Allez donc rendre service !
Vendredi dernier, voici le flyer municipal qu’une employée tout autant municipale avait cru bon de déposer en plusieurs exemplaires dans l’école élémentaire monterelaise que je dirige…
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La municipalité de Montereau organise donc des ateliers pour les parents.
Ayant un peu de temps libre le soir même, je décidai d’aller assister au premier de ces ateliers, marquant ainsi mon intérêt pour cette action.
En effet, je le dis à la fois sans ambages, le plus sincèrement possible et tout de go, je trouve que c’est une bonne idée de vouloir aider les parents dans ce métier qui est probablement le plus difficile au monde : élever ses enfants.
J’arrivai donc à 17h05 sur le lieu de l’atelier intitulé « Aider son enfant à grandir« .
J’y fis la connaissance de la responsable de cette action, Mme Agnès Belarbi.
Je me présentai, et allai m’assoir avec les trois parents participant ce soir là.
On vit arriver Bernard Buzy prendre une photo probablement pour la presse locale.
L’atelier de parole allait être animé par Audrey, une jeune psychologue de l’association Ecole des Parents et des Educateurs (Sud 77)
http://www.ecoledesparents.org/
Elle nous révéla que son association avait été fondée en 1929, et que la section sud-seine-et-marnaise avait vu le jour en 2004.
Audrey continua donc sa présentation en ayant l’honnêteté intellectuelle de préciser qu’elle même n’avait pas d’enfants mais que de par son métier, elle était en contact avec de nombreuses familles et de nombreuses situations la mettant en présence avec des enfants.
Puis, un « tour de chaise » eut lieu, et chacun se présenta également, y compris votre serviteur.
Audrey proposa que chacun s’exprimât librement.
Une maman prit la parole.
Comme je le pensais, à deux semaines de la rentrée scolaire, c’est un problème lié à l’école qui démarra le débat.
Cette maman d’une petite B. , inscrite au CP cette année, n’arrivait pas à lui « faire faire ses devoirs« . (Je cite les propos, et j’ai changé l’initiale de l’enfant.)
La petite étant présente, Audrey, la psychologue, eut le professionnalisme de demander à B. qui était présente, si le fait de parler d’elle devant d’autres personnes n’allait pas la gêner.
B. répondit non de la tête.
S’en suivirent des prises de paroles fort intéressantes, et à mon tour, je me permis d’entreprendre dans un premier temps de définir le concept de « devoirs » à l’école élémentaire.
A ce moment là, la porte s’ouvrit brusquement, et l’on vit apparaître Mme Jocelyne Castellain, adjointe au maire, suivie comme son ombre par M. Sauerbach, que je vous ai déjà présenté, qui travaille au cabinet du maire et qui est par ailleurs élu d’opposition UMP à Viry-Châtillon.
Audrey, la psychologue, se montra très étonnée (c’est un euphémisme) de cette intrusion dans un lieu d’échange de parole, et le dit très clairement.
L’intervention de Mme Castellain fut simple : elle voulait savoir ce que je faisais là.
Mme Belarbi lui expliqua. L’adjointe, le membre du jégoïste cabinet et elle même sortirent de la pièce.
Audrey et les parents étaient assez ahuris.
Puis Mme Belarbi me demanda de venir rejoindre le petit groupe.
Mme Castellain ne comprenait pas ma présence, car « je n’avais rien à y faire« . (Je la cite)
Je lui dis tout ce que je vous avais expliqué en début d’article, et lui indiquai que la présence (bénévole) d’un directeur d’école dans le cadre d’un débat pour « aider les enfants à grandir » ne me paraissait pas totalement infondée.
Je lui rappelai également que j’assistai par exemple chaque année à l’installation du Conseil municipal des enfants, un samedi matin.
Mme Castellain eut alors l’argument qui me fit hurler de rire intérieurement :
« Nous avons voulu que ces débats pour les parents soient déconnectés de l’école« .
C’est donc ainsi que pour la municipalité de Montereau, quand on organise des débats déconnectés de l’école, on les organise… dans les écoles, et dans une salle de classe du CM2 !
Je vous jure que je n’invente rien !
La preuve, le verso du flyer :
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Décidant de couper court à la vraie raison de la venue des jégoïstes représentants, et ne voulant pas mettre Mme Belarbi dans l’embarras, je rangeai mes affaires et partis, non sans m’être excusé auprès d’Audrey la psychologue, auprès des parents présents, et en leur précisant que mon devoir de réserve de fonctionnaire de l’Education Nationale m’empêchait de leur dire ce que je pensais de tout ceci.
Tout ceci ne vous rappelle rien ?
En février de cette année :
http://yvespoey.unblog.fr/2012/02/27/problemes-a-la-reunion/
Et en avril 2007 :
http://yvespoey.unblog.fr/2007/04/28/cest-les-nerfs/
A demain !
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