Le Sous-Préfet au chant ?
Je vous le laissais entendre hier, notre Sous-Préfet d’arrondissement décida de venir faire un petit tour en Mairie de Montereau vendredi dernier.
Las ! Oncques ne trouva ce sous-préfet quelqu’un pour le recevoir.
Ce jour-là, en effet, aucun élu, aucun cadre territorial, aucun chef de service ne put le recevoir.
Et pour cause.
Ce jour-là, j’espère que vous êtes bien assis devant le moniteur de votre ordinateur, ce jour-là, vendredi 10 février dernier, donc, aucun élu, aucun cadre territorial, aucun chef de service ne se trouvait en mairie.
Et pourquoi donc, aucune de ces sommités n’était présente sur les lieux pour accueillir selon les égards dus à son rang notre Sous-Préfet, vous entends-je maugréer dans vos barbes plus ou moins naissantes ?
C’est que fort simplement, tout ce beau monde avait été réquisitionné par notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-346-544.
Une de ces réquisitions dont not’ bon maire a le secret.
On se souvient que ces principaux chefs de service avaient été appelés par ses soins pour manifester à ses côtés et ainsi gonfler le nombre de mécontents.
Mais en ce petit matin du vendredi il ne s’agissait pas d’aller manifester.
Oh que non !
En ce petit matin, un autobus attendait patiemment devant la mairie Yves Jégo, les élus de la majorité et les chefs de service embrigadés.
Destination : le château de Fontainebleau, où notre édilanous avait organisé un séminaire consacré à son sujet à le fois de prédilection et du moment : Napoléon Bonaparte.
Dame ! C’est qu’il fallait que tout le ban et l’arrière-ban soit au point pour assurer le service avant-vente du Napoléonland.
Je vous jure que je n’invente rien.
C’est un tweet sur la time-line jégoïste qui me mit la puce à l’oreille.
Le voici, ce tweet :
Ah ! Mais oui ! Comme il devait être beau, ce spectacle des chef des services techniques, des finances, de la solidarité, des sports, ou encore des parcs et jardins s’extasiant devant l’unique trône de l’Empereur encore visible !
(C’est qu’il ne fallait pas déplaire au chef, et l’on dût assurément s’exécuter avec des « Oh !» et des « Ah ! » d’admiration…)
Avouez que j’en viendrais presque à vous tirer les larmes des yeux !
Si si, laissez votre pudeur naturelle de côté !
(Si j’osais, je vous dirais bien qu’un chef de cabinet s’extasiant devant un trône, ce devait être assez touchant…)
Et pour rester dans le sujet, permettez-moi, en guise de petite pause, de vous offrir virtuellement, ce magnifique bidet de voyage d’époque, avec son clystère assorti. Ca me fait plaisir…
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Plus sérieusement, j’ai cherché à savoir combien avait coûté ce magnifique et ô combien nécessaire séminaire, avec l’autobus, les repas, la visite, le ou les conférenciers, un séminaire à tous les coups financé par le contribuable monterelais.
J’ai donc téléphoné à M. Tréca, ci-devant directeur du développement au Château de Fontainebleau.
Curieusement, si M. Tréca se souvint bien avoir accueilli tout ce petit monde le matin, il ne se souvint pas mais alors pas du tout du programme de la journée, des activités prévues, de l’endroit où furent pris les repas, et surtout, en un mot comme en cent, le prix de revient de la journée.
Vous avouerez que le siège de la mémoire est vraiment un lieu du cerveau propice aux mystères, tout de même.
Finalement, M. Tréca me suggéra de m’adresser directement à M. Jégo.
Ce que je ne fis pas, afin de m’éviter une perte de temps…
Combien coûta ce séminaire aux Monterelais ?
Nous ne le saurons sans doute jamais….
Mais il leur coûta…
Quant au Sous-Préfet, est-ce pour tromper son ennui et son dépit de ne pas avoir été reçu ce vendredi, allez savoir, il décida d’aller faire un petit tour au conservatoire municipal…
Mais bien entendu, si vous avez bien suivi, vous savez où se trouvait le directeur du Conservatoire ce jour-là…
A demain.
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Je vous laisse pour terminer quelques photos personnelles du Château de Fontainebleau que j’aime, celui de la Renaissance, celui de l’Humanisme, du Carpe Diem…
Le côté nouveau riche, bling-bling, parvenu du 1er Empire, je laisse tout ceci à l’UMP…
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Et ma préférée….
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A demain !
(Demain, un nouveau document TRES intéressant…)
Au fait ! J’allais oublier…. M. le Sous-préfet, si vous lisez ces quelques lignes, ne demandez pas à rencontrer not’ bon maire demain… Il ne sera pas là. Il sera à Pau. En plein Béarn…)
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Borloo se ralie à Bayrou ?!?!
