Encore un coup du MEDEF ?
Lundi dernier, à Cannes-Ecluse, notre Député-Maire-ex-ARES-futur-UMP?-Avocat-346-544 avait invité les membres élus de la CC2F, notre Communauté de Communes du Fleuve et de la rivière, à participer à un conseil communautaire.
Autant vous le dire tout de suite, je me demande si au cours de cette petite sauterie, le président Yves Jégo de la CC2F avait toute la tête à ce qu’il faisait.
En effet, en 35 minutes et 42 secondes, la durée de la réunion aux 22 points à l’ordre du jour, notre édilanous lut les messages de son smartphone (ou en composa, allez savoir…) 17 fois, soit en moyenne 1 sms entrant ou sortant toutes les 126 secondes.
Mais bon, vous savez ce que c’est… Des tractations en cours de retour au bercail UMPien devaient peut-être se dérouler… Allez savoir…
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Quelques moments particuliers de ce conseil communautaire retinrent mon attention.
Tout d’abord, en ce qui concerne l’installation d’une péniche touristique au pied de l’ancien château, la peut-être future maison de la Seine, notre DM-ARES-UMP-A-346-544 expliqua que cette péniche pourrait servir à « des classes de découverte hors-temps scolaire ».
Oserai-je lui faire remarquer que cette dernière déclaration est un assez magnifique pléonasme, assurément imperméable aux non initiés : une classe de découverte est forcément hors-temps scolaire, puisque souvent, les enfants dorment la nuit, et qu’en France, un enfant n’est pas sensé dormir en classe la nuit…
Vous le savez, moi, quand je peux rendre service…
A propos de ce dossier de l’aménagement de ce coin de la Seine, il est à noter un point intéressant.
On se souvint qu’Yves Jégo et les services du SYTRADEM laissèrent passer deux subventions d’un montant de 11 millions d’euros…
C’était ici :
http://yvespoey.unblog.fr/2010/11/10/lhomme-qui-perdait-11-millions/
et là :
http://yvespoey.unblog.fr/2010/11/11/lhomme-qui-perdait-11-millions-2eme-partie/
Pour être certains de décrocher désormais en temps voulu les sous, maintenant Yves Jégo et ses services demandent les subventions… avant que la demande en question soit votée par les élus…
Je vous jure que je n’invente rien. Maintenant, c’est comme ça, c’est dire la considération qu’on porte à l’assemblée communautaire..
Not’ bon maire, malgré un léger mea culpa, je dois le reconnaître, not’ bon maire eut d’ailleurs un lapsus révélateur :
« Nous allons remettre la charrue avant les boeufs…. Heu… nous allons remettre les boeufs avant la charrue… »
Tout perturbé, je vous dis…
Perturbé également quand il demanda au délégué Jean TYCHENSKI, (« mon cher Jean »…), une précision que ce dernier venait déjà de donner l’instant précédent …
M. Jean TYCHENSKI (Image d’archives)
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Un autre dossier autrement plus ennuyeux et concernant l’emploi sur le bassin d’emploi de Montereau fut abordé : l’aménagement de la ZAC St-Donain, à Marolles.
Lors d’un dernier conseil de la CC2F, Yves Jégo avait annoncé fièrement qu’une grosse entreprise créatrice d’emplois devait s’y installer très récemment.
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Lundi dernier, il dut avouer d’une petite voix que cette grosse entreprise avait décidé de surseoir à son implantation marollaise jusqu’en…. juin 2012.
Mais pourquoi donc, une entreprise attendrait juin 2012, notamment après les élections présidentielles et surtout législatives ?
Comme j’avais déjà une petite idée sur la question, je décidai d’en avoir le coeur net.
Qui dans la région pouvait bien avoir un avis éclairé sur la question ?
Le MEDEF, bien sûr…
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J’appelai donc « le patron des patrons ».
Je posai ma question….
La réponse d’une dame à la jolie voix fusa :
« Ca, c’est une entreprise qui n’a pas confiance en la capacité du berceau économique où il est question de s’installer…
Moi : Confiance en quoi, confiance en qui ?
Elle : Confiance surtout en les acteurs politiques et leur capacité à impulser une dynamique. Ils attendent de savoir qui sera à la tête des structures décisionnaires à cette époque, le pilote dans l’avion si vous voulez. Le chef d’entreprise n’a pas confiance en l’actuelle politique menée, et attend de voir si des changements ne vont pas se produire, parce qu’il a bien entendu pris des renseignements sur la situation locale.
Moi : Je vous remercie, je crois que j’ai la confirmation de ce que je pensais… Merci beaucoup, à bientôt, peut-être…
Elle : A votre disposition et avec plaisir, au revoir !
Démonstration imparable, non ?
Mais revenons à notre Conseil de la CC2F.
On se quitta pour le traditionnel buffet et la flûte de mousseux, une petite fin de sauterie à laquelle je n’assiste volontairement jamais.
En revanche, sur le parking cannois, m’attendait le papier « Sur le vif »…
Mais ça, c’est pour demain.
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