L’empire d’essence
La rubrique « Sur le vif » de ce samedi va nous prouver une nouvelle fois la formidable, magnifique, enthousiasmante et trop peu reconnue vitalité économique de notre chef-lieu de canton, trop peu reconnue malgré l’intense communication jégoïste.
Une nouvelle fois, hélas, un équipement monterelais vient de tirer sa révérence…
Il s’agit bien entendu de la Station service située juste avant la côte de Boulains.
—–
La voici visualisée sur Google Earth :
——
Les ouvriers de la compagnie AVIA étaient en train ces jours-ci de démanteler les équipements équipant cette station-service :
——
Un mien ami m’affirmait récemment que le terrain appartenait à la Mairie de Montereau, qui le « louait » à un exploitant en matière de distribution d’essence.
Que faire de ces locaux, que faire de ce terrain ?
Vous savez que j’aime aider mon prochain.
J’ai donc imaginé une solution, à l’image de ce qui se fait dans l’hypercentre-ville, à chaque fois qu’un commerce ferme ses portes. Le commerce en question est pratiquement aussitôt remplacé par une installation spécialisée :
——
La semaine prochaine au moins deux gros dossiers nous attendent : le compte-rendu du dernier conseil de la CC2F, notre Communauté de Communes du Fleuve et de la Rivière.
Et un autre dossier qui ne manquera pas de nous plonger dans la plus grande des expectatives…(Enfin pour moi du moins, ce fut le cas…)
(Je rappelle que quand je me lance dans une opération de teasing, le ou les articles sont déjà écrits et programmés pour les jours de publication qui correspondent.)
Bon week-end.
—————————————
Les taux se resserrent ?
Chose promise hier, chose due aujourd’hui.
Nous allons nous intéresser au point 50 de l’ordre du jour du dernier conseil municipal en date.
Ce point 50, je vous en fais prendre connaissance dans son intégralité :
50 – Secteur Jules-Ferry – Cession à la société SODEARIF – Déclassement et désaffection du Domaine public du lot B.
Sur une carte, voici où se situe le secteur Jules-Ferry concerné.
(c) Google Earth
——
La société SODEARIF à qui va être cédé ce secteur, nous la connaissons bien, à Montereau.
Une curiosité, avant le vote de ce point 50 du Conseil municipal du 25 juin dernier, la société SODEARIF a déjà commencé à construire les 80 logements évoqués dans le point 7 du même conseil municipal, concernant la garantie d’emprunt par l’OPHLM Confluence-Habitat.
On voit ainsi une nouvelle fois quel peut-être le rôle de chambre d’enregistrement de cette Assemblée municipale.
Voici en effet quelques photos de l’état d’avancement du chantier prises mercredi dernier, c’est à dire deux jours après le conseil…
—-
—–
Avec la signature de la SODEARIF, en haut de la grue à flèche :
—–
La SODEARIF, nous la connaissons bien, à Montereau, disé-je…
C’est cette société, filiale de Bouygues, qui s’est occupée de construire le nouveau commissariat, et a rénové la halle Nodet.
http://www.sodearif.com/index.php/references/references/50?produit=30
——-
Si vous avez bien détaillé la copie d’écran ci-dessus, vous aurez remarqué que la SODEARIF avait signé avec la célèbre banque DEXIA-CLF (Crédit Local de France) un Contrat de Promotion Immobilière.
La municipalité de Montereau s’était donc engagée sur le terrain très glissant des emprunts DEXIA…
Voici ce que j’écrivais il y a quelque temps, les 9 décembre 2008 et 12 octobre 2011 pour être très précis :
——–
http://yvespoey.unblog.fr/2011/10/12/erreur-de-la-banque-mais-pas-en-votre-faveur/
Ainsi donc, dimanche dernier, alors que les Primaires citoyennes battaient leur plein, le démantèlement de la banque Dexia était confirmé.
—-
Dexia, vous le savez, c’est cette banque qui accordait très facilement aux collectivités locales, dès le début des années 2000, des emprunts à taux variables, ce que certains appellent des crédits toxiques.
Ces mêmes crédits toxiques qui ont produit aux Etats-Unis ce qu’il est convenu d’appeler la crise des « subprimes ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Subprime
Les grandes filiales de la banque vont donc être démantelées et les trois États actionnaires apporteront leur garantie (à hauteur de 60,5 % pour la Belgique, de 36,5 % par la France et de 3 % par le Luxembourg) aux actifs restants, les plus difficiles à vendre.
—–
Voici ce que j’écrivais en 2008 à ce propos.
C’était ici :
http://yvespoey.unblog.fr/2008/12/09/toxiques-dans-les-pres-fleurissent-fleurissent/
Extrait :
On sait que la banque Dexia, spécialisée dans les prêts aux collectivités locales a connu moult déboires.
Pour faire court, au lieu de proposer des emprunts “tranquilles” à taux fixes, Dexia, ainsi que d’autres banques, comme la Caisse d’Epargne-Natixis, Fortis, se sont mises à proposer des produits qui ressemblent fort à ces fameux crédits “subprimes” qui ont endetté des millions de foyers américains.
Au début, le taux de ces prêts “structurés” est avantageux, mais il peut vite déraper à cause de formules d’indexations sophistiquées. les spécialistes appellent ça “jouer sur la pente de la courbe des taux”, comme par exemple l’évolution du yen comparé au franc suisse.
En France, le terme “emprunts toxiques” désigne ces produits financiers.
Et la grande question du moment est de savoir combien de villes françaises ont goûté à ces fruits dangereux ?
Moi, le fait que la fondation Dexia se soit intéressée à au moins un projet monterelais n’est pas fait pour me rassurer.
[...]
