nous verrons bien.
En tout cas, en repartant chez eux, les locataires étaient fort mécontents, relayant les propos relatés un peu plus haut.
L’un de ces mécontents me glissa une remarque des plus intéressantes :
« Vous voulez que je vous dise ? Ils fourguent le patrimoine parce qu’ils espèrent que les travaux de réfection à faire dans les pavillons seront faits par ceux qui achèteront et pas par l’office. C’est une arnaque !«
Le lendemain matin, à Carrefour, on ne semblait parler que de cette réunion : les gens se demandaient qui allait bien pouvoir acheter son pavillon.
Ce qui est certain, c’est qu’un des membres du public, pourtant assez proche du pouvoir en place, me glissa : « Vous pouvez me croire, on n’est pas prêt d’oublier cette soirée, et on s’en souviendra, le moment venu !«
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Dernière minute !
Selon une source interne à la Mairie, une source toujours très bien renseignée, une réunion s’est tenue hier après-midi, dans le bureau d’un haut-cadre municipal, avec les principaux « relais survillois » du pouvoir jégoïste sur le plateau.
Ordre du jour de cette réunion : devant la tournure que prenaient les événements, il s’agissait de s’organiser pour faire en sorte qu’un maximum de logements puissent être vendus.
Ma source était formelle quant à cet ordre du jour….
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Trop fort, Confluence Habitat… Comment refourguer les bijoux de famille en très mauvais été…
Flamberge, blog déclaré d’utilité publique
Suis sidérée… Ca dépasse l’entendement. Ils osent vraiment tout.
C’est formidable pour les locataires infestés par ce fléau punaisien. Heureusement il y a Flamberge, l’autre information qui « gratte ».
On voit dans les faits relatés plus haut que si certains se grattaient d’autres ne se laissaient pas chatouiller. Les locataires concernés font preuve de bon sens. Acheter oui mais pas n’importe comment, pas à n’importe quel prix, ils sont donc conscients de l’importance des risques encourus, des charges importantes qui vont leur tomber dessus. Les pavillons sont vendus en l’état, ce sera donc le nouveau propriétaire qui mettra aux normes son logement ou ne le fera pas faute de gros sous. N’est pas propriétaire qui veut. Au fond, ne vaut-il pas mieux acheter pour le même prix une maison neuve à cent mille euros ???? La vente de ces pavillons intervient trop tard. Les constructions neuves aux alentours sont plus attractives et pour le coup moins chères au total, aux normes énergétiques etc….ce que ne sont pas ces pavillons.
La réponse un tantinet arrogante ‘rassurez vous vous n’êtes pas obligé d’acheter’ !!! la question est : que devient le locataire ? est-il prévu une remise en état des lieux, par qui ? avec une forte augmentation des loyers ? Les bijoux de famille sont ternis, ce n’est plus de l’or mais du plaqué et les zircons ont remplacé les diamants mais de loin, ça fait encore illusion. Nos édiles pensaient sûrement et à tort que ces pavillons allaient s’arracher comme des petits pains et leur intérêt est de vendre le plus vite possible pour ne plus avoir à entretenir ce patrimoine laissé pour compte (comme partout à Surville on ne répare que ce qui urge) parce que trop cher à entretenir.
L’Office prendrait-il les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ?
qu’il y ai une taxe foncière, des frais notariaux, des charges d’entretien plus élevé rien de plus normal. Mais qui va acheter ces maisons si ce n’est les locataires, on pourrait imaginer un bailleur privé qui achete un lot, augmente les loyers, les locataires n’aurait pour choix que celui de demenager? Ou comment faire une fois de plus de l’épuration social sur notre plateau!!!!!!!!!Il ne faut pas que l’office oublie que pour certain, leurs habitations sont plus qu’insalubre et pour peu ils deviendraient des marchants de sommeil. Une autre question me viens, l’office HLM aurait elle autant besoin d’argent que cela? les caisse serait elle vide? voudrait on se desengager afin de pouvoir finir d’autres constructions? Je me souviens d’un Monsieur S…. (pour garder son anonymat) qui m’avait dit un jour lors d’une entrevue pour une toute autre affaire qu’il ne savait pas combien de fond lui serait attribué par l’ ANRU car il avait ratiboissé les dotations et que c’etait pour cela que les demolitions ou les constructions etaient en stand by ….
A propos des droits et frais notariés :
Une question dans l’assistance concernant des dérogations et/ou exonérationss possible applicables en cas de vente de logements sociaux.
Après conciliabule entre les acteurs du projet, perplexe sur la réponse à donner (?) le vice-président s’est saisi du micro pour asséner sans appel que cette question était du ressort du « CONSEIL GENERAL » auquel vous devrez vous adresser, et, scrutant l’assistance il s’étona de ne pas voir le CONSEILLER GENERAL (était-il invité ou simplement informé de la tenue de cette réunion ) où il fut directement impliqué ?
Pour confirmer son affirmation il donna l’exemple du CONSEIL GENERAL DES HAUTS DE SEINE qui lui exonère de ces droits, a-t-il affirmé.
(au passage il est permis de se demander combien de logements sociaux sont en vente à Neuilly par exemple)
Mais ne doutez pas faites cette demande auprès du conseil général, et comptez sur nous « on vous appuiera ».
de celà nous ne doutons pas !
Dormez tranquilles braves gens. pour être un peu sérieux :
Mais lorsque l’on paie un cabinet spécialisé pour l’étude d’un tel projet (avec l’argent des locataires, puisque les seules ressources d’un organisme en matière de gestion ne sont-elles le paiement des loyers) cette question ne pourrait-elle être étudiée en amont avec les personnes mises en cause ?
Excellentes questions Hum. On a l’impression que rien n’a été vraiment étudié, projet pas ficelé, réponses mal assurées, la direction présente qui ne fait pas la différence entre les diverses catégories de logements à vendre (HLM – ILN etc…)savent-ils l’existence de ces différence ? Ces logements n’ont pas tous été construits avec les mêmes prêts. Certains pavillons sont raccordés à la chaufferie d’où travaux : soit contrat de chauffe soit chauffage revu indépendant….d’autres non ! Questions importantes puisque les dépenses d’énergie sont élevées. Aucun bilan énergétique donné (pas plus que dans les autres logements et c’est pourtant obligatoire depuis le 1er janvier 2011). On dirait qu’ils bradent vite, le pus vite possible. En réponse à Sahra, il est certain que les caisses sont vides et c’est pour cela qu’il faut faire vite, les subventions accordées pour la réhabilitation sont épuisées et non renouvelables certaines ont été stoppées.
L’office dépose ses bijoux de famille chez Ma Tante.
bonjour ou trouver la liste des logement sociaux sur le site de la prefecture?merci