De l’art du court-circuitage…
Avant-Post
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Comme nous le faisait remarquer Lili, hier, dans son commentaire, c’est notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-346-544 qui franchit le Mur du çon, dans l’édition du jour du Canard Enchaîné.
C’est la jégotterie que je vous faisais remarquer hier…
Y’a de ces hasards, y’a de ces coïncidences, quand même !
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De l’art du court-circuitage…
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Ainsi donc, nous l’avons appris très récemment, notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-346-544 a annoncé à très grand renfort de communication que le chantier monterelais du pôle mère-enfant allait reprendre.
On se souvient en effet que l’ARS, l’Agence Régionale de Santé, suite à la loi Bachelot votée en particulier par un certain Yves Jégo, avait fait suspendre les travaux de ce chantier.
Not’ bon maire avait voulu passer en force, mais rien n’y fit : les engins de l’entreprise BOYER avaient dû repartir « enginer » ailleurs.
Je vous avais raconté tout ceci à cet endroit :
http://yvespoey.unblog.fr/2011/12/01/hopital-surtout-ne-pas-faire-silence/
Piqué au vif, notre DM-ex-ARES-PR-plus-UMP-346-544 a donc usé de sa méthode favorite pour arriver à ses fins.
Il est allé court-circuiter l’ARS, en allant voir Xavier Bertrand, actuel ministre de la Santé.
(Pour l’anecdote, je ne résiste pas à vous remettre en mémoire l’excellente vanne de François Fillon : « Quand j’ai appris que Xavier Bertrand appartenait à la Franc-Maçonnerie, je ne me suis pas étonné de le découvrir Maçon. Mais franc, ça m’en bouche un coin… »)
Comment résister, n’est-ce pas….
Donc, revenons à nos moutons, Xavier Bertrand s’est fendu le 6 mars dernier d’une lettre que notre édilanous n’a pu s’empêcher de rendre publique :
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Alors bien entendu, les caisses de l’Etat étant au plus bas (ceci est un euphémisme), vous aurez noté que :
- le projet sera redimensionné, le coût en sera diminué
- les surfaces seront réduites
- les dépenses d’exploitation seront revues à la baisse.
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Alors bien entendu, une question se pose :
Comment un ministre, à 46 jours seulement du premier tour des élections présidentielles, comment quelqu’un qui a 99,99999999 % de chance de ne plus faire partie du prochain gouvernement, pour une raison ou pour une autre, comment un ministre peut-il s’engager autant ?
En sachant qui plus est qu’il n’y a plus un fifrelin dans les caisses et en sachant pertinemment qu’il ne pourra pas suivre le dossier…
Il faudra que l’on m’explique…
A mon avis, tout ceci n’est pas encore fait…
Avant de terminer pour aujourd’hui, je voudrais revenir sur cette jégoïste méthode, la méthode dite du court-circuitage !
Quand quelqu’un ose lui résister, ou quand quelque chose ne va pas comme il le voudrait, Yves Jégo court-circuite l’échelon qui l’embête.
Un fonctionnaire ne fait rien qu’à l’ennuyer ? Il écrit au ministre de tutelle UMP…
Un commissaire annoncé ne lui revient pas ? Il écrit au premier ministre UMP…
http://yvespoey.unblog.fr/2008/06/10/le-commissaire-est-bon-enfant/
Il n’a pas l’investiture UMP dans le département ? Il va voir le président de la république UMP…
http://yvespoey.unblog.fr/2012/01/12/avec-ou-sans-le-logo-ump/
http://yvespoey.unblog.fr/2012/02/16/cetait-donc-pour-ca/
Je ne sais pas ce que vous pensez, mais il se pourrait fort bien que cette méthode de court-circuitage systématique ne fonctionnât plus encore très longtemps.
Si par un heureux printemps prochain, (je dis bien « si »), la France n’était plus un état-UMP, Yves Jégo serait bien marri et encore plus impuissant…
Là encore, pour les futures élections législatives à venir, il faudra s’en souvenir…
A demain.
C’est beau, un hôpital, la nuit !
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