—-
Notre Député-Maire avait fini par reconnaître dans la République de Seine-et-Marne, et la copie d’écran ci-dessus en est une preuve que Montereau avait bien goûté aux emprunts DEXIA :
Toujours extrait de mon article de 2011 :
http://yvespoey.unblog.fr/2011/10/12/erreur-de-la-banque-mais-pas-en-votre-faveur/
Il aura fallu le dernier congrès des Maires de Seine-et-Marne en date, pour que notre Député-Maire-ARES-EX-UMP-Avocat-346-544 lâche le morceau.
Voici les propos jégoïstes que rapportait la REP de 77 lundi dernier :
« A ce jour, nous comptabilisons 17 millions d’euros d’emprunt, dont 50 % chez Dexia. »
Yves Jégo n’a pas l’air plus inquiet que ça, puisqu’il poursuit de la sorte : « Si Dexia ne peut plus prêter, la ville peut se retourner vers ses autres banques partenaires ».
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais avec la situation économique merveilleuse de notre chef-lieu de canton, moi, je serai le patron d »‘une autre banque partenaire », j’y regarderai probablement à deux fois avant de renégocier un prêt de 50 % de 17 millions, soit 8,5 millions d’euros…
——
Selon l’une de mes sources très bien renseignée, et après vérification de l’info, avec les emprunts contractés chez DEXIA sur la seule construction du Conservatoire Gaston-Litaize par la Société SODEARIF, cet équipement reviendra aux Monterelais à deux fois son prix réel au bout du bail emphytéotique de 30 ans.
Vous avez bien lu : deux fois son prix réel !
Alors pour en revenir au sujet SODEARIF du jour, la question que je voudrais poser est la suivante : quel sera le prix réel de la construction de ces 80 nouveaux logements survillois ?
En tout cas, ce qui est certain, c’est que le 27 juin dernier, pas plus tard qu’avant-hier, donc, la presse annonçait la fin du démantèlement de la banque Dexia…
http://www.20minutes.fr/economie/961717-banque-dexia-acheve-demantelement-revise-gouvernance
—————————–
Il faut martyre à point ! (Seconde partie : c’est comme ça et pas autrement !)
Nous allons donc rentrer aujourd’hui un peu plus en détail dans quelques points de l’ordre du jour du dernier conseil municipal monterelais en date, dont je vous avais donné un aperçu hier.
—–
Chose curieuse, à Montereau, « on » oublie parfois des points de cet ordre du jour.
C’est ainsi que les points 2 (Remerciements) et 3 (Délégations de pouvoirs) furent purement et simplement passés à la trappe par notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544.
C’est comme ça !
Ce soir là, on transforma des postes d’agents municipaux « horaires » en poste de CDI de fonctionnaires territoriaux.
Dans le public, nous étions quelques-uns à nous dire que la campagne électorale était bien terminée…
Je n’irai pas plus loin, chacun se fera une idée…
Le point 13 concerna la vente d’objets à l’Effigie de Napoléon au Musée. Sur l’ordre du jour, le mot Effigie comportait bien une majuscule.
C’est vous dire si chez nous, le petit caporal est considéré comme un grand homme.
Bizarrement, « on » ne communiqua ni la liste de ces objets, ni leur provenance.
Si par hasard, l’une des dernières chemises napoléoniennes acquise pour un prix avoisinant les 60.000 euros lors d’une vente aux enchères à la fois récente et locale se retrouvait dans ces objets à vendre, votre serviteur se ferait un plaisir de vous en reparler…
Le conseil municipal accorda toute une série de subventions exceptionnelles, dont le montant ne fut pas pour toutes communiqué.
C’est ainsi que personne ne sut ce soir-là quel fut le montant accordé à l’ABMS, mais qu’en revanche, on apprit que l’association culturelle et sportive des portugais présidée par un conseiller municipal de la majorité recevrait 2.000 euros exceptionnels.
Là encore, chacun se fera son avis…
On passa aux choses qui allaient vraiment fâcher Henri Auclair, Conseiller municipal de l’opposition.
Henri Auclair apostrophant notre DM-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-A-346-544
—————
Une procédure de marché public va être lancée relativement à la construction d’un parking en silo dans le centre ville, à hauteur de 4.000.000 d’euros
(On se rappelle au passage que la procédure relative à la construction d’un parking souterrain se solda par un fiasco…)
Quatre millions d’euros ! Vous ne rêvez pas !
Henri fit connaître son désaccord, et tout de suite fusèrent les habituels et jégoïstes sarcasmes : « il faut développer le commerce, M. Auclair, et les commerçants monterelais ne comprendraient pas qu’il faille se garer très loin pour venir faire ses courses à Montereau.«
Encore une fois dans la salle, nous étions plusieurs à nous faire la remarque que les commerçants monterelais, il y en avait de moins en moins..
Et je me suis laissé également dire que les commerçants qui restent ne portent plus beaucoup notre édilanous en odeur de sainteté.
Et de toute façon, poursuivit not’ bon maire, « c’était une promesse de campagne » !
Pendant ce temps-là, Jean-Marie-Albouy, 1er-Adjoint-Présentateur de Catch prenait des photos…
—-
On mesure ainsi l’utilité de son poste dans l’assemblée monterelaise…
(Petite parenthèse technique : lors des conseils municipaux, le fond de la salle des mariages n’est jamais éclairé, laissant volontairement le premier magistrat de la commune dans une zone plus sombre que le restant de la salle. Bon, c’est évidemment un hasard, ce qui fait que les photos sont plus difficiles à prendre pour le public en général et votre serviteur en particulier…)
—–
Not’ bon maire lança également une procédure de marché relative « aux besoins de gardiennage et en agents de sécurité de la Ville de Montereau pour les diverses manifestations hors festival » pour un montant de 186.000 euros.
On comprend donc qu’à Montereau, la police nationale et la police municipale ne suffisent pas.
Il nous faut des agents de sécurité privés !