+100, Liz !
Un séminaire destiné aux élus de la majorité, pourquoi pas!
Mais la participation forcée (?)des chefs de service à un séminaire avec les élus ça ressemble bien de la part d’Yves Jégo à un enrôlement forcé ( donc à un abus de pouvoir )et, pour les chefs de service, à une désertion de poste ( faute professionnelle).
Comme dirait la crémière d’Yves, il s’en passe des choses dans cette mairie!
Merci, Max !
tout à fait d’accord avec Mr Auclair. Les élus politiques passent, les services restent. Cela ne nous dit pas à combien se chiffre cette petite séance pour les contribuables.
Petite suite de questions :
- Y a-t-il moyen de connaître un jour le prix de cette sortie obligée ? Ils n’ont même pas payé l’euro symbolique.
- Les frais sont-ils payés par quelqu’un d’autre que le contribuable ? Si oui en aura-t-on la preuve ?
- L’opposition rappelera-t-elle cet épisode « gaspillage » lors de la campagne des municipales…chiffres à l’appui ?
- Les élus de l’opposition étaient-ils invités ?
- Administrativement y aura-t-il des sanctions prises pour cette journée aux champs sans Mr le sous-préfet ?
- Les participants ont-ils été soumis à l’obligation de payer leur sortie ?
Le chef a toujours raison voyons et il prend tous les droits.
Hors sujet, je suis passé cet après midi devant la patinoire de Surville, dans la rue, juste devant l’entrée, une pauvre bête se morfondait sous la pluie, sans parler de son maître mais là, c’était sa volonté. Ils attendaient le client sans succès (qui aurait l’idée de monter dans une charrette trempée de pluie ???). J’ai instinctivement fredonné « le p’tit cheval dans le mauvais temps, tous derrière et lui devant ». C’est quand même malheureux de voir cela dans une ville où oeuvre, pour le BIEN des animaux, une conseillère à la vie animale protectrice des animaux ! Pauvre cheval transformé en bête de somme, en esclave, obligé de cailler sous la flotte et dans le froid ! Dans quel siècle vivons nous ? Si cela ne s’apparente pas à de la maltraitance à l’encontre de cet animal !!!! Qu’en penserait « trente millions d’amis », dame Bardot et tous les autres protecteurs des animaux si une photo leur était envoyée avec la mention : dans cette ville il y a une conseillère municipale déléguée à la vie animale ? Un manège avec des chevaux de bois feraient certainement l’affaire mieux qu’un pauvre animal contraint à l’esclavage, paraît-il aboli, mais pas pour tout le monde semble-t-il. Que de paradoxes et d’incohérences dans cette ville.
bonjour
je me permets ce pt commentaire pour rappeler qu’un fonctionnaire ( ce que je pense sont certains chefs de service et employés de la mairie, fonction publique territoriale) n’a pas de lien hiérarchique avec les élus et est avant tout au service du public
ce commentaire ne remets pas en cause la pt sortie a fontainebleau car peut être il y avait un lien même minime avec leurs fonctions mais plus l’appel à manifester qui je pense ne doit pas être sur leur fiche de poste.
cordialement
Plein de bonnes questions, Chouette alors.
Une seule certitude, nous n’étions pas conviés à cette jégoterie, enfin, pas moi en tout cas!
Tout à fait d’accord @ Jill les fonctionnaires n’ont pas à faire preuve de partialité politique (ou religieuse)dans le travail qui leur est confié. Les élus sont des politiques, ils travaillent sous la houlette du maire (politique) et du chef de cabinet choisi par le premier magistrat et de la couleur politique de ce dernier. Les services municipaux, donc les employés, travaillent sous la houlette du directeur général des services, les deux fonctions sont, pardon, devraient être distinctes pour ne pas porter à confusion. Il n’est jamais demandé aux fonctionnaires leur couleur politique, leur religion lors de leur embauche (tout comme dans le privé), mais de plus en plus, la politique de copinage fait que sont recrutés les amis des amis. Gare aux changements d’élus ! C’est alors la valse des fonctionnaires virés sans ménagements dans d’autres fonctions, les règlements de comptes entre collègues. Il semble que dans cette ville ce principe ait été oublié. Cela tient sans doute aussi à la personnalité du premier magistrat plus préoccupé sans doute de politique politicienne que du mieux être de tous ses administrés. Le principe de laïcité ne s’applique pas qu’aux appartenances religieuses mais également aux appartenances politiques qui relèvent tout comme l’appartenance religieuse du domaine privé.
Aux élus l’appartenance politique, aux services le fonctionnement impartial. Ce racisme politique empoisonne de plus en plus la vie d’une grande majorité de citoyens. Ce sont des pratiques dangereuses qu’il faut combattre.