Il faut martyre à point ! (Première partie: de la victimisation)
Le dernier conseil municipal monterelais en date se déroulait lundi dernier dans la salle des mariages de la Mairie.
Il devait durer un peu plus d’une heure et vingt huit minutes.
Notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544 a trouvé un moyen infaillible pour faire durer ses conseils municipaux un peu plus longtemps que naguère : il en fait moins.
Désormais, ce sont les quatre conseils municipaux légaux et quatre seulement qui se tiennent par an.
Un peu comme les Seigneurs Sith et leur apprenti qui toujours par deux vont, toujours désormais les conseils municipaux monterelais quatre par an vont. (Spéciale dédicace aux fans flambergiens de Star Wars, j’en connais… )
Extrait de l’article connexe Wikipedia (rubrique fonctionnement) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_municipal_%28France%29
« Le conseil municipal est tenu de se réunir au moins une fois par trimestre. Dans la pratique, il se réunit généralement une fois par mois.«
CQFD.
Ce fut une véritable standing ovation qui accueillit notre édilanous.
Les militants et les membres du conseil municipal se levèrent comme un seul homme, saluant la récente réélection jégoïste.
Tout les élus se levèrent ? Non, bien entendu :
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Seul, Henri Auclair, conseiller municipal de l’opposition ne se leva pas.
Léo Aiello n’était pas encore arrivé, retenu au Conseil général, et Jean-Louis Chomet n’était pas présent ce soir-là.
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Ce soir-là, Yves Jégo fut particulièrement odieux, méprisant et parfois volontairement humiliant envers les deux membres de l’opposition présents, Léo et Henri.
Sa démarche politique était claire, car son positionnement est désormais bien compliqué.
Certes, il a été réélu Député de la troisième circonscription.
Et alors ?
Cette réélection ne sert en rien ses ambitions personnelles, à part un ou deux avantages dont j’ai déjà parlé ici. Il est bel et bien cantonné dans l’opposition.
Il ne sera à peu près d’aucune utilité au territoire.
Il le sait.
Et c’est pourquoi, il rappela bien entendu que « les amis » de Léo Aiello et Henri Auclair avaient désormais tous les pouvoirs.
Moi, quand j’entends la droite actuellement s’horrifier de cette situation, j’ai envie de publier ce graphique assez éloquent qui vient rappeler la situation française en matière de répartition des pouvoirs, et ce, depuis 1958 :
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Not’ bon maire n’a donc plus le choix.
Il n’a plus d’autre solution que de se faire passer pour un opposant farouche.
Mais ça ne lui suffit pas.
Il a apparemment choisi de passer comme il sait si bien le faire, pour une victime, voire un martyre de ces vilains socialistes.
Et bien entendu, le Conseil général et la Région Ile-de-France furent évidemment visés en permanence ce lundi soir.
Sur des sujets au passage qui n’avaient que très peu de rapport avec l’ordre du jour constitué de 55 points.
Voici par exemple une déclaration jégoïste visant à se faire passer pour ce martyre dont je parlais plus haut. (Je dispose de l’enregistrement…)
C’était à propos du futur parking projeté en centre-ville. (J’y reviendrai plus en détail demain.)
« Vos amis qui gèrent les mannes départementales, régionales, nationales auront à coeur d’apporter des subventions à une commune dont ils ont eux mêmes expliqué qu’elle était une des plus pauvres d’Ile-de-France…«
A qui la faute M. Jégo ? Depuis combien de temps êtes-vous aux manettes locales : 17 ans !
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Hélas pour lui, notre édilanous tomba sur un os : Léo Aiello !
En effet, notre Conseiller général était particulièrement en forme ce soir-là !
Il ne laissa passer aucune contre-vérité, aucun « mensonge » (Léo rétorqua plusieurs fois ce mot au président du conseil municipal).
Des échanges parfois verbalement violents eurent lieu, au désavantage bien souvent de not’ bon maire, malgré le soutien du public et des membres de la majorité.
Léo demanda à plusieurs reprises à Yves Jégo de ne pas lui couper la parole, d’écouter ce qu’il avait à dire.
Et il faut avouer que plusieurs fois, le maire de Montereau renvoyé dans ses cordes eut beaucoup de mal à répondre, gêné par les justes et pertinents arguments de Léo Aiello.
A tel point qu’il ne put que lui répondre par exemple : « M. Aiello, vous êtes d’une mauvaise foi parfaite. Vous ne pourrez plus sur cette affaire [ndlr : la desserte du Bréau] continuer votre petit jeu de chaque fois qu’il y a un problème, c’est pas moi c’est l’autre…«
Il alla même jusqu’à expliquer aux services du Conseil général et à José Ruiz, Maire de la commune de Varennes comment gérer le dossier. (Je rappelle que je dispose de tous les enregistrements…)
Notre Conseiller général dut rappeler qu’il avait été élu aux dernières cantonales sur un programme, et qu’il serait jugé sur son bilan.
En un mot comme en cent, il n’acceptait pas les rodomontades, les remontrances jégoïstes, pour qui une bonne opposition est celle qui lui donne raison.
Léo Aiello fut brillant, je le dis comme je le pense !
Plusieurs fois, notre édilanous entra dans une de ces rages qui sont désormais sa marque de fabrique, et accabla Léo et Henri d’expressions ou de phrases indignes d’un élu de la république, je le dis là aussi comme je le pense.
Je vais vous les livrer afin que vous puissiez vous faire une opinion.
« démagogie purulente » (En parlant de Léo)
« Plume trempée dans du vitriol, du vinaigre » (En parlant de Henri)
« M. le Conseiller général, vous êtes mal à l’aise parce que vos dossiers n’avancent pas !«
« Je vous trouve culotté de chez culotté«
« Vos éructations à propos des partis politiques« , pour répondre à Henri Auclair qui lui faisait remarquer qu’on ne savait plus où il se situait politiquement…
Il traita ensuite Henri de « Petit Yaka«
« Le bruit qui consiste à dire « je joue du tambour pour faire croire que je joue de la musique », ça suffit ! » (je pense à tous mes amis percussionnistes, dont un diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris qui, pratiquant le tambour, pensaient qu’ils jouaient de la musique…)
Sans compter que je suis horrifié qu’un fervent napoléonien comme Yves Jégo considère que jouer du tambour, c’est à peu près rien…
Tellement en rage, et en colère, Il alla même à indiquer par deux fois aux représentants de la presse locale ce qu’ils devraient marquer dans leurs organes respectifs…
On l’aura compris, une nouvelle fois, Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544 procéda à sa propre caricature…
Il n’a plus qu’une seule solution, une seule stratégie que je vais répéter pour que tout soit vraiment clair :
Il lui faut passer dans les deux ans à venir pour une pauvre victime, pour le pauvre martyre de ces vilains et méchants socialistes locaux, régionaux et nationaux.
Il lui faut se positionner de la sorte, de façon à dégager toute responsabilité supplémentaire, ce qui bien entendu, ne sera pas possible.
Yves Jégo restera ce « gestionnaire municipal monterelais », qui au bout de dix-sept ans a fait en sorte que son taux de chômage soit à pratiquement 26% et sa commune reconnue de plus pauvre de Seine-et-Marne en matière de revenus fiscaux.
Demain, nous entrerons plus en détail, à propos de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour de nouveau conseil municipal monterelais surréaliste.
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