Henri Auclair, et je l’en remercie vivement, espéra qu’il ne s’agirait pas de la société TITAN, faisant référence à mes propres mésaventures.
http://yvespoey.unblog.fr/2012/06/11/mon-festival-2012-a-moi-jai-porte-plainte/
——
Yves Jégo lui fit remarquer qu’à Montereau, on ne retenait pas les entreprises « au faciès ». Sic. Dommage, il ne développa en aucune façon le concept de « retenir une entreprise au faciès »…
—-
Le point suivant fut l’un des plus âprement discutés.
Figurez-vous qu’autorisation fut donnée à not’ bon maire de lancer une « procédure de marché relative à l’amélioration du système de ventilation et de l’acoustique du stand de tir » pour un montant de 298.000 euros !
—–
Là encore, vous avez bien lu. Il faut rajouter 298.000 euros à cet équipement !
Bien entendu, Henri Auclair s’indigna du fait que dans une ville au taux de chômage avoisinant les 26%, on puisse se doter de tels équipements luxueux comme le stand de tir d’une valeur de 3.000.000 d’euros.
Colère à la fois noire et jégoïste !
Notre édilanous caricatura la situation, s’indigna qu’Henri Auclair n’aimât pas ce sport, en préférait d’autres, et nous apprit d’ailleurs lui-même, autrefois, avait été titulaire d’une licence de la Fédération française de tir. (Je vous jure que je n’invente rien, nous sommes dans ce registre de langue de cour de récré, j’ai les enregistrements à disposition…)
(Je rappelle au passage, qu’au sujet de la licence de tir jégoïste, que M. Jégo père et Mme Jégo mère étaient armuriers bisontins, distributeurs officiels Beretta).
Beretta F98S Deluxe Gold
—–
Henri rappela qu’il aurait été possible de mutualiser les ressources de la commune d’Ecuelles qui possède un stand de tir. (Bon, évidemment, il est vrai qu’Ecuelles est une ville « socialiste », alors pour notre édilanous, c’est compliqué…)
Puis, Yves Jégo décréta unilatéralement que 3.000.000 d’euros, ce n’est pas luxueux.
On comprendra donc à quel niveau financier se situe le luxe pour lui…
Puis, une passe d’arme mémorable eut lieu entre notre DM-machin-chose, j’ai la flemme, et Léo Aiello quant au contrat CLAIR du Conseil général, le Contrat Local d’Aménagement Intercommunal Rural, le premier accusant le second et « ses amis du Conseil général » de faire traîner les choses en longueur.
A cette occasion, Léo se vit accusé par le Maire de Montereau de « faire le roquet« , ce à quoi il répondit que » le roquet, M. le Maire, il vous mord où je pense !« . (Je vous disais hier la grande forme de notre Conseiller général !)
Manque de chance pour Yves Jégo, Léo Aiello lui annonça que ce contrat serait signé… demain vendredi.
(Nous reparlerons très bientôt et en détail de ce contrat, dans le cadre du compte-rendu du conseil communautaire de la CC2F de lundi dernier…)
Le point N° 50 attira toute mon attention.
Une nouvelle fois, une cession de terrain est réalisée au profit de la SODEARIF, sur le secteur « Jules-Ferry » que je connais un peu, afin d’y construire 80 logements.
La SODEARIF, filiale de Bouygues, est bien connue à Montereau.
C’est cette société qui a construit entre autre la médiathèque, le conservatoire municipaux.
J’en ferai, si vous le voulez bien, un article spécialement consacré à ce sujet.
La réunion se termina sur la cession d’une emprise foncière à l’association Avenir et Réussite au lieu dit « Les ruderies », sur la commune de Forges.
(Entendons-nous bien, le terrain n’appartient pas à la commune de Forges, il est situé sur cette commune. )
Extrait d’un plan cadastral de 1932, avec le nom des lieux-dits…
(c) Google Earth
———-
Je ne sais pas ce que veut construire cette association « Avenir et Réussite » (pendant la dernière campagne électorale, on avait parlé d’une école privée de confession musulmane), mais ce que je sais, c’est que ce terrain, à ma connaissance étant un terrain agricole, il va être très, mais alors très difficile d’y construire quoi que ce soit ! (A moins qu’un particulier ait déjà vendu à la municipalité monterelaise un terrain qui sera foncièrement recédé…)
Je vous rappelle que la municipalité de Forges a fait classer ses terrains agricoles en ZAP, en Zone Agricole Protégée.
A suivre !
Jean-Marie Albouy prit une ou deux photos supplémentaires, n’ayant sans doute rien de mieux à faire, et l’ »on » se sépara en se souhaitant de bonnes vacances, pour se retrouver en septembre.
Dans trois mois.
———————————-
Il faut martyre à point ! (Première partie: de la victimisation)
Le dernier conseil municipal monterelais en date se déroulait lundi dernier dans la salle des mariages de la Mairie.
Il devait durer un peu plus d’une heure et vingt huit minutes.
Notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544 a trouvé un moyen infaillible pour faire durer ses conseils municipaux un peu plus longtemps que naguère : il en fait moins.
Désormais, ce sont les quatre conseils municipaux légaux et quatre seulement qui se tiennent par an.
Un peu comme les Seigneurs Sith et leur apprenti qui toujours par deux vont, toujours désormais les conseils municipaux monterelais quatre par an vont. (Spéciale dédicace aux fans flambergiens de Star Wars, j’en connais… )
Extrait de l’article connexe Wikipedia (rubrique fonctionnement) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_municipal_%28France%29
« Le conseil municipal est tenu de se réunir au moins une fois par trimestre. Dans la pratique, il se réunit généralement une fois par mois.«
CQFD.
Ce fut une véritable standing ovation qui accueillit notre édilanous.
