Le supplice de la question
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il me semble bien que notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544 vient d’être pris à l’Assemblée Nationale d’une espèce de fièvre de la question écrite.
Enfin, quand je dis à l’Assemblée Nationale, c’est une façon de parler, parce que par définition, une question écrite, on peut l’écrire de n’importe où.
Je vous ai déjà montré récemment un exemple de cette fièvre-là avec cette à la fois magnifique et indispensable question écrite concernant l’utilisation des éthylotests dans les machines agricoles.
C’était ici :
http://yvespoey.unblog.fr/2012/10/02/enfin-une-proposition-qui-va-sauver-lagriculture-francaise/
Je vous avais également rappelé que lors de la précédente législature, de 2007 à 2012 (on enlèvera les quelques mois passés à l’Outre-Mer), notre édilanous avait posé 49 questions au moyen de son traitement de texte.
http://2007-2012.nosdeputes.fr/yves-jego/questions
Oui, mais il faut dire qu’il était alors dans la plus majoritaire des majorités !
Maintenant qu’il est dans l’opposition, voilà qu’il questionne à tout va et sur tous les sujets, voilà qu’il tire des salves de questions écrites à tire-larigot, un peu comme un jeune taliban essayant sa toute première AK-47 !
Figurez-vous qu’il en est déjà à 35 questions écrites !
35 au compteur, toutes sans réponse, d’ailleurs…
Si si, c’est comme je vous dis !
http://www.nosdeputes.fr/yves-jego/questions
Car le 9 octobre dernier, ce sont pas moins de 11 jégoïstes interrogations qui furent portées à la connaissance de différents ministres et secrétaires-d’état socialistes ou verts…
L’une d’entre elles retint particulièrement mon attention.
Notre édilanous a décidé de surfer sur la polémique qui fait rage autour d’un sujet cette fois ci autrement plus grave que les éthylotests dans les moiss’batt’s : le dépistage du cancer du sein.
Certains ici et là pensent qu’on dépiste trop !
Je vous jure que je n’invente rien !
Le dépistage systématique par manque d’information entraînerait un phénomène de surdiagnostic…
Not’ bon maire a donc décidé de s’en mêler. Attention, ça va ch…. barder !
Voici sa question. C’est la N°6.709 pour les amateurs de données chiffrées qui doivent se régaler.
M. Yves Jégo appelle l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé, sur la question de l’information relative au dépistage du cancer du sein. Certains scientifiques estiment en effet que les bienfaits du dépistage seraient surévalués, alors que ses inconvénients seraient largement sous-estimés et passés sous silence dans le cadre de la campagne de communication autour du dépistage. De plus en plus de pays (Danemark, Suède, Canada) modifient d’ailleurs leur communication à ce sujet. Le Royaume-uni a lancé un réexamen des données scientifiques, susceptible d’aboutir à une remise en cause du dépistage organisé. Pourtant, la France continue de délivrer une information quasiment à sens unique en se basant sur les données scientifiques initiales (« 30 % de vies sauvées ») aujourd’hui contestées. Sur une question aussi grave, les Françaises doivent être parfaitement informées et connaître les bénéfices du dépistage et les éventuels risques qui en découlent. Elles seront ainsi en mesure de choisir librement et de manière éclairée de se faire dépister ou non. Comme le préconisait la Haute autorité de santé en février 2012, il importe donc d’évaluer précisément et de façon indépendante les données scientifiques liées au dépistage. Dans l’attente de ces conclusions et pour respecter un principe de précaution, l’indicateur « dépistage du cancer du sein » dans la rémunération à la performance des médecins devrait être suspendu. Il aimerait donc connaître les mesures que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour améliorer la qualité de l’information en matière de dépistage du cancer du sein.
Deux remarques se sont posées à moi, en dehors de toute considération médicale, je ne suis pas compétent en matière de surdiagnostic ou pas.
1) Le dépistage généralisé a été mis en place en octobre 2011, (l’opération « Octobre rose ») par une certaine Nora Berra, secrétaire-d’Etat UMP de la santé.
La très fillonniste Nora Berra
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nora_Berra
Pourquoi Yves Jégo n’a-t-il pas alors saisi immédiatement la ministre UMP de l’époque ?
2) Je voudrais avoir une pensée pour les médecins de la circonscription de notre édilanous qui ont peut-être voté pour lui…
En effet, selon notre DM-ex-ARES-PR_plus-UMP-UDI-A-346-544, il faudrait que leurs revenus baissassent à partir de 2013, sous prétexte de prescrire un dépistage du cancer du sein, et ce en vertu de la rémunération à la performance des médecins, et du principe de précaution réunis !
Je vous rappelle en quoi constitue cette rémunération à la performance des médecins :
http://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/00471.html
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Pour conclure, comme dirait ma crémière, qui elle, veille à se faire systématiquement dépister, trop de précautions ne tue pas forcément la précaution !
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On a dû lui offrir un nouvel ordinateur portable pour écrire plein de questions.
Ou alors c’est pour exister… Et montrer qu’il travaille.
Il ne sait plus ou donner de la tête pour prouver qu’il existe aux yeux de ses électeurs. C’est pas sein cette nouvelle attitude.
L A M E N T A B L E !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C’est une attitude pathétique, mais nous sommes habitués…
Il n aime pas le cancer du sein. Ça lui rappelle qu il a viré la DG de confluence après son cancer du sein. D une façon générale il n aime pas les gens malades. …
Ca lui rappelle trop l’Outre-Mer : MAM aux graphies…
ya t’il un sein pour sauver jego ?