Je me pose depuis mercredi une vraie question : notre Député-Maire-PR-re-UMP-346-544 nourrit-il vraiment une folle passion pour le monde enseignant ?
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Pourquoi depuis mercredi dernier seulement , me demanderez-vous, après tant d’aventures bien connues entre notre édilanous et un certain directeur de publication d’un site d’infos locales, puis entre lui-même et les représentants syndicats locaux de la FSU ?
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Tout simplement parce que mercredi matin, se déroulait un débat sur LCP, la Chaîne parlementaire, entre Yves Jégo et Delphine Batho, députée socialiste des Deux-sèvres, actuellement vice-présidente du Groupe Socialiste à l’Assemblée nationale chargée de la sécurité.
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Ce débat, vous le retrouverez en intégralité ici :
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Justement, on en vint à parler sécurité dans les établissements scolaires.
Pour notre DM-PR-re-UMP-A-346-544, dans ces établissements scolaires qui assurément doivent ressembler à d’épouvantables coupe-gorges, la solution est simple pour assurer la totale sécurité.
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Cette jégoïste solution, je vous la livre en retranscrivant les principaux propos tenus par les deux protagonistes :
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Delphine Batho :
Est-ce que vous pensez que ce que vous avez fait n’a pas eu des conséquences, à savoir supprimer 25.000 postes d’encadrants adultes, de surveillants ? Est-ce que vous pensez que ça n’a rien changé ?
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Yves Jégo :
Je pense qu’il y a 1.200.000 fonctionnaires à l’éducation nationale, et qu’ici dès demain il faut que nous arrivions à mobiliser sur la question de la sécurité qui est souvent première dans un certain nombre d’établissement, pas seulement les personnels d’encadrement mais aussi les personnels d’enseignement.
Si nous arrivions à faire en sorte…
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D.B.
C’est à dire que les enseignants vont non seulement enseigner mais en plus faire la sécurité ?
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Y.J.
Si nous arrivions à faire en sorte que dans un collège comme c’est le cas dans ma commune où vous avez 50 professeurs, « y’en ait » (sic) une dizaine le matin aux entrées et sorties des élèves pendant une demi-heure le matin et une demi-heure le soir…
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D.B.
Je pense que les enseignants qui nous écoutent vont être stupéfaits…!
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NDLR : Pour répondre, Yves Jégo va utiliser la méthode infaillible de l’UMP en matière de dialectique, cette arme fatale qu’est l’injonction paradoxale :
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Y.J.
Mais moi je pense que les français qui nous écoutent vont être stupéfaits d’apprendre que les enseignants ne s’occupent jamais de regarder ce qui se passe ni dans les cours ni en dehors de l’établissement !
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D.B.
Ce n’est pas vrai, vous ne pouvez pas dire ça; M. Jégo, vous ne pouvez pas dire ça !
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Y.J.
Mais c’est la vérité. Il faut avoir le courage de dire que nous sommes dans un pays qui ne va pas pouvoir embaucher plus de fonctionnaires,il va falloir demander à ceux qui sont sur place de faire en sorte d’assurer des missions qui sont parallèles à la mission de l’enseignement……
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Moi j’aurais été à la place de Mme Batho, j’aurais demandé à notre édilanous puisque selon sa logique, les enseignants doivent assurer la sécurité et qu’on ne peut pas augmenter les fonctionnaires, si dans les commissariats les policiers devront se mettre à enseigner un peu…
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On l’aura compris, en pleine période de pré-campagne électorale, ces propos à la fois jégoïstes et diviseurs ont dû réjouir à leur juste mesure les responsables umpiens..
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En tout cas, je serais vraiment curieux de connaître un peu plus en détail la scolarité de notre édilanous.
A l’écouter parler des enseignants, je suis certain qu’on devrait trouver des tas de choses intéressantes…
Il y aurait sûrement de quoi réaliser une vraie enquête sur le terrain bisontin….
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Je remercie au passage une mienne journaliste de connaissance, qui travaille dans un organe de presse au titre que n’aurait pas renié feu le très regretté Monsieur de Beaumarchais, de m’avoir remis en mémoire hier la très belle contrepèterie qui sert de titre au papier de ce jour…
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