Labo(rloo)ratoire ?
Ainsi donc, pendant que certains se la coulaient douce en vacances à regarder le cul des vaches, d’autres communiquaient !
Ainsi donc, Montereau-Fault-Yonne a été unilatéralement décrétée ville-laboratoire par Jean-Louis Borloo.
L’exemple à suivre ! The place to be !
Si l’on en croit le dithyrambique article de la République de Seine-et-Marne en date du 1er août dernier, le futur-probable-si-c’est possible-si-ça-ne-dérange-pas-trop candidat à la présidence de la République avait décidé de passer un jour et un seul dans ce joyau du sud seine-et-marnais qu’est notre chef-lieu de canton.
En fait, soyons précis, il n’a pas passé une journée complète à Montereau.
Il a accompagné ceux qui ce jour-là avaient déboursé un euro pour aller au Lac des Settons.
Pour Jean-Louis, aucune hésitation : Montereau sera sa ville-laboratoire, car Yves Jégo et son équipe municipale « ont changé la vie des habitants« . Chez nous, on « montre ce qu’il faut faire » !
Or M’sieur Borloo et M’sieur Jégo ont la mémoire un peu courte.
En effet, ils ont complètement « oublié » que Montereau avait déjà été choisie par leurs soins pour être ville-laboratoire.
Souvenez-vous !
Ne devait-on pas ériger ici, à Surville, les premières maisons à 100.000 euros ?
Résultat : à Montereau, aucune maison à 100.000 euros n’a vu le jour.
http://borloo.hautetfort.com/logement/
Il faut donc se méfier du concept de ville-laboratoire à Montereau…
Mais, il y a encore plus « drôle », car en matière de communication, il faut toujours faire plus !
Jean-Louis Borloo n’a pas hésité à enjoindre le bon peuple français dans son ensemble à venir passer des vacances… à Surville !
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Nous sommes le 8 septembre, l’annonce ayant été faite le 1er du mois d’août, a-t-on vu des hordes de touristes en short et en bob arpenter la rue des Chesnois, appareils photos en main ?
A-t-on aperçu des milliers d’auvergnats, marseillais, basques, alsaciens, bretons ou autres poitevins débarquer dans notre Carrefour à la recherche de crème solaire ou de spécialités culinaires survilloises ?
Au pire, a-t-on remarqué quelques militants radicaux de l’ARES en thongs suivre les injonctions de leur patron et de leur jégoïste vice-président ?
Si vous avez des photos de ce déferlement touristico-survillois, faites-moi signe, je suis preneur.
En tout cas, dans l’article, les autochtones rencontrés ont assurément parlé à l’ancien ministre de l’écologie de choses plus tangibles : « C’est bien d’‘embellir l’environnement, mais il faut que les jeunes puissent trouver du travail« .
A ceci, les statistiques sont là pour hélas donner raison à ces Survillois : chez nous, au 1er trimestre 2011, on comptait 1.632 demandeurs d’emploi.
Vous avez dit « ville-laboratoire » ?
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