Les militants et les membres du conseil municipal se levèrent comme un seul homme, saluant la récente réélection jégoïste.
Tout les élus se levèrent ? Non, bien entendu :
—-
Seul, Henri Auclair, conseiller municipal de l’opposition ne se leva pas.
Léo Aiello n’était pas encore arrivé, retenu au Conseil général, et Jean-Louis Chomet n’était pas présent ce soir-là.
————–
Ce soir-là, Yves Jégo fut particulièrement odieux, méprisant et parfois volontairement humiliant envers les deux membres de l’opposition présents, Léo et Henri.
Sa démarche politique était claire, car son positionnement est désormais bien compliqué.
Certes, il a été réélu Député de la troisième circonscription.
Et alors ?
Cette réélection ne sert en rien ses ambitions personnelles, à part un ou deux avantages dont j’ai déjà parlé ici. Il est bel et bien cantonné dans l’opposition.
Il ne sera à peu près d’aucune utilité au territoire.
Il le sait.
Et c’est pourquoi, il rappela bien entendu que « les amis » de Léo Aiello et Henri Auclair avaient désormais tous les pouvoirs.
Moi, quand j’entends la droite actuellement s’horrifier de cette situation, j’ai envie de publier ce graphique assez éloquent qui vient rappeler la situation française en matière de répartition des pouvoirs, et ce, depuis 1958 :
——
Not’ bon maire n’a donc plus le choix.
Il n’a plus d’autre solution que de se faire passer pour un opposant farouche.
Mais ça ne lui suffit pas.
Il a apparemment choisi de passer comme il sait si bien le faire, pour une victime, voire un martyre de ces vilains socialistes.
Et bien entendu, le Conseil général et la Région Ile-de-France furent évidemment visés en permanence ce lundi soir.
Sur des sujets au passage qui n’avaient que très peu de rapport avec l’ordre du jour constitué de 55 points.
Voici par exemple une déclaration jégoïste visant à se faire passer pour ce martyre dont je parlais plus haut. (Je dispose de l’enregistrement…)
C’était à propos du futur parking projeté en centre-ville. (J’y reviendrai plus en détail demain.)
« Vos amis qui gèrent les mannes départementales, régionales, nationales auront à coeur d’apporter des subventions à une commune dont ils ont eux mêmes expliqué qu’elle était une des plus pauvres d’Ile-de-France…«
A qui la faute M. Jégo ? Depuis combien de temps êtes-vous aux manettes locales : 17 ans !
—-
Hélas pour lui, notre édilanous tomba sur un os : Léo Aiello !
En effet, notre Conseiller général était particulièrement en forme ce soir-là !
Il ne laissa passer aucune contre-vérité, aucun « mensonge » (Léo rétorqua plusieurs fois ce mot au président du conseil municipal).
Des échanges parfois verbalement violents eurent lieu, au désavantage bien souvent de not’ bon maire, malgré le soutien du public et des membres de la majorité.
Léo demanda à plusieurs reprises à Yves Jégo de ne pas lui couper la parole, d’écouter ce qu’il avait à dire.
Et il faut avouer que plusieurs fois, le maire de Montereau renvoyé dans ses cordes eut beaucoup de mal à répondre, gêné par les justes et pertinents arguments de Léo Aiello.
A tel point qu’il ne put que lui répondre par exemple : « M. Aiello, vous êtes d’une mauvaise foi parfaite. Vous ne pourrez plus sur cette affaire [ndlr : la desserte du Bréau] continuer votre petit jeu de chaque fois qu’il y a un problème, c’est pas moi c’est l’autre…«
Il alla même jusqu’à expliquer aux services du Conseil général et à José Ruiz, Maire de la commune de Varennes comment gérer le dossier. (Je rappelle que je dispose de tous les enregistrements…)
Notre Conseiller général dut rappeler qu’il avait été élu aux dernières cantonales sur un programme, et qu’il serait jugé sur son bilan.
En un mot comme en cent, il n’acceptait pas les rodomontades, les remontrances jégoïstes, pour qui une bonne opposition est celle qui lui donne raison.
Léo Aiello fut brillant, je le dis comme je le pense !
Plusieurs fois, notre édilanous entra dans une de ces rages qui sont désormais sa marque de fabrique, et accabla Léo et Henri d’expressions ou de phrases indignes d’un élu de la république, je le dis là aussi comme je le pense.
Je vais vous les livrer afin que vous puissiez vous faire une opinion.
« démagogie purulente » (En parlant de Léo)
« Plume trempée dans du vitriol, du vinaigre » (En parlant de Henri)
« M. le Conseiller général, vous êtes mal à l’aise parce que vos dossiers n’avancent pas !«
« Je vous trouve culotté de chez culotté«
« Vos éructations à propos des partis politiques« , pour répondre à Henri Auclair qui lui faisait remarquer qu’on ne savait plus où il se situait politiquement…
Il traita ensuite Henri de « Petit Yaka«
« Le bruit qui consiste à dire « je joue du tambour pour faire croire que je joue de la musique », ça suffit ! » (je pense à tous mes amis percussionnistes, dont un diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris qui, pratiquant le tambour, pensaient qu’ils jouaient de la musique…)
Sans compter que je suis horrifié qu’un fervent napoléonien comme Yves Jégo considère que jouer du tambour, c’est à peu près rien…
Tellement en rage, et en colère, Il alla même à indiquer par deux fois aux représentants de la presse locale ce qu’ils devraient marquer dans leurs organes respectifs…
On l’aura compris, une nouvelle fois, Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544 procéda à sa propre caricature…
Il n’a plus qu’une seule solution, une seule stratégie que je vais répéter pour que tout soit vraiment clair :
Il lui faut passer dans les deux ans à venir pour une pauvre victime, pour le pauvre martyre de ces vilains et méchants socialistes locaux, régionaux et nationaux.
