Mon festival Confluences 2012 à moi : j’ai porté plainte !
Mon festival Confluences 2012 à moi : j’ai porté plainte !
.
Je ne connais pas encore les chiffres « officiels » de la fréquentation du festival Montereau-Confluences 2012.
Ce que je sais, c’est qu’il va vous falloir défalquer une unité : ma présence sur le Parc des Noues, qui n’aura duré que le temps de quatre titres du groupe Aguelenna.
Mais commençons par le commencement.
Comme chaque année, j’avais reçu de M. Léo Aiello, Conseiller général de notre canton, deux « pass / accréditations VIP » (un pour vendredi, l’autre pour samedi) pour cette nouvelle édition.
(Je vous rappelle que le CG 77 est co-financeur de cette manifestation et par convention écrite, reçoit des pass en bonne et due forme, ainsi que des billets gratuits.)
J’arrive vendredi soir aux alentours de 17h30.
Je passe tous les barrages, les agents de sécurité me contrôlent, et une employée municipale m’attache à mon bras le petit bracelet rouge correspondant aux Pass VIP.
——-
Je discute avec quantité d’agents municipaux amis, je discute avec des policiers municipaux qui au passage, en profitent pour me parler d’une question relative à ma profession, à propos de leurs remarquables interventions (je le dis comme je le pense) concernant la prévention en matière de sécurité routière auprès des élèves.
J’aperçois Thierry de St Loup, Directeur de l’IME, un autre ami, qui rentre dans le quartier VIP.
Je demande à l’agent de sécurité privée si je peux rentrer moi aussi avec mon accréditation, ce qu’il confirme.
Je vais saluer Thierry et lui dis que je suis désolé de n’avoir pu écouter ses jeunes musiciens, puisque je travaillais lors de leur passage sur la grande scène.
Je salue un ou deux techniciens municipaux, et je ressors.
Je croise M. Dugouin-Clément, Directeur général des Services à la Mairie de Montereau, par ailleurs Maire de Mennecy.
Je lui dis bonjour par politesse, mais celui-ci ne me répond pas. (Peu me chaut…)
Puis, je me dirige comme maintenant une bonne quinzaine d’années vers la deuxième scène, et m’en vais saluer en dehors de tout endroit m’étant interdit tous mes amis techniciens de Franck Sono, ingénieurs du son, backliners, etc, etc…
Des saluts, des bises, on s’échange les derniers potins du milieu, etc, etc…
Puis, je m’adosse à une barrière, sur la pelouse.
A la fin du concert du groupe Aguelenna, surviennent deux employés de la société de sécurité privée TITAN International.
Ils me demandent ce que je fais là. (Je vous jure que je n’invente rien.)
Je leur réponds que je suis venu assister au festival.
Ils me reposent la question et se saisissent de mes badges, me demandant d’où ils provenaient.
Je réponds que c’est M. Léo Aiello, Conseiller général et M. Vincent Eblé, Président du Conseil général et Sénateur qui me les ont fournis comme chaque année.
Ils regardent tous les autres badges. (J’ai pris l’habitude de les collectionner sur un même tour-de-cou festivalier. Nous y reviendrons)
Ils écoutent leur talkie-walkie et me disent : « A la demande des organisateurs, on vous demande de sortir du site ».
Je refuse, en disant que je ne représentais aucune gêne, que je n’avais aucune mauvaise intention, que je n’avais commis aucun acte répréhensible.
Là, ils m’empoignent sous les aisselles et par les bras, et me dirigent vers les arbres au fond du festival.
Je leur dis que je suis garé parking de la Salle Rustic.
Changement de direction.
Me voici ressaisi manu militari et emporté comme un malpropre vers la sortie rue des Arches.
Là, un ami s’aperçoit de la scène, sort son téléphone et veut prendre des photos.
Un troisième agent de sécurité privée s’interpose, le bouscule. Mon ami m’apprendra plus tard que la photo a été effacée par l’homme, et son téléphone rendu.
Moi, me voici arrivé hors de vue de tout le monde.
Là, un agent de sécurité me bouscule, me pousse violemment, m’arrache et me vole mon tour de cou de festivalier, sur lequel je collectionne mes badges et mes accréditations.
(Image d’archives flambergiennes…)
En qualité d’ancien producteur-animateur à Radio France, j’en ai une bonne trentaine. Ce sont des souvenirs importants pour moi (Festival Muzik’elles de Meaux, Festival des Arbres à Auxerre, Festival du Bruit de Melun…)
Je tenais surtout à un pass du groupe « Status Quo ». (Je précise que ce pass aurait une valeur marchande importante sur Ebay, par exemple…)
J’avais réalisé une interview du guitariste Rick Parfitt.
En ayant violemment été poussé, j’ai ressenti une vive douleur à mon genou droit.
J’avais passé l’avant-veille mercredi un examen IRM montrant qu’il y avait une fissure du ménisque.
(J’ai l’air de vous raconter ma vie, mais je crois qu’il est important de bien comprendre les méthodes utilisées ce soir-là…)
—–
Je vais donc aux Urgences hospitalières de Montereau.
Là, un médecin confirme une majoration des lésions méniscales du genou droit due à cette violence à mon égard et le note sur un certificat initial de constatation de coups et blessures !
———
Je repars avec l’ordre d’utiliser à nouveau des béquilles, et doté d’une ordonnance délivrant des antalgiques et de la codéine (comme le Dr House…)
——
Le lendemain, samedi matin, je suis allé porter plainte au commissariat de Montereau, où plusieurs fonctionnaires de police se sont montrés ahuris des méthodes employées par les organisateurs et la société de sécurité Titan International Sécurité.
J’ai porté plainte contre « les organisateurs » du Festival et cette société.
Extrait :
La plainte est qualifiée par l’agent de police judiciaire de « Violences volontaires en réunion » et de « Vol avec violences ».
Suite à une réquisition du Commissariat de Montereau, je dois donc me rendre ce matin, à 10h00 aux Urgences Judiciaires de l’Hôpital de Fontainebleau.
———
Voilà, vous savez tout !
Voici donc ce qui se passe à Montereau en ce moment !
Voici donc quelles sont les méthodes utilisées !
Voici comment les organisateurs, (la Mairie de Montereau donc) fonctionnent !
Voici comment sont traités des citoyens honnêtes, n’ayant jamais commis un quelconque acte répréhensible, au casier judiciaire vierge…
Voici ce que cautionne Yves Jégo, principal organisateur !
Ce n’est pas parce qu’il s’agit de ma modeste personne, mais je trouve que nous sommes vraiment dans le règne de l’arbitraire !
Et je peux vous assurer qu’arbitraire est pour moi un bien faible mot !
Je devais apprendre plus tard que le Maire de la grande-Paroisse avait lui aussi été sommé de sortir du site du festival et que lui aussi a porté plainte…
Un grand merci à tous ceux qui m’ont soutenu dès mon départ du Parc des Noues, immédiatement mis au courant de cette triste affaire.
Ils se reconnaîtront. Merci les filles, merci les gars !
The show must go on!
———–