Un grand livre de recettes…
Aujourd’hui, je passe le traitement de texte et le tableur Excel à Henri Auclair, Conseiller municipal d’opposition à Montereau.
Il a souhaité revenir sur les chiffres publiés par notre Député-Maire-ARES-UMP-346-544 (à son avantage, évidemment) concernant les finances municipales.
Henri va nous montrer que tout n’a pas été dit et surtout écrit…
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Ponctionner plus pour dépenser plus
Lors de la dernière réunion du Conseil Municipal du 7 novembre 2011 le maire a remis à tous les élus une étude inattendue sur les finances de la ville dans un document intitulé « portait financier, l’épargne, l’investissement et son financement, les dotations et participations et l’endettement ».
Basée sur une comparaison de la fiscalité de16 villes du département, à grand renfort d’histogrammes il apparaît dans cette étude que notre commune, par son train de vie, écrase toutes les autres en étant, dans tous les domaines, largement en tête.
Remis à la fin du Conseil Municipal, il n’était nullement prévu de commenter cette étude de 6 pages, étude qui sera, à n’en pas douter, largement diffusée comme un témoignage de la bonne gestion des deniers publics.
J’ai eu juste le temps de faire remarquer qu’il manquait un histogramme essentiel à la compréhension des histogrammes du document, c’est celui des recettes de fonctionnement.
Les recettes devant obligatoirement équilibrer les dépenses, si ces dernières sont élevées c’est que les recettes le sont aussi .
C’est bien ce que l’on retrouve sur l’histogramme qui est publié sur ce blog .
Ce graphique a été obtenu en se référant aux données financières ( source INSEE) de 4 communes proches : Avon, Nemours, Dammarie les lys et Fontainebleau, de populations voisines mais de richesses très différentes.
On constate que notre commune bénéficie bien de participations et de dotations de l’Etat les plus élevées ( information qui figure en bonne place dans le dossier remis en séance) mais qu’elle arrive aussi largement en tête pour la fiscalité locale, information totalement occultée dans le dossier municipal.
De quoi sont constituées les recettes de la ville ?
1) Des dotations de l’Etat : elles sont attribuées en fonction des mêmes critères pour toutes les collectivités territoriales.
Parmi ces dotations, il en est une, la DSU (dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale) qui prend notamment en considération, pour le calcul de son montant, le nombre de logements sociaux et les revenus des foyers fiscaux.
On voit par là que la pauvreté génère des recettes qu’il conviendrait d’affecter en priorité à ceux qui en sont victimes. Ce qui n’est malheureusement pas le cas.
2) Pour l’essentiel des recettes de fonctionnement de la commune, des taxes et impôts locaux. Avec 22 millions d’euros ( sur un total de 40) ces recettes fiscales représentent le double de ce que perçoivent les communes voisines.
Il est normal qu’avec de telles ressources la commune n’ait pas besoin d’emprunter et qu’elle puisse se livrer à des dépenses très contestées par l’opposition comme le Festival, le tout à un euro (vacances, sorties, cinéma…) la Communication à outrance (hebdomadaire avec M7/7 , plaquettes…) et des investissements prohibitifs (quai des Bordes, stand de tir, aquario-club…).
Rappelons qu’avec le transfert de compétence de la voirie à la Communauté de Communes, la CC2F, pas un centime d’euro ne sort des caisses de la commune pour la réfection et l’entretien de notre voirie.
Le personnel, les matériels, les études et le financement sont à la seule charge de la CC2F.
De bien belles économies pour notre commune qui ne se sont pas, hélas, traduites par une baisse de la fiscalité .
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Voici maintenant l’histogramme évoqué par Henri Auclair :
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A la lecture de cette excellente analyse, on aura une nouvelle fois bien compris qu’Yves Jégo a vraiment besoin de pauvres dans sa ville.
On dit souvent qu’il veut s’en débarrasser, ce qui est inexact : il en a seulement besoin d’un nombre ni trop élevé ni trop en baisse pour pouvoir continuer à bénéficier d’une quasi-double dotation de solidarité urbaine !
Oui, Montereau est une ville riche parce que la majeure partie de ses habitants sont des pauvres !
A demain pour la rubrique « Sur le vif », qui nous plongera dans une espèce de nostalgie…
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