Il lui faut se positionner de la sorte, de façon à dégager toute responsabilité supplémentaire, ce qui bien entendu, ne sera pas possible.
Yves Jégo restera ce « gestionnaire municipal monterelais », qui au bout de dix-sept ans a fait en sorte que son taux de chômage soit à pratiquement 26% et sa commune reconnue de plus pauvre de Seine-et-Marne en matière de revenus fiscaux.
Demain, nous entrerons plus en détail, à propos de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour de nouveau conseil municipal monterelais surréaliste.
————-
Tréteaux : très peu !
Résumé de l’épisode précedént.
Notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544 s’auto-félicitait comme il sait si bien le faire du retour à Montereau de l’examen théorique du Permis de Conduire.
Paradoxalement et subséquemment, ayant décidé de fermer les cinémas monterelais où se déroulait la projection du diaporama/QCM, Yves Jégo avait envoyé de fait les candidats à St-Pierre-Les Nemours.
Mais curieusement, la situation changea, comme je vous l’avais montré hier, juste en période électorale.
L’examen du permis de conduire allait dorénavant pourvoir être repassé à Montereau.
Mais pas n’importe où : au Prieuré St Martin.
—-
Oui, c’était écrit en toutes lettres dans l’édito à la gloire jégoïste : « En mettant gracieusement la salle du Prieuré St Martin à la disposition de la Direction Départementale des Territoires… » (La DDT ?)
Et pourquoi donc peut-il donc à nouveau mettre gracieusement la salle du Prieuré-St-Martin ?
Tout simplement parce qu’il faut bien constater un autre fiasco monterelais : la venue des Tréteaux de France ne se fera pas dans les conditions annoncées à grand renfort de com’ par not’ bon maire !
Souvenons-nous !
Notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544, alors qu’il était Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer (ça ne nous rajeunit pas tout ça…), notre DM-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-A-346-544 avait entrepris de confier ce site aux Tréteaux de France, alors dirigés par Marcel Maréchal.
Il avait dû aller faire un tour au ministère de la Culture, voire ce qu’il y avait de disponible en terme de projets et en choisir un.
Unilatéralement.
La convention fut signée le 14 février 2008.
http://www.yvesjego.com/actualite-les-treteaux-de-france-sinstallent-a-montereau.html
Extrait :
« L’installation effective des Tréteaux de France dans ses nouveaux locaux du Prieuré Saint Martin à Montereau est prévue pour Juillet 2009. Les travaux d’aménagement du site devraient prendre une année. Pour sceller ce projet, une convention sera signée le JEUDI 14 FÉVRIER 2008 (à 11H00 au Prieuré Saint Martin) entre la Ville de Montereau et les Tréteaux de France en présence des tutelles administratives et politiques nationales et locales.«
En grande pompe, le tout relayé en long et en large dans la presse locale, on signa donc.
Ce qui eut comme conséquence au passage, de bloquer le Prieuré à tous les monterelais, exceptés quelques militants UMP ou PR conviés à un ou deux meetings jégoïstes.
Les écoliers utilisant habituellement la salle, le public habitué aux représentations théâtrales des troupes locales, eux, pouvaient faire une croix dessus.
En 2009, pourtant, rien ne se passa. Ni en 2010. Ni en 2011, d’ailleurs.
Les Tréteaux de France ne s’installèrent jamais au Prieuré St martin.
A part peut-être une boîte aux lettres.
——–
Et zou, un petit agrandissement :
——-
——
Entre temps, une nouvelle direction se mit en place.
Francis Huster d’abord…
Extrait de la communication jégoïste :
http://www.yvesjego.com/actualite-francis-huster-nouveau-directeur-des-treteaux-de-france.html
« Je me réjouis de la perspective de pouvoir collaborer avec celui qui fut sociétaire de la Comédie Française et dont l’immense talent n’est plus à prouver.l’implantation à Montereau de la base logistique des Tréteaux de France permettra de renforcer la coopération entre le Centre Dramatique National et la Région Ile-de-France conformément aux attentes exprimées par le Gouvernement. «
Puis, Francis Huster démissionna, laissant la place à Robin Renucci.
Extrait d’une dépêche AFP du 24 juin 2011
« La nomination de Robin Renucci s’est faite en concertation avec Yves Jégo, ancien ministre et maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne), commune où les Tréteaux de France s’implanteront prochainement. Le metteur en scène et acteur Francis Huster, nommé en juin 2010 à la direction des Tréteaux, avait décidé en février de renoncer à ce poste pour créer une troupe.«
Et depuis plus rien.
Rien de rien.
Apparemment, Robin Renucci a autant envie de s’implanter à Montereau que d’aller ouvrir une charcuterie à Kaboul.
L’adresse des Tréteaux de France n’est plus Montereau, mais Pantin, dans le 93.
http://www.treteauxdefrance.com/
——–
J’ai donc appelé récemment Pascal Braquemond, administrateur de la compagnie.
Pour lui, la situtation est claire : l’implantation à Montereau des Tréteaux de France n’est plus du tout d’actualité.
Je le cite :
« Le projet a changé, l’installation n’est plus souhaitée à Montereau, comme lorsque que M. Jégo était ministre. Il y aurait des travaux énormes, des conditions techniques non réunies, plus compliquées. Faire venir le chapiteau itinérant est une chose, l’installation permanente en était une autre. Il pourra y avoir quelques collaborations avec Annette Benedetti et la compagnie « Scènes en Seine », ou l’école de la 2ème chance, mais ce sera tout.«
C’est ainsi que les boîtes aux lettres du Prieuré ont bien changé:
——
On aura compris que la compagnie « les Tréteaux de France » ont apparemment saisi toutes les véritables motivations de celui qui était alors Secrétaire d’Etat sarkozyste, en terme de retombées médiatiques et personnelles…
Une nouvelle fois, une gigantesque opération de communication jégoïste se solde par un fiasco.
Si j’osais, j’écrirais bien qu’en terme médicaux, notre édilanous a encore voulu émettre des flatulences plus haut que ses colonnes de Morgagni et ses valvules de Houston…
Une nouvelle fois, un projet notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-avocat 346-544 se solde par un cuisant échec.
————————————————
Code toujours, tu m’intéresses !
En raison de la campagne électorale qui vient de se dérouler, une information a été volontairement passée sous silence par votre serviteur, et c’est pourquoi nous allons aujourd’hui revenir sur une tonitruante et indispensable annonce jégoïste : l’examen du permis de conduire se déroulera désormais comme par le passé à Montereau-Fault-Yonne.
C’est du moins ce que l’on pouvait lire dans l’éditorial écrit par notre député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544 dans son magazine je veux bien sûr parler du 7/7.
Pour que les amateurs de précision se régalent une nouvelle fois, il s’agit du N°489, du 6 au 13 juin derniers.
Mais jugez plutôt :
—-
Alors évidemment, une question se pose.
Mais pourquoi diable les candidats monterelais devaient-ils aller à Saint-Pierre-Les-Nemours pour passer leur examen théorique du Code de la Route ?
Mais pourquoi ne pouvaient-ils pas assister à la projection des diapositives ou du Powerpoint correspondant avec le QCM associé à Montereau ?
Un indice est glissé dans ma dernière question : le mot « projection » !
Pourquoi les examinateurs ne pouvaient-ils plus projeter à Montereau leur diaporama ?
Ca y est ?
Vous avez fait le lien ?
Tout simplement parce que les cinémas monterelais ont été fermés par not’ bon maire, contrairement à sa promesse, et que c’était à cet endroit que devaient plancher les futurs conducteurs locaux pour réussir leur examen théorique.
Je vous avais raconté cette fermeture de nos cinémas ici-même.
http://yvespoey.unblog.fr/2010/07/07/et-le-rideau-sur-lecran-est-tombe/
—–
Extraits :
Ainsi donc, c’est fait : Montereau, le chef-lieu de notre canton, n’a plus de cinémas.
On aura beau tourner le problème dans tous les sens, on aura beau user de circonvolutions linguistiques en tous genres, le complexe cinématographique local est à Varennes-sur-Seine.
Une nouvelle fois, Montereau perd un équipement de services : après le tribunal de commerce, après le tribunal d’instance, après l’agence EDF, après le théâtre Richelieu, c’est au tour de nos salles de cinoche.
[...]
Sans compter que voici ce qu’on pouvait lire le 24 novembre 2008 sur le blog d’Yves Jégo : « Bien entendu, le cinéma de centre ville restera ouvert pour une offre complémentaire.«
http://yvesjego.typepad.com/blog/2008/11/le-premier-cinm.html
Disparue, l’offre complémentaire ! Il n’aura fallu que 19 mois pour que cette promesse soit balayée…
Mais il est vrai que pour paraphraser Edgar Faure, les promesses d’Yves Jégo n’engagent finalement que ceux qui croient Yves Jégo…
——
On aura donc compris que pour Yves Jégo, grâce à lui, l’examen du code de la route peut désormais se dérouler à Montereau, parce que par sa faute, il ne pouvait plus s’y dérouler. (Mais le dernière partie de cette phrase, il se garde bien de l’évoquer…)
Il est donc heureux, en période électorale, je vous le rappelle, « d’avoir mis fin à une injustice » créée… par lui-même…
Alors évidemment, il reste encore une question à poser.
Pourquoi l’examen du code de la route peut-il désormais être à nouveau organisé à Montereau ?
C’est indiqué dans l’édito jégoïste, relisez-le attentivement.
Et nous en reparlerons demain.
—-
Un grand merci au fidèle Flambergien qui m’a fait remarquer ce sujet très intéressant qui vient une nouvelle fois mettre en exergue les incohérences de la politique municipale monterelaise.
Il se reconnaîtra, ce fidèle des fidèles.
————-
Des fouilles pour les curieux !
Voici une idée originale de sortie dominicale :
Le Château de Fontainebleau et le Conseil général de Seine-et-marne vous proposent de venir jeter un coup d’oeil aux fouilles du Quartier Henri IV, à l’occasion de l’ouverture exceptionnelle du chantier ce dimanche, de 10h00 à 17h00.
——
——-
Ce dimanche, de 10h00 à 17h00.
Château de FONTAINEBLEAU. Quartier Henri IV
———————————-
Magnolias for never
Je vous propose aujourd’hui, pour le retour de la rubrique « Sur le Vif », une petite virée monterelaise Quai des bordes.
Le long du Quai des bordes, une cinquantaine de magnifiques arbres avait été purement et simplement abattue, afin d’aménager des places de parking.
Je vous avais raconté tout ceci en long, en large et en travers….
http://yvespoey.unblog.fr/2011/07/25/davantage-dabattage/
——
——
—–
http://yvespoey.unblog.fr/2011/05/17/comme-un-arbre-dans-la-ville/
——-
On avait alors planté dans des bacs des magnolias rachitiques.
Notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544 s’était alors lancé dans un de ses exercices lyriques favoris, l’une de ces jégoïstes déclarations qui feraient passer la communication de feu le très peu regretté Konstantin Tchernenko pour une envolée d’autocritique….
Voici ce qu’il déclarait dans le magazine de propagande à sa gloire : « une promenade qui s’annonce plus que délicieuse au bord de l’eau un soir d’été sous les magnolias en fleur.«
Hélas, tous les magnolias ont crevé !
Tous ! Pas un n’a réchappé aux émissions de dioxyde de carbone !
Voici ce qu’on pouvait constater cette semaine. (J’ai pris cette photo mercredi dernier…)
—–
Tous les bacs avaient été vidés des magnolias morts…
—-
Alors évidemment, je pense qu’on tente actuellement l’expérience sur autre variété.
—–
Surréaliste, une nouvelle fois !
Quand je pense que not’ bon maire avait tenu à se voir décerner pour Montereau un label vert !
http://blogs.mediapart.fr/blog/yves-poey/081110/yves-jego-se-dote-dun-etonnant-label-vert
——-
Alors, vous me direz que pour les promenades délicieuses sous les magnolias monterelais, c’est un peu raté.
Avec un peu d’imagination peut-être….
C’est qu’il en faut à Montereau, de l’imagination, pour coller à la communication jégoïste et municipale.
Ou alors avec Claude François, peut-être ?
Dites-lui que je pense à elle
Dans un grand champ de magnolias
Et que si toutes les fleurs sont belles
Je me brûle souvent souvent les doigts
Des magnolias par centaines
Des magnolias comme autrefois
Je ne sais plus comment faire
————————————
Il y a bien un délit pénal d’incitation à la haine raciale.
AVANT-POST
.
Cette après-midi, si vous le pouvez, je vous conseille de suivre le dernier épisode d’une série radiophonique produite par FRANCE BLEU IDF 107,1.
Cette série s’intitule « Algérie, 50 ans après : paroles de femmes. »
A partir de 14h45, il vous suffira de cliquer sur le player ci-dessous pour être redirigé sur le site et l’écouter.
———–
——–
Dans ce dernier épisode, vous retrouverez un reportage de 3’10 dans lequel Nadia Belaghlem-Boukherouba témoigne.
Nadia, vous la connaissez, elle est survilloise, elle est la présidente du collectif de santé communautaire de Montereau-Surville.
Elle militait et militera encore dans les semaines et mois à venir aux côtés de Patricia Inghelbrecht afin que Surville continue de relever la tête.
(c) Photo André Pilon
–
L’émission sera « podcastable » ici même, en suivant le lien indiqué :
Et si vous me le demandez vraiment avec insistance, je pense que je pourrai vous mettre en ligne le fichier .mp3 …
Kheira, chapeau pour cette belle série ! .
—————————————-
Il y a bien un délit pénal d’incitation à la haine raciale !
.
Je voudrais revenir aujourd’hui sur ce torchon diffusé juste avant la clôture de la campagne des dernières élections législatives.
Cette dégueulasserie, (ce qui est bien pire qu’une ragougnasse), je vous la remets (hélas) en mémoire :
—–
——
L’une des jeunes femmes figurant sur le tract PS initial avait tenu, et comme elle a eu raison, à alerter les associations anti-racistes, et en particulier le MRAP.
Voici ce que lui a répondu Bruno Schmid, du pôle juridique du MRAP.
—
Bonjour Madame,
Nous avons bien reçu votre e-Mail du lundi après-midi, et avons examiné les pièces attachées que vous nous aviez envoyées. Nous vous remercions pour votre confiance.
Dans cette affaire de propagande électorale, il y a deux niveaux de lecture, le premier étant spécifiquement électoral et le second relatif aux aspects purement racistes :
(1) Il y a ici une violation caractérisée des règles régissant une campagne électorale, par l’effet d’une propagande illicite, dévoyée, déloyale et mensongère.
A ce niveau-là, le parti politique ayant été victime d’un tel détournement peut agir devant la Justice, ces agissements étant illégaux et violant le droit électoral. Cependant, une association telle que la nôtre n’a aucune compétence pour agir à ce niveau. Notre action associative se situant en dehors du domaine électoral.
(2) Cependant, nous constatons également ici la diffusion d’un contenu raciste caractérisée ; cela ne fait aucun doute, quels qu’en soient les auteurs.
Il n’est pas clairement démontrable que cette diffusion de propagande (autant déloyale qu’à caractère raciste) émane du côté des partisans de l’UMP, ou alors d’un autre bord politique. L’utilisation des termes << résistance nationale >> renvoie, elle, plutôt à des mouvances, partis ou encore groupuscules de l’extrême droite (plutôt qu’à l’UMP, même si nous savons que les Uns peuvent mobiliser pour les Autres).
Quel que soit l’auteur ou les auteurs, un délit a été commis : la diffusion d’un tel contenu raciste (notamment par des termes tels que « trop d’immigrés ») ainsi que le message relatif aux réactions qu’il faudrait adopter (« Résistance nationale », nettement sous-entendu : contre les immigrés) constitue en effet un délit pénal. Celui d’<< incitation à la haine, à la discrimination ou à la violence raciales >>, prévu et sanctionné par l’article 24 alinéa 8 de la Loi sur la liberté de la presse (Loi du 29 juillet 1881).
Les différents éléments constitutifs de ce délit sont ici nettement réunis :
* Il faut s’adresser à un public composé de tiers : c’est ici le cas, le public étant les électeurs et électrices ;
* Il faut chercher à produire un effet mental, un comportement, une attitude auprès de ce public : c’est ici clairement le cas (au détriment du Parti socialiste tout autant qu’au détriment des immigrés) ;
* Ce comportement ou cette disposition mentale, créés auprès d’autrui, doit consister en une attitude de rejet ou d’hostilité envers un groupe humain, en raison de l’origine, la soi-disant ,race’, l’appartenance ethnique, ou la religion (vraie ou supposée) des personnes qui composent ce groupe. C’est ici le cas, puisque les auteurs cherchent à susciter une attitude d’hostilité envers les personnes immigrées, surtout de confession musulmane.
Une plainte pour incitation raciale peut ainsi être déposée auprès de la Justice.
Elle doit nécessairement se diriger << contre X >>, puisque l’auteur ou les auteurs de cette propagande déloyale et raciste n’ont pas été identifiés jusqu’ici
Bruno SCHMID
.
————–
Je rappelle néanmoins dans quel tract a été retrouvé cette véritable indignité. Un témoin le certifiera si la plainte déposée vendredi soir dernier par Patricia Inghelbrecht est instruite.
————-
A demain. Pour la reprise de notre rubrique « Sur le vif », nous allons parler arbres…
——————————
Carrefour à un tournant ?
Avec la campagne électorale, un événement important est passé relativement inaperçu la semaine dernière.
A Surville, vendredi dernier, des salariés de Carrefour distribuaient devant la porte le tract suivant, pour le compte du syndicat CFDT.
—–
On l’aura compris, les salariés CFDT sont très inquiets et scandalisés par le bilan désastreux selon eux de leur dernier PDG en date.
On peut les comprendre à la lecture de ce que je vous ai encadré afin de bien souligner leur colère.
Afin d’en savoir un peu plus, j’ai joint hier au téléphone Bruno Moutry, délégué syndical du groupe CFDT / Commerce, qui a siégé lors de l’Assemblée générale de lundi 18 juin dernier, l’assemblée évoquée dans ce tract.
Il a bien entendu confirmé toutes les inquiétudes contenues dans ce document, en mettant l’accent sur le danger qui risquait de menacer le groupe si les salariés n’étaient pas plus écoutés.
Il m’a également confié la déclaration qu’il a lue devant les représentants des actionnaires, les membres du Conseil d’Administration et du Président du groupe Carrefour.
La voici cette déclaration.
——-
Mmes et Mrs les actionnaires, Mmes et Mrs les membres du conseil d’administration, Monsieur le président,
Les salariés de Carrefour sont aussi des actionnaires et des clients ; ils souhaitent exprimer à l’occasion de cette assemblée, au moment où Monsieur Plassat prend de nouvelles fonctions, leurs inquiétudes face à l’avenir que vous leur réservez.
Ces dernières années les salariés et l’entreprise, qui est aussi leur outil de travail ont fait les frais des erreurs de stratégies du conseil d’administration.
Celles-ci se sont traduites par des pertes d’emplois en France (10 000 en trois ans), une modération salariale, des réorganisations incessantes, inefficaces et coûteuses engendrant une perte de confiance et de motivation.
La scission de DIA opérée contre la volonté des employés, devait permettre de mieux rebondir. Elle nous a au contraire, amputé de notre branche Hard-Discount au mépris de toute logique commerciale et organisationnelle.
La mise en place de Carrefour Planet devait réinventer l’Hypermarché, elle aboutit au contraire à l’abandon du concept après de lourds investissements…
Le concept du Drive décolle enfin après des années de retard que nos concurrents ont su exploiter en nous prenant des parts de marchés…
La politique des prix, les ruptures de stocks, l’attente aux caisses, la dégradation du service aux clients … la liste des erreurs commises est longue ! Elles sont le fait d’une recherche de rentabilité à court terme et de décisions contradictoires.
Le résultat est là : il est aujourd’hui demandé aux actionnaires une contribution exceptionnelle par la division par 2 du dividende ; et les salariés de l’entreprise sont eux aussi pénalisés avec la baisse de leur participation, de leur épargne salariale et de leur intéressement.
Employés, cadres, représentants des salariés, experts n’ont eu de cesse de dénoncer ces égarements et l’absence de vraie politique commerciale, malheureusement nous n’avons jamais été entendu ! Et malheur à celui qui aurait fait preuves d’innovations.
L’entreprise est dans une situation critique. Nous ne pourrons en sortir qu’en écoutant ceux qui sont sur le terrain, les sans-grades qui vivent chaque jour au coté des clients. Ils sont à même de juger sur la surface de vente du bien fondé des décisions commerciales de l’entreprise, mais faisons nous encore du commerce !
Serez vous demain plus à l’écoute de chacun ? Mr Bernard Arnault, actionnaire principal mais absent de l’entreprise vous autorisera t-il enfin à faire du commerce au lieu de faire de la finance ?
Nous devons retrouver les valeurs qui ont fait Carrefour. Les fondateur Messieurs Fournier, Defforey, Halley ont créé une entreprise leader sur le marché en se fondant sur des principes simples de moral et de commerce, tout en étant innovant et performant.
Aujourd’hui, il nous est demandé de voter une résolution portant sur la rémunération du nouveau président directeur général. Cette rémunération sera-t-elle étroitement liée aux résultats, où comme Monsieur Lars Olofsson le nouveau PDG partira-t-il avec le pactole d’ici deux ans après avoir mis l’entreprise à terre ou procédé à sa vente à la découpe.
En ces temps de vaches maigres, il serait normal qu’au plus haut niveau de l’entreprise, l’exemple soit donné afin de rendre crédible les propositions à venir pour redresser l’entreprise.
Quoiqu’il en soit, M. PLASSAT, vous ne pourrez pas redresser Carrefour sans toutes les forces vives de l’entreprise, et encore moins contre elles. Nous vous demandons, au delà des déclarations d’intention, d’accorder au terme de « partenaires sociaux » la plus grande importance. Nous ferons des propositions dans ce sens. Ceci pour le bien de l’entreprise, de ses salariés et de ses actionnaires.
————————-
Nous, à Montereau-Surville, l’hypermarché est bien entendu confronté à un autre problème, un souci supplémentaire : la concurrence du Leclerc-Bréau.
Selon mes sources internes au magasin, des licenciements de personnel auraient déjà eu lieu, en raison de la baisse du chiffre d’affaires en ville haute.
Je ne voudrais affoler personne, mais il ne faudrait vraiment pas que Carrefour-Surville vienne à fermer.
Pour les Survillois ce serait une véritable catastrophe.
Déjà qu’on n’y trouve pas les ouvrages de notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544 !
———–